Critiques spectateurs de Dante_1984

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L'Affaire Van Haken

L'Affaire Van Haken

Jonathan Cold, agent secret travaillant pour son propre compte, est chargé de livrer un mystérieux paquet à un inconnu. Toutefois, il est loin de se douter que certaines personnes soient prêtes à l’assassiner pour mettre la main sur le paquet en question. L’affaire Van Haken est véritablement Le film qui aura plongé Steven Seagal dans les affres de la médiocrité. Après un Mission Alcatraz tout juste passable, le film de Michael Oblowitz – responsable du non moins exécrable Ultime vengeance par la suite – nous narre les péripéties d’un agent secret pataud qui peine à se mouvoir dans un univers fait de faux-semblants où la duperie et la traîtrise sont les maîtres mots. L’histoire se targue à la fois d’être ultra-simpliste (avec tous les stéréotypes qu’elle engendre), mais également confuse sur les transitions des scènes et sur les quelques menues explications quant au véritable pourquoi du comment. C’est ultra-basique et malheureusement les séquences d’action ne permettront en rien de rattraper la catastrophe annoncée. Nanti d’une réalisation épileptique et totalement amateuriste, L’affaire Van Haken pâtit de gros problèmes de cadrages rendant les scènes d’action illisible et exaspérante tant on ne peut voir ce qu’il se passe. On passera outre les lignes de dialogues insipides qui n’ont pour autre but que de faire avancer le récit, si récit il y a. Ajoutons à cela des acteurs qui surjoue comme cela n’est pas permis et l’on obtient un authentique navet de compétition. Bref, L’affaire Van Haken marque l’avènement des Direct-to-Video sortit à la hâte pour Steven Seagal. Un scénario rachitique, un sens de la mise en scène totalement absent, des acteurs aux rabais, L’affaire Van Haken aurait pu, en son temps décevoir les amateurs de Steven Seagal. 8 ans plus tard, on ne peut que constater avec dépit un beau gâchis qui sera loin d’être un accident de parcours.

5

Publié le 13 Octobre 2010

Dangerous Man

Dangerous Man

Après avoir purgé une peine de prison injustifiée, Shane est libéré. Alors qu’il n’a plus nul part où aller, il est témoin d’un règlement de comptes entre la police et les triades chinoises. Les choses vont se compliquer lorsque Shane va porter secours à une jeune fille tenue prisonnière par les mafieux. Après nous avoir surpris avec Le prix du sang, étonnante série B d’action nerveuse menée tambour battant par un Steven Seagal en grande forme, A dangerous man ne confirmera malheureusement pas cette bonne impression que nous avions eu précédemment. En effet, là où Le prix du sang multipliait les séquences effrénées et plutôt bien filmées, le film de Keoni Waxman retombe dans les travers des dernières productions de l’ami Steven.

On passera sur l’histoire, anecdotique et superficielle, pour se concentrer sur le véritable problème du film : la mise en scène. Non pas que le film soit ennuyeux, il dispose de fusillades et de combats acharnés, mais la réalisation manque de fluidité, autant dans la lisibilité de l’action (les combats rapprochés se révèlent vite brouillons) que dans la cohérence scénaristique. Malgré la simplicité du récit, il est toujours exaspérant de constater ça et là moult incohérences. Il n’y a rien de bien compliqué et pourtant les scénaristes réussissent quand même l’exploit de s’emmêler les pinceaux.

En revanche, le personnage de Steven Seagal est loin d’être le héros propret ou l’agent secret intouchable que l’on connaît si bien. Dans la continuité de son précédent, où il incarnait un mafieux russe repenti, Steven joue un ex-militaire amer envers la société qui l’a condamné sans autre forme de procès à cause d’un petit malfrat après tant d’années de loyaux services. Ainsi, les combats gagnent en violence et en hémoglobine. Je n’ai pas le souvenir qu’il ait massacré avec tant de brutalité certains bad guy dans d’autres films. Certains passages gores sont de très bon aloi (deux ou trois séquences), mais ne parviendront nullement à rattraper la médiocrité ambiante qui émane de ce Dangerous man.

Bref, le film de Keoni Waxman n’est qu’une pâle production où Steven Seagal tente tant bien que mal de continuer sa croisade contre les méchants de ce monde. En incarnant un personnage qui n’a rien à perdre et en affrontant les triades chinoises, il y avait matière à nous offrir un bon divertissement de série B. Ce qui, à mon grand regret, n’est pas le cas.

