Critiques spectateurs de Captain Nono

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Resident Evil : Extinction

Resident Evil : Extinction

Après un second opus complètement raté, Alice est de retour pour de nouvelles aventures mouvementées, dans un univers post-apocalyptique qui n'est pas sans rappeler Mad Max 2... Exit Racoon City et ses buildings hantés, place au désert du Nevada et à ses dunes de sable. Un environnement idéal pour ce genre de film, et qui se révèle plutôt bien exploité ici.

Alice erre comme une âme en peine à travers une Amérique dévastée, jusqu'à tomber sur un groupe d'une trentaine de survivants, dont quelques-uns de ses anciens potes (Claire, Carlos...) Leur convoi est plutôt cool, même si l'on sait déjà que la très grande majorité d'entre-eux n'est là que pour servir d'apéritif aux zombies. Mais bon, j'aime bien cette idée de convoi roulant à travers des paysages de désolation. Evidemment, pas le temps de s'attarder sur tel ou tel personnage, ou d'en savoir plus sur leurs méthodes de survie dans un tel monde en décomposition. On n'est pas dans Lost ou dans The Walking Dead, mais juste dans le troisième épisode d'une franchise destinée à un public de boutonneux peu exigeants et pas forcément fins cinéphiles. Bref, la forme prime sur le fond !

Personnages stéréotypés, dialogues très limités (merci pour ta participation Carlos) et mise en scène bancale. L'ambiance aurait pu être très réussie si la réalisation ne s'était pas mise en tête de jouer au hochet avec la caméra lors des scènes d'action, et surtout si le choix de la bande-son avait été plus judicieux... Pour résumer, et à l'image de son prédécesseur, ça manque d'une touche de personnalité. Enfin, le film bascule trop souvent dans la surenchère, tant avec Alice et ses pouvoirs psycho-machin-chose, qu'avec le professeur foldingue bossant pour Umbrella Corporation. Un manichéisme outrancier qui ne rend pas service au film, avec une sorte de "boss final" peu convaincant.

Mais bon, globalement ce troisième opus se révèle correct et même assez divertissant, au point de redonner un peu de crédibilité à cette franchise au goût commercial trop prononcé. Beaucoup de maladresses, mais sympathique quand même.

7.06452

Publié le 12 Juillet 2012

Sans Retour

Sans Retour

Milieu des années 70, dans le sud de la Louisiane. La garde nationale effectue un exercice militaire de routine au coeur du bayou, le tout dans la bonne humeur et avec une certaine désinvolture. Certains prennent leur rôle plus au sérieux que d'autres, et le reste supporte en silence de jouer au bon soldat. Une section de neuf hommes est alors envoyée faire une longue marche de quarante kilomètres à travers les marais. Mais en chemin, ils ont la mauvaise idée d'emprunter les barques des habitants locaux, les Cadiens, puis de leur flanquer la frousse en leur tirant dessus une rafale de balles à blanc pour déconner, le seul genre de munitions qu'ils sont censés posséder... Et là, c'est le drame !

Le Cadien, tel qu'il est présenté dans ce film, est un spécimen rural particulièrement susceptible et très territorial. Faut pas venir l'emmerder dans son marais pourri, et faut surtout pas lui piquer ses affaires : ça pourrait le mettre en rogne. D'autre part, le Cadien aime le sport en plein air, particulièrement la chasse au gros gibier. Il faut dire que leur lieu de vie s'y prête à merveille ! Des marécages à perte de vue, de la flotte partout, de la boue, de la vase, des sables-mouvants, des arbres au tronc pourri qui s'écroulent subitement dans un sinistre craquement... Difficile de se repérer dans un tel environnement hostile, ce qui confère au chasseur un avantage certain sur sa proie. La réalisation de Walter Hill met d'ailleurs parfaitement en évidence cet environnement naturel, inquiétant et immersif, qui constitue l'atout principal du film.

Walter Hill cherche également à souligner l'importance d'une cohésion solide au sein d'une troupe d'hommes à fort tempérament, dans une telle situation dramatique, et qui s'avère être en fait une authentique chasse à l'homme. Le gradé qui cherche à imposer son autorité, les caractères rebelles, les esprits fragiles, ceux qui suivent sans broncher, ceux qui pètent les plombs... Le film est plutôt intéressant de ce point de vue, mais pâti malheureusement d'une interprétation inégale, et surtout de personnages pour lesquels il est difficile d'avoir de l'empathie. Là, je pense principalement au personnage interprété par Powers Boothe, et qui se révèle tout sauf attachant. Hormis le personnage de Spencer (Keith Carradine), aucun des hommes de cette foutue section ne m'est apparu sympathique. Or, un survival ne peut être véritablement efficace que si le spectateur s'identifie et s'attache aux victimes. L'empathie est un élément indispensable à la réussite d'un film de ce genre.

