Critiques spectateurs de Hippo khondrie

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Suspiria

Suspiria

Une américaine intègre une prestigieuse école de danse suisse où il se passe d'étranges événements. Le pitch de départ est comparable à bien des oeuvres tournées depuis par des milliers de tâcherons. Argento a pour lui une démesure esthétique plutôt chiadée, et sympathique, et possède ce don précieux de savoir imprimer une histoire sur la pellicule. Ici, comme dans beaucoup de ses films, il y a à boire et à manger. Une histoire de sorcière vieille de 140 ans dont on ne sait finalement pas grand, mais une chute expédiée en l'espace d'un battement de cils. Des interprètes très clairement desservis par une post-synchronisation un rien je-m'en-foutisme (c'est le problème des italiens, ce procédé, et cela ne date pas d'hier : Rossellini et De Sica, pour ne citer qu'eux, pataugeaient déjà dans ce décalage entre le mouvements des lèvres et le son produit), mais une musique des Goblins particulièrement efficace (une première en ce qui me concerne, tant je déteste ce que groupe a produit). Bref, rien de fameux, mais visionner Suspiria reste un bon moment. Maintenant, si l'on s'amuse à le comparer à l'oiseau au plumage de cristal, on est tout de même très loin du compte.

8.87838

Publié le 29 Décembre 2010

Ogre

Ogre

Car, effectivement, le fameux ogre a très clairement l'apparence d'un Shrek qui se serait mis à la bière. L'animation en est risible à tous les niveaux. Côté approximations, ne parlons pas de la version française, seule disponible sur le DVD, et complètement aux fraises. Côté satisfactions, une histoire qui en vaut bien une autre, un décor de forêt gras à souhait et des acteurs plutôt convaincants. Tout cela mêlé justifie un petit 4. Un film susceptible de passer un petit moment mais aux antipodes du chef d'oeuvre.

5.55556

Publié le 10 Décembre 2010

L'Attaque des Crabes Géants

L'Attaque des Crabes Géants

Toute l'astuce de Corman pour tourner des séries B à moindre coût : une plage, des intérieurs que l'on croirait citadins et des images de chutes de pierres à répétition afin de parer à l'indigence du scénario. Encore qu'à l'époque de la guerre froide, les conséquences du nucléaire devaient certainement peser sur le quotidien. Très lent, le film a certes vieilli mais il conserve le charme du noir et blanc, ce qui nous change des grotesques gesticulations épileptiques du cinéma actuel. Très bonnes en revanche sont les manipulations mentales des crabes sur le groupe de scientifiques, comme leur faculté à disloquer l'île au fur et à mesure de l'affrontement. Pour ne pas mourir idiot.

8.4

Publié le 9 Décembre 2010

Dying God

Dying God

En Argentine, le dieu d'une tribu perdue cherche à se reproduire avec des prostituées qu'il éventre si ces dernières s'avèrent stériles. Sean Fallon, flic dans la quarantaine, alcoolique, mal rasé et amateur de charmes tarifés mène, soit une version sud continentale de l'inspecteur Harry. Alors voilà un film produit par JP Putters, fondateur de Mad Movies, et réalisé par un français, Francis Lamblot. Ce pourrait être exaltant si le récit n'accumulait pas tant de clichés : le flic à moitié ripoux déjà cité, ses rapports avec une hiérarchie typiquement sourde, des proxos à l'antagonisme de bandes dessinées, une créature au costume de latex à la hauteur du génial Carnosaur 3. A cela faut-il encore ajouter un budget anémié et, par conséquent, une technique à l'emporte pièce. Dans ce fatras de notes d'intention et d'approximations scénaristiques, seules les prostituées, voyez si le monde est bien fait, restent à peu près dignes. Mais il y a pourtant de quoi se réjouir : cabotinage généralisé de quasiment tout le casting, la présence chevronnée de Lance Henriksen, la grâce girl next door d'Erin Brown. Le seul aspect un rien déplorable de ce film, à mes yeux je veux dire, est le sérieux de l'affaire que vient toutefois altérer la prestation d'Agathe de la Boulaye en garde du corps muet et soucieux de botter le culs des hommes de main. En conclusion, un film pas transcendant pour un sou mais qui a le mérite d'exister.

5.33333

Publié le 9 Décembre 2010

Masters of horror 17 - Un son qui déchire

Masters of horror 17 - Un son qui déchire

Jusqu'ici, Brad Anderson ne m'a jamais déçu. Du calvaire paranoiaque de Christian Bale dans The machinist à la comédie romantique Happy accidents, ce type-là m'impressionne par la qualité de son écriture comme par sa maîtrise des petits budgets. Dans le cas de Sounds like (phénoménal ce titre !), la perte des repères de ce respectable mari superviseur (est-ce bien le terme qui convient ?) dans une plateforme d'appels et qui rencontre des problèmes d'audition après l'accident ayant coûté la vie de son fils, et pour lequel sa responsabilité est clairement engagée, coule de source du début à la fin. En ce qui me concerne, il s'agit probablement là du meilleur épisode de la série, les deux saisons confondues.

6.76923

Publié le 30 Novembre 2010

La Féline

La Féline

Le DVD traînait chez moi depuis un bon moment. Je ne sais pas si c'est le nom de Paul Schrader ou le fait qu'il s'agit là d'un remake, mais j'hésitais à l'enfourner dans le lecteur. Bien m'en a pris. Nous voici donc en présence d'un peuple (d'une tribu ?) d'individus capable de se transformer en panthère lors d'un rapport charnel et qui, pour redevenir humain, doit tuer l'amant (histoire de parer au plus pressé). Le scénario est écrit au cordeau et les prestations de McDowell et Kinski forcent le respect. A noter aussi la présence d'acteurs réguliers des seconds rôles : John Heard, Annette O'Toole et Ed Begley Jr. Si vous souhaitez vous faire plaisir tout en permettant à vos neurones de prendre l'air, n'hésitez surtout pas.