5.5

Publié le 13 Octobre 2010

Terreur En Milieu Hostile

Terreur En Milieu Hostile

Danielle, une garde forestière dépressive, se retrouve isolée dans les bois, ruminant son chagrin suite à la mort de sa meilleure amie. Dans ces contrées lointaines, elle ne va pas tarder à se rendre compte qu’une créature légendaire vient d’être libérée de sa prison. Une fois de plus, une sale bestiole sévit dans les bois les plus isolés que l’on puisse trouver au Canada (le film a été tourné en Colombie Britannique). Mais quelle est donc cette chose qui hante de sa présence cet environnement bucolique ? Ce n’est pas un ours, encore moins un élan et pourtant, elle est bien là. Elle se cache si bien qu’il faut près d’une heure pour que l’on voie nettement son faciès peu avenant.

L’histoire peine à démarrer comme il se doit. Après une brève introduction qui montre un tout aussi subreptice massacre d’étudiants, on enchaîne sur le quotidien morose de la séduisante Danielle. C’est déprimant et très long. Même si le cinéaste pourrait arguer de donner de la consistance au personnage principal, il n’en demeure pas moins que l’on s’ennuie ferme pendant une bonne demi-heure. Puis survient la bête, du moins son ombre, car on ne la voit que par de piètres effets flous ou un point de vue à la première personne exposant le maigre budget de cette série B. On éventre quelques imbéciles, le sang fuse alentours et la traque commence. Enfin presque, puisque le rythme peine à trouver une constante régulière dans le déroulement de l’histoire. Des baisses de rythme flagrantes qui énervent au plus haut point car l’on se dit que les hostilités vont véritablement démarrer, mais plus rien ne se passe.

De ce fait, on ne peut que regretter tout cet élan de bonnes intentions de départ. Cerina Vincent est convaincante dans son rôle, bien que certains passages mielleux auraient mieux fait de disparaître au montage. La photographie se révèle correcte à plus d’un titre et, mis à part les apparitions ratées de la bête, la réalisation ne s’en sort pas trop mal. On regrettera également que la mythologie autour de la bête (sorte de Creeper au pays de Délivrance) ne soit pas plus étoffée que cela.

En conclusion, Terreur en milieu hostile décevra par sa couardise à plus d’un titre. Un cadre toujours propice aux exactions d’une créature inconnue (amateur de cryptozoologie, bonsoir !) qui n’est nullement mis en valeur pour instaurer un climat inquiétant. Plutôt que de s’atteler à nous offrir un film d’horreur convenable et divertissant, le cinéaste préfère s’attarder sur des mièvreries sans intérêts qui plombe l’ambiance d’emblée. Pas une déception, mais un sacré gaspillage d’idées potentiellement intéressantes.

5

Publié le 12 Octobre 2010

Infectés

Infectés

Après qu’un virus est ravagé la planète entière, un groupe de survivants roule en direction de l’océan. Ils espèrent y trouver un refuge sûr afin de survivre. Ces derniers temps, les films post-apocalyptiques se sont avérés d’une qualité certaine dans le paysage cinématographique. Pour preuve, Le livre d’Eli, mais surtout le sublime film de John Hillcoat – La route – sont parvenus à trouver sans mal les sentiers de la réussite via une intrigue des plus pessimistes, ainsi qu’un traitement ultra-réaliste où l’homme s’avilit à ses plus bas instincts. Force est de constater qu’Infectés se révèle dans cette droite. Une excellente alternative aux deux films suscités qui, même si l’histoire demeure sensiblement la même, parvient à nous happer sans difficulté dans son univers en décomposition.

Premier constat, Infectés ne laissera que peu de place à la violence. Certains plans montrent toute l’horreur de ce virus anthropophage (qui rappelle celui de Cabin fever), mais l’accent est clairement mis sur les relations entre les protagonistes. Souvent houleuses, parfois désespérés, elles démontrent une véritable force dans un traitement parfois lent, mais jamais assommant. Ainsi, la paranoïa s’installe petit à petit au sein du groupe. Au départ, elle touche les intervenants extérieurs, puis, de fil en aiguille, elle s’insinue entre eux. Le ressenti émotionnel est le moteur principal d’Infectés.