Le rythme et l'action sont par contre au rendez-vous, et la mise en scène se révèle très inspirée. Walter Hill maîtrise son sujet, et ce jusqu'à un final très réussi dans le petit village Cadien. Un vrai ramassis de péquenauds à la fête ! On ne peut pas dire que cette population soit particulièrement mise en valeur dans ce film, mais bon... Sans Retour fait partie de ces bonnes surprises que l'on découvre par hasard, car très peu diffusé à la télévision et méconnu du grand public. Si le film commence à accuser son âge, notamment au niveau des effets sonores et de l'interprétation un peu forcée typique de ces années-là, l'ensemble s'avère efficace et très prenant, et figure en très bonne position au classement qualitatif des survivals.

Une série B à voir sans détour !

8

Publié le 11 Juillet 2012

Bienvenue au Cottage

Bienvenue au Cottage

Ca commence effectivement de manière très classique, sur un ton de comédie so british, avec deux zouaves à la cambrousse qui décident de kidnapper la fille d'un caïd de Londres. C'est léger et caustique, mais ça ne fait pas rire du tout, à peine sourire...

Les deux types en question s'avèrent être des gros nazes, enfin surtout le binoclard, et la poupée barbie une greluche de première classe, insupportable en plus d'être neurologiquement atteinte. Bref, côté personnages, on ne peut pas dire qu'on soit gâté... C'est alors que débarque l'autre dégénéré consanguin à face de pet, sorti de nulle part, et pas forcément très amical au premier abord. On passe alors de la comédie un tantinet loufoque au survival gore et craspec, ce qui a le mérite de déstabiliser un petit peu quand même... La deuxième partie est à ce titre plus intéressante que la première, mais la différence de ton m'a quelque peu dérangé sur le coup - l'impression d'un film bancal, avec un réalisateur qui ne sait finalement pas trop sur quel pied danser.

Un ratage pour ma part. L'humour ne fonctionne qu'à moitié, et l'horreur de la seconde partie contraste trop sévèrement avec le début du film, ce qui était d'ailleurs sans doute voulu... Pas convaincu pour ma part !

6.73684

Publié le 10 Juillet 2012

Magma lava storm

Magma lava storm

Steve Sanders, ça vous rappelle quelque chose ? Vous savez, ce fringant blondinet à bouclettes qui jouait les Don Juan dans la cultissime série Beverly Hills 90210 ? Nan ? Bon bref, ben ce mec s'appelle en fait Ian Ziering, n'a jamais vu sa carrière décoller depuis la fin de la série précédemment citée, et se retrouve donc aujourd'hui obligé de tourner dans des téléfilms bien pourraves pour payer ses factures.

Ne pensez même pas à des films comme Le Pic de Dante ou bien encore Volcano, ça ne servirait à rien : la comparaison n'a même pas lieu d'être ! On ne joue ici pas dans la même catégorie, et cela se voit à l'écran. Visuellement très limité, peu d'effets spéciaux, peu de moyens tout court... Ian Ziering (j'adore ce type) a beau se démener comme un diable pour faire paraître l'histoire crédible, ses efforts ne sont malheureusement pas récompensés. Pour résumer : on se fait chier ! Ah j'allais oublier, la musique du générique de fin m'a bien fait triper - eh ouais, j'ai réussi à tenir jusqu'au bout !

Allez Ian, t'as touché le fond, mais s'il te plaît, et au nom de tous ceux que tu as fait marrer dans les années 90, arrête de creuser !

2

Publié le 10 Juillet 2012

Alien: Le Huitième Passager

Alien: le huitième passager

2122, quelque part dans l'espace infini. Le vaisseau de commerce Nostromo est détourné de son parcours initial suite à la réception d'un mystérieux signal sonore provenant d'une petite planète proche. Contraints par la compagnie à laquelle appartient le vaisseau de vérifier la nature de tout signal reçu, les sept membres d'équipage se rendent alors sur la petite planète à bord d'une navette, afin de l'explorer et de se rendre compte sur place. Et là, c'est le drame...

L'un des membres de l'équipage, Kane, se mange une sorte d'araignée translucide en pleine gueule, laquelle explose littéralement la visière du casque de l'astronaute pour s'agripper férocement à son visage et y pondre un rejeton biomécanique, lui-même particulièrement hostile et agressif... Ben ça promet ! Le Nostromo ne compte désormais plus sept membres d'équipage, mais bien huit, l'arachnide ayant rendu l'âme après avoir fécondé le malheureux Kane, qui aura lui-même bien du mal à digérer l'humiliation après coup...

Débute alors une angoissante chasse à l'alien dans les sombres couloirs du vaisseau spatial... Ou bien est-ce plutôt une chasse à l'homme ? Toujours est-il que notre brave équipage ne dispose pas d'un arsenal très fourni pour venir à bout de cette mystérieuse et inquiétante créature. Quelques armes blanches et un lance-flammes artisanal conçu avec les moyens du bord... Tapie quelque