8.45455

Publié le 30 Novembre 2010

Manhunt

Manhunt

Un slasher norvégien, histoire de changer ? Plutôt preneur, en l'occurrence, jusqu'à ce que l'on s'aperçoit que les têtes de pioches norvégiennes ne font finalement guère mieux que les têtes de pioches ricaines. Pas de scénario, des jeunes clichés, des bouseux tout aussi clichés, une direction d'acteurs à la va-comme-je-te-pousse, il n'y a que les décors pour occuper l'oeil. Le top de ce machin ? Les multiples confrontations de la frêle héroine blonde face aux brutes mal rasées qui, toutes tournent à son avantage après que ses tortionnaires aient aussi longuement qu'inutilement joué aux sadiques... Des fois, on se demande...

7.53846

Publié le 30 Novembre 2010

The Stuff

The Stuff

Une substance délicieuse prend possession des papilles et des corps. Petite critique de la société de consommation sur un mode humoristique et portée sur ses larges épaules par l'acteur fétiche de Cohen et dont le nom, là tout de suite, m'échappe. De plus, il s'agit d'une sélection mad movies à bas prix, pas de quoi y trouver à redire.

6.58333

Publié le 26 Novembre 2010

Braindead

Braindead

Je ne vais pas m'amuser à relire les 268 commentaires précédents pour simplement ce qui est déjà dit : potache, amateur, mais culte ! C'était quand même bien, les années 80...

9.39801

Publié le 21 Octobre 2010

La Secte des Morts Vivants

La Secte des Morts Vivants

Pleasance et Cushing devaient éprouver quelques difficultés à payer leurs factures pour avoir accepter de participer à cette moussaka pelliculée. Dialogues ineptes (une jeune femme venue rejoindre son compagnon porté disparu n'a qu'une tirade à son actif : "je vais prendre un bain"), un gendarme autochtone quelque peu hâbleur enfonce les mains au plus profond de ses poches, un privé en provenance de New-York se passionne pour la vitesse au détriment de son enquête. Sur les trente premières minutes que j'ai péniblement visionné, tout est à l'avenant. Je ne parle même pas de la réalisation. En comparaison, les films de Charles Band sont des petits miracles de professionnalisme et d'inspiration. Pauvre Docteur Loomis ! Pauvre docteur Frankenstein !

2.66667

Publié le 19 Octobre 2010

Hitcher

Hitcher

Et parfait rejeton de son époque. Oserais-je affirmer que Ruger Hauer a pour lui ce regard minéral qui fait les tueurs de celluloïd d'exception ? J'ose.

8.66667

Publié le 3 Avril 2010

Halloween 3: Le Sang du Sorcier

Halloween 3: Le Sang du Sorcier

Au-delà de l'exploitation mercantile du titre Halloween et passé les images assez ternes mais typiques du début des années 80, on se retrouve devant un petit B-movie certes plombés par quelques imperfections de rythme mais à l'histoire malgré tout rondement menée. A titre perso, je dois reconnaître que l'absence du fameux tueur m'a plutôt soulagée (oui, je sais, c'est un sacrilège que d'écrire une horreur pareille !) et que j'ai ainsi pu suivre cette histoire de masque façon compte à rebours avec plaisir. Beau comme un Brussollo.

5.63291

Publié le 3 Avril 2010

Special

Special

Grande et belle surprise que ce Special sorti de nulle part. Scénario abouti, vision auteurisante pas prétentieuse et acteur impérial (Michael Rapaport, vu dans moults seconds rôles). Démystification en règle du super-héros sur une bien belle image gros grains non dépourvue d'humour. A voir et à revoir.

8.5

Publié le 2 Avril 2010

Reeker

Reeker

Petit slasher situé dans de chouettes décors (désert, motel apparemment abandonné) et mettant en scène une bande de jeunes gens partis pour faire la fête. Rien de très original dans ce pitch, mais la suite des événements rattrape illico presto les réserves annoncées. Les effets se succèdent et sont plutôt réussis (le gore, les apparitions du boggeyman) et l'intrigue passe la surmiltipliée avec l'apparistion du père Ironside, apparition d'autant plus étrange qu'il faudra donc le twist final pour le comprendre. Lequel twist ne supportera d'ailleurs guère une seconde vision. Encore que cette petite Cookie, si jolie...

6.19355

Publié le 23 Février 2010

Frayeurs

Frayeurs

Dans mes jeunes années, Fulci avait endossé l'habit d'un maître. Que dis-je ? D'un messie. L'ambiance macabre qui se dégageait de ses fictions, les trépanés passés au mixer, décors et lumières mortifères ô combien, tout cela me faisait grimper au rideau. Ou plutôt : chercher un trou de souris. Vingt ans après, je revois Frayeurs et tout cela est resté, mais alors le principal !!! Où est donc passée la direction d'acteurs (voir le duo de fossoyeurs je-m'en-foutistes dans tous les sens du terme) ? La cohérence du récit ? Son rythme ? A quoi consistent donc ces incessants clins d'yeux entre des acteurs tous sourires nonobstant l'urgence de la situation (le journaliste ? Il y a bien une invasion d'insectes assez beurk, et jouissive subséquemment, le cabotinage de l'excellent Valentino Valentini, mais en dehors de ça, j'avoue être revenu de loin. Une idée, à mon sens, n'a pas été exploité : Catriona McColl ensevelie après une séance de spiritisme alléchante, mais aux promesses non tenues, et pas le moindre traumatisme ? Voilà : c'était le coup de blues du dimanche soir.

8

Publié le 22 Février 2010

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