On délaisse l’horreur au profit d’une exposition de personnages crédibles arpentant les derniers vestiges de la civilisation. Il n’y a pas de héros qui souhaite aider toute personne en détresse. Le réalisme impose une loi du talion implacable. Aider signifie partager le sort du malade, en l’occurrence : la mort. Ainsi, les différents personnages secondaires parviendront à nous émouvoir par leur impuissance, nous écœurer par leur opportunisme (une petite référence à 28 jours plus tard) ou encore nous interroger sur leur perception d’un monde qui n’est plus le leur.

Bref, Infectés est un film anticonformiste comme il en existe si peu. A contre-courant des productions spectaculaires et intenses, Infectés prend le temps de nous raconter, par le biais du groupe, l’histoire d’une humanité en perdition. Une humanité sans rêve, sans volonté. Elle erre tout simplement dans les ruines de son arrogance pernicieuse. Une excellente surprise qui, malheureusement pour elle, n’est pas parvenu à rencontrer un succès commercial. Nul doute qu’il parviendra à trouver un succès mérité chez les cinéphiles avertis.

6.625

Publié le 8 Octobre 2010

Mission Alcatraz 2

Mission Alcatraz 2

Twitch se fait volontairement transférer de New Alcatraz à Creighton afin de devancer un co-détenu pour trouver un magot de 160 millions de dollars en lingots d’or. Pourtant, tout ne se passe pas comme il l’avait prévu et, bientôt, une émeute éclate au sein de la prison. Une véritable guerre des gangs s’engage alors. Suite du très moyen Mission Alcatraz, ce second volet se voit éclipser Steven Seagal sur le devant de la scène au profit de Bill Goldberg, acteur très peu connu du grand public. Si le casting change totalement, à quelques exceptions prêtes, le cadre le fait également, du moins en apparence. En effet, on part d’Alcatraz pour une autre prison qui… ressemble comme deux gouttes d’eau à la prison précédente. Alors que les moyens ont été revus à la baisse pour ce Direct-to-Video, il est à constater que, malheureusement, c’est également le cas de l’histoire. On se sert d’un vague prétexte pour tenter de lier l’histoire à celle du premier film, mais il faut bien reconnaître que l’émergence d’une émeute qui éclate au sein d’une prison n’apporte rien du tout au film. C’est ultra-basique et simpliste jusqu’au bout des ongles. Certes, l’action est au rendez-vous, le comique de service l’est également, mais on s’interroge sur la nécessité d’un second opus pour un film qui, déjà à l’époque, ne brillait pas par ses qualités intrinsèques. Il en demeure une série B frénétique qui aura du mal à contenter un public déjà restreint. Tout comme les couloirs de la prison, les situations se suivent et se ressemblent irrémédiablement. En conclusion, une suite médiocre qui n’a pas vraiment de raison d’être. Un scénario insipide, des acteurs tout juste potable (et encore, cette remarque ne vaut pas pour tout le casting), un déroulement nerveux, mais redondant, Mission Alcatraz 2 ne fait pas qu’usurper son nom. Il accumule les tares, des plus anodines aux plus maladroites. On pourra peut-être y trouver une once d’intérêt en s’amusant des séquences d’action, mais cela fait décidément beaucoup trop juste pour obtenir un résultat global satisfaisant.

3.33333

Publié le 8 Octobre 2010

Mission Alcatraz

Mission Alcatraz

La prison d’Alcatraz, qui a fait peau neuve, accueille en son sein la crème des criminels notoires. Parmi eux, un condamné à mort détenteur d’un secret qu’il emportera dans la tombe. Enfin, jusqu’à ce qu’un commando d’élite décide d’investir la prison afin de découvrir l’emplacement de son magot. Premier long-métrage de Don Michael Paul après quelques incursions dans les séries télévisées, Mission Alcatraz est un de ces films d’action d’un autre âge qui ne procure rien d’autres qu’un divertissement fait de règlements de comptes à coup de fusillades et de combats rapprochés (assez rares). Malheureusement pour lui, Mission Alcatraz arrive trop tard pour se faire une place au soleil parmi les références du genre et, à fortiori, dans les meilleurs films de Steven Seagal. Car, après un Explosion imminente annonciateur d’un tournant dans la carrière de l’acteur, Mission Alcatraz amorce la descente vers des Direct-to-Video (bien que le film présent n’en soit pas un) bas-de-gamme qui finiront d’achever les espérances que l’on plaçait dans l’acteur pour la suite de sa carrière. Rien de bien transcendant à nous mettre sous la dent. On reprend une trame narrative similaire à Piège en haute mer en caricaturant au possible les bad guy qui n’ont vraiment rien de mieux à faire que de sortir des répliques pré-mâchées qui donnent davantage l’envie de rire plutôt que de les crédibiliser. On ressent un certain essoufflement aussi bien dans le déroulement que dans la variété de l’action. Des couloirs, des combats, des couloirs, des fusillades et ainsi de suite. Ajoutons à cela une bande son épileptique qui, si vous êtes allergique au rap, vous fera hérisser les cheveux sur la tête. A contrario, les amateurs de gangsta et star du rap devrait y trouver leur compte. En conclusion, Mission Alcatraz démontre malheureusement que l’heure de gloire de Steven Seagal est bel et bien passée. Son prochain film qui suivra marquera les certitudes constatées avec Mission Alcatraz. Une série B qui ne dispose que d’une histoire sommaire où les acteurs tentent tant bien que mal de nous tenir en haleine durant la durée du métrage. Il n’y a pas de suspense à proprement parler, mais le rythme nerveux permet de ne pas s’ennuyer une seule seconde malgré le manque de variété de l’ensemble.

5.2

Publié le 8 Octobre 2010

Freddy: Les Griffes de la Nuit

Freddy: Les Griffes de la Nuit

Remake du mythique film éponyme de Wes Craven, Les griffes de la nuit marque le retour de Freddy après sept longues années d’absence et son affrontement face à une autre figure du cinéma d’horreur : Jason, alias l’increvable. Tout comme ce dernier, Freddy n’échappe pas à un remake en bonne et due forme sous la bénédiction des producteurs qui voient déjà s’amasser les dollars sur leurs porches. Certes, pour les puristes du boogeyman aux lames d’acier, Robert Englund est indétrônable, mais le choix porté sur Jackie Earle Haley s’est avéré des plus judicieux afin de remplacer l’illustre acteur. Il parvient à s’approprier le personnage comme il se doit et ce, malgré tout ce que l’on peut véhiculer sur sa prestation. Malheureusement, le nouveau faciès de Freddy ne parvient pas à convaincre pleinement malgré une idée de départ intéressante. A l’époque du premier film, le point fort était d’entretenir l’ambiguïté entre rêve et réalité. Où se trouvait la frontière entre les deux ? Comment déceler le danger latent qui sommeille en chacun de nous ? Avec le film de Samuel Bayer la transition se veut plus abrupte, presque brutale, sans la moindre subtilité. Les décors sont magnifiques, mais l’ambiance distillée au fur et à mesure de l’intrigue ne parvient pas à nous engloutir dans une terreur profonde. Toujours est-il que le récit se révèle agréable et surprenant compte tenu des libertés qu’il prend avec son aîné. On en viendrait presque à se demander si les scénaristes ne sont pas amusés à changer complètement la véritable nature de Freddy Krueger, du moins pendant un certain temps dans l’histoire. Bref, cette mouture 2010 des Griffes de la nuit n’aura de cesse d’alimenter les ragots sur les carences plus ou moins avérés qui le concerne. Il n’en demeure pas moins que le film de Samuel Bayer parvient à redonner vie au mythe avec des intentions certaines, ainsi qu’une réelle volonté de se démarquer quelque peu du film de Wes Craven. Il en ressort un remake en demi-teinte pour les fans inconditionnels de la franchise, mais un film honnête où la peur du sommeille est suffisamment bien entretenue pour nous laisser éveillé. Un film que j’ai apprécié malgré ses défauts.

6.125

Publié le 6 Octobre 2010

Lockjaw - Mâchoire d'acier

Lockjaw - Mâchoire d'acier

Un groupe d’adolescents est victime d’une malédiction vaudou après avoir tué une femme par accident. Seul le détenteur originel du stylo maudit semble être en mesure de les aider face à un alligator-serpent de mauvaise humeur. Avant de nous ennuyer avec le tout aussi exécrable Mutants, Amir Valinia nous avait infligé une horrible leçon de nullité en la personne de ce Lockjaw. Que l’on ne se le cache pas, ce film ne possède aucune qualité et rien, pas même la fugitive présence de DMX dans les cannes à sucre ne pourra venir en aide à cette innommable chose que l’on ose appeler film.

Tout d’abord, l’histoire se trouve dans la même position que le serpent, pardon alligator-serpent, c’est-à-dire sans queue ni tête. On mélange différents éléments de vaudou à la sauce teen-movie en passant par la vengeance d’un mari ravagé par la mort de sa femme pour tenter de donner forme à un magma informe pestilentiel qui vous fera passer l’envie vous attarder sur cette horreur (au sens propre du terme). C’est bien simple, on prend tout ce qui fait la renommée des productions Asylum et l’on ôte le côté fun qui plait à certains pour n’obtenir qu’une vague chose aux relents de stupidité inculte. Et ce n’est pas les jeux de mots foireux ou le doublage français – pas piqué des hannetons – qui parviendront à rehausser la barre.

En ce qui concerne ce bon vieux alligator-serpent, on serpente (sans faire de mauvais jeux de mots) dans l’aberration la plus totale. Apparemment, les animaux « normaux » ne font plus recette. En attendant un Sharktopus qui risque également de donner une nouvelle signification au mot catastrophe, nul doute que cet alligator-serpent est sorti de l’imagination tout aussi alambiquée d’un pauvre hère du septième art. Où trouve t-il pareille stupidité pour oser faire ce genre d’immondices ? Un constat d’autant plus déplorable que l’on ne voit que très rarement la bête en question. Au vu du ratage qu’elle nous impose, ce n’est peut-être pas si mal.

Bref, Lockjaw est l’exemple type de productions au budget rachitique qui se moque ouvertement du spectateur sans se soucier de nous octroyer, un film un tant soit peu soigné. C’est lourd, moche et redondant sur tous les plans. On ne peut trouver qu’une interminable liste d’incohérences durant ce fatras d’imbécillité aussi longue que sa durée le laisse paraître. Il n’y a absolument rien à en tirer, pas une once de qualité à l’horizon. Ridicule et hautement déconseillé pour tous les amateurs de bestioles mangeuses d’hommes et du cinéma, le vrai.

2

Publié le 5 Octobre 2010

Explosion imminente

Explosion imminente

Un terroriste décide de semer la panique en plein San Francisco afin d’obtenir la libération de sa complice. La police tente de localiser le maniaque tandis que les morts s’égrainent au fil des explosions. Après un Hors limite de très bon aloi, Steven Seagal nous revient dans un Direct-to-Video assez décevant. Tout comme Le patriote, Explosion imminente ne démontrera nullement les talents de l’acteur pour casser la tête à quelques malfrats. Mis à part deux séquences de combats finales absolument calamiteuses – on ne voit rien des gestes de l’acteur, ni de ce qui se passe globalement – le film se focalise uniquement sur la traque de Swan, dangereux terroriste incarné par un Dennis Hopper convaincant, bien que son rôle rappelle, en plus édulcoré, Howard Payne, le psychopathe du non moins connu Speed. On ne peut que se rendre compte de la pauvreté des moyens autant sur le plan scénaristique, qui ne recèlera rien de surprenant, que sur une mise en scène sans panache. Des explosions peu spectaculaires, des répliques cinglantes du genre « Je ne t’aime pas. - Ecoute ce n’est comme ça qu’on deviendra copain. » Ce n’est pas très fin et parfaitement inutile. Concernant les protagonistes, on nous octroie des stéréotypes fades et sans grands intérêts. Il est à noter que certains personnages sont créés pour faire uniquement de la figuration et n’apporte aucune épaisseur à l’histoire. Il y avait quand même des pistes à exploiter, des caractères à creuser pour densifier un film qui ne parvient jamais à sortir des sentiers battus. En conclusion, Explosion imminente est une série B de seconde zone où se dépêtrent, tant bien que mal, trois acteurs que j’apprécie pourtant. Cela est d’autant plus décevant que l’on connaît le dénouement bien avant que l’introduction ne soit passée. Médiocre et peu avenant compte tenu d’un scénario minimaliste, des acteurs en sous-régime, ainsi qu’un budget bigrement en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre pour donner un spectacle digne de ce nom. A la limite, le film d’Albert Pyun pourrait faire l’affaire lors d’un long week-end pluvieux, mais il ne faut pas en attendre beaucoup.

5

Publié le 5 Octobre 2010

Cortex

Cortex

Un flic à la retraite reprend du service alors qu’il est interné dans une clinique destinée à soigner les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Après un Convoyeur en demi-teinte, Nicolas Boukhrief nous revient avec ce Cortex, thriller psychologique très particulier. Le point fort de ce film est de montrer au spectateur la maladie d’Alzheimer sous forme d’une intrigue policière. On évite le drame larmoyant qui s’appesantit beaucoup trop sur la maladie et pas assez sur le malade pour faire fonctionner les neurones du public sur le classique, mais toujours plaisant, « Who done it ? ». Ainsi, on passe en revue les étranges pensionnaires de la clinique tout en portant notre attention sur le personnel hypocrite au possible et véritablement peu enclin à aider comme il se doit leurs patients. C’est donc un véritable microcosme où chacun façonne la réalité à sa convenance que nous décrit le cinéaste. Les faits sont-ils un fantasme de l’ancien commissaire ou se révèlent-ils une affaire sordide qu’il semble être le seul à remarquer ? Tout au long de l’intrigue, cette ambiguïté est entretenue sur un fil de rasoir ténu. Un numéro d’équilibriste composé avec brio par un André Dussollier au sommet de son talent. En incarnant cet ancien flic victime de la maladie d’Alzheimer, il interprète véritablement l’un de ses plus beaux rôles avec Staline dans Une exécution ordinaire. Tout en retenue, il parvient à crédibiliser son personnage avec pudeur et talent. Entre description d’un univers méconnu ou que l’on refuse de voir, Cortex est véritablement le thriller français par excellence. La touche frenchie s’incorpore à merveille dans les méandres de la raison où le fou n’est peut-être pas si fou que cela. Bref, le film de Nicolas Boukhrief parvient à allier la composition stupéfiante d’un casting sobre et plausible (André Dussolier en tête) avec une intrigue riche et dense qui attarde notre regard sur le quotidien difficile des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Intelligent, perspicace et maîtrisé de bout en bout, Cortex est un excellent film qui ravira aussi bien les amateurs du genre que les plus exigeants réclamant un véritable fond à tout long-métrage.

7.33333

Publié le 5 Octobre 2010

Les Araignées Attaquent !

Les Araignées Attaquent !

Alors qu’une équipe de skieurs professionnels investis une station d’hiver afin de s’entraîner, une bande de scientifiques au cerveau déconfis, laisse échapper leurs expériences de leurs laboratoires enfouis dans les montagnes : des araignées géantes transgéniques. Bonjour les dégâts ! Et ce n’est pas pour les pauvres victimes que l’on peut dire cela. En effet, ce nouveau navet signé Tibor Takacs ne recèlent rien, mais alors rien, de sympathique, divertissant ou même plaisant à regarder. Tout comme les requins en période de disette, les araignées ne sont pas mieux loties dans le septième art. Mis à part le classique Arachnophobie et le truculent Arac attack, rares sont les productions à sortir du lot. Ice spiders ne se contentera simplement que de s’amuser - avec la maîtrise d’un cachalot volant – à pomper ça et là différentes séquences à d’autres survival animalier. Niveau scénario, on frôle le zéro pointé par des températures négatives. C’est plat, extrêmement classique et stupide au possible. Il n’y a rien à en dire si ce n’est qu’il multiplie les incohérences dans l’aberration la plus totale. Enfin, les araignées rivalisent de médiocrité autant sur le plan visuel que sur leur comportement. Ca saute dans tous les sens, on se la joue caméléon multicolore qui, pour les acteurs, sont tous identiques (?), seul le profil génétique change. Inutile de chercher midi à quatorze heures pour tenter de déceler une quelconque qualité à ce Ice Spiders qui aurait mieux fait de rester en hibernation le temps d’une éternité afin de nous épargner pareil affront pour le septième art. En conclusion, Ice spiders se targue de faire dans la débilité la plus insupportable : celle on l’on s’ennuie et où l’on ne peut même pas trouver un second degré fun à l’histoire. Les répliques sont aussi plates qu’une limande en train de sécher au soleil et ne font jamais mouche. Tout comme cette bande de bras cassés que l’on ose appeler acteur. A la limite, on pourrait trouver davantage de charisme dans la purée de pixels arachnéenne plutôt que chez ces amateurs du dimanche qui ne demandent qu’à toucher leur chèque. Un survival animalier éhonté qui ne mérite même pas cette appellation.

7

Publié le 2 Octobre 2010

30 Jours de Nuit 2: Jours Sombres

30 Jours de Nuit 2: Jours Sombres

Après un premier volet qui m’avait laissé une forte impression, Ben Kentai reprend le flambeau pour cette suite qui sortira directement en DVD. Une sortie direct-to-video est toujours l’occasion de craindre le pire quant au résultat final. Dans le cas de Dark Days, il advient de savoir comment renouveler un film qui parvenait à allier vampires et originalité dans un cadre absolument fabuleux. Aussi, la question d’une suite ne s’y prêtait pas forcément. Néanmoins les producteurs ont pensé l’exact contraire. Ce n’est pas la même équipe et l’histoire, bien qu’elle soit la suite directe de la précédente, n’a plus grand chose à voir avec le siège âpre et tendu du film de David Slade. En effet, le récit tend davantage à expliquer les origines des vampires et leur implantation de par le monde plutôt que de proposer un survival intense et original qui s’étale sur 30 jours. Dans ce cas, le titre du film paraît plutôt usurpé.

C’est malheureux, mais cette suite semble rejoindre la masse grouillante de films vampiriques en délaissant tout ce qui avait fait le succès du précédent volet. On ne demandait pas de copier sans vergogne celui-ci, mais retrouver ces marques via un nouveau village ou un endroit quelconque isolé aurait permis à l’histoire de se trouver dans une parfaite continuité l’amenant, par la suite, à se démarquer d’une manière ou d’une autre. Au lieu de cela, on se retrouve avec une production sommaire qui oublie les fondements mêmes de la saga : l’originalité à tout prix. Vous l’aurez compris, Dark days ne supporte pas la comparaison avec son illustre aîné. Malgré tout, il demeure un film distrayant où l’intrigue se révèle fluide et bien amené. Ce n’est en rien révolutionnaire mais, une fois la désillusion de la comparaison digérée, plaisant à suivre.

En conclusion, cette suite en décevra plus d’un si l’on souhaite simplement la comparer à son aîné. L’histoire se perd sur un énième mythe vampirique classique où la masse est gouvernée par une reine (des damnés !). Le siège de 30 jours dans le village cède la place à des souterrains peu avenants et des ruelles sordides où se complaisent nos amis aux canines pointues. Bref, si vous désirez trouver un honnête film de vampires, vous pourriez y trouver votre compte, à condition de ne pas être trop regardant sur la marchandise et de ne pas connaître son prédécesseur. En revanche, si vous êtes un inconditionnel du premier volet, la déception sera au rendez-vous.

4.63636

Publié le 1 Octobre 2010

Hors Limites

Hors Limites

Orin Boyd est muté dans un quartier de police complètement pourri suite à ses méthodes brusques pour régler les problèmes qui se présentent à lui. Sur place, il doit faire face à un dangereux trafiquant de drogue sur le point d’effectuer une grosse livraison. Après le très médiocre Le patriote, Steven Seagal revient, trois ans plus tard, avec Hors limite. Cette production de Joel Silver marquera la fin d’une époque. Celle où l’acteur des films d’action occupait le haut de l’affiche dans les salles obscures. Certes, il y a bien Mission Alcatraz qui suivra mais, nous le verrons plus tard, la qualité n’est plus la même et amorce son virage dans le direct-to-video. Profitons donc de ce Hors limite produit par le non moins célèbre Joel Silver. Steven Seagal revient avec un film plus classique sur le plan scénaristique, mais ô combien jouissif sur la forme. En effet, le cinéaste s’accapare une petite touche humoristique, qui avait également fait la réussite de L’ombre blanche, afin de proposer un divertissement, décomplexé, sympathique et nerveux. On oublie les facéties du docteur Wesley McCLaren où l’on s’ennuyait véritablement trop pour un film d’action pour se tourner vers une histoire simple, mais furieusement efficace qui fait mouche. La plupart des chorégraphies se révèlent convenablement orchestrées, bien que certains gestes se révèlent surréalistes et peu convaincants (la balle de revolvers des voleurs évitée au début du film). En dehors de cela, c’est du pur Steven Seagal où l’action ne prend jamais de vacances. On aura droit en chemin à quelques petites surprises au niveau de l’histoire, même si cela demeure prévisible. En conclusion, Hors limite est un excellent film d’action qui allie l’humour, les arts martiaux et l’univers de flics américains pour proposer un divertissement de premier ordre. A consommer sans modération.

7

Publié le 1 Octobre 2010

Réincarnation

Réincarnation

Un célèbre réalisateur de film d’épouvante décide de reprendre l’histoire d’un massacre ayant eu lieu dans un hôtel pour en faire un film. Néanmoins, l’actrice principale est sujette à des visions qui la plongent directement 35 ans auparavant lorsque la véritable tuerie a commencé. Initiateur de la fructueuse et inégale saga des Ju-on, Takashi Shimizu continue sa plongée dans le monde des esprits en choisissant le thème de la réincarnation pour ce Rinne. Si l’idée de départ reste au demeurant intéressante à exploiter, le résultat l’est beaucoup moins au vu du traitement de l’histoire. En effet, il n’y a rien de bien original à nous mettre sous la dent. Une énième ghost story avec, au passage, l’apparition d’une petite fille aux longs cheveux noirs (ah, ça faisait longtemps tiens !) qui n’apporte strictement rien au genre. Certes, le néophyte pourrait y trouver son compte de frissons via des ficelles éculées jusqu’à la corde, mais le cinéphile averti qui a vu et revu dans tous les sens possibles et inimaginables Ring, The grudge et autre Dark water ne seront pas dupes. Rinne est une resucée sans imagination de ces illustres prédécesseurs. Non pas qu’il soit mauvais, mais il n’apporte strictement rien de neuf au genre et cela commence à fatiguer de voir autant d’âme en peine qui ne parviennent pas à trouver le repos à cause d’un maniaque notoire. L’idée même de la réincarnation ne prend son sens que trop tardivement dans l’intrigue et ce, malgré un final assez alambiqué qui laissera libre cours à notre interprétation concernant certains détails du récit. La plupart du temps, on s’ennuie irrémédiablement dans cette quête de la vérité qui tourne court. La faute à un rythme qui s’appesantit davantage à filmer une scène avec parcimonie plutôt qu’à créer véritablement un climat d’oppression constante. Bref, Rinne est un film sans saveur qui ne parvient nullement à se démarquer du foisonnement environnant en termes de ghost story asiatique. Sympathique si l’on n’est pas amateur des histoires de fantômes, il l’est beaucoup moins si vous avez vu les incontournables du genre. Un thème mal exploité qui ne parvient pas à retenir notre attention face à tant d’inertie aussi bien dans son déroulement que dans une hypothétique prise de risque. Rinne se révèle donc bien fade au vu d’une concurrence toujours plus véhémente.

5.75

Publié le 30 Septembre 2010

Piège à haut risque - Le Patriote

Piège à haut risque - Le Patriote

Wesley McLaren, un ancien immunologiste, se voit confronté à une terrible épidémie d’un virus inconnu dans la petite ville où il s’est retiré. Après Terrain miné et Menace toxique, Le patriote conclu la période « écolo » des films de Steven Seagal en dénonçant les dangers des expérimentations des armes biologiques contre la population. Un message en demi-teinte puisqu’il se révèle à peine perceptible autour du récit. Dans ce cas, l’on se dit que l’action occupera une place majeure dans l’histoire. Pas le moins du monde et, sur ce coup-là, les amateurs de l’acteur crieront au scandale. Hormis deux ou trois coups de poing dans la tronche, Steven Seagal ne casse pas du bad guy comme on avait coutume de le voir. Pour un film d’action, le rythme est plutôt apathique. C’est bien simple, le film ne recèle que deux séquences où l’on voit l’acteur casser du méchant. En dehors de cela, il faut reconnaître qu’il ne se passe pas grand chose. Davantage occuper à combler les vides de son scénario rappelant étrangement le film de Wolfgang Petersen : Alerte ! (le budget et le casting en moins), Le patriote mélange pêle-mêle terrorisme d’extrême-droite (avec la bande de bras cassés complètement stupide que cela engendre) et lutte contre un virus extrêmement virulent. On pourra même y déceler quelques bribes de chamanisme indien, déjà aperçu dans le bien meilleur Terrain miné. Que se soit pour renouveler la filmographie de l’acteur ou le film d’action, il ne reste pas grand chose à cette production de seconde zone pour se sauver du ratage complet. Malheureusement, on n’oubliera pas les quelques niaiseries dû à un happy end téléphoné et rapidement expédié (les soldats en combinaison qui partent à la cueillette de fleurs sauvages dans les prairies). En conclusion, Le patriote fait office de films insipides, bas de gamme et ô combien ennuyeux. Voilà qui est très gênant pour un film d’action, qui plus est avec Steven Seagal. Facilement passable.

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Publié le 30 Septembre 2010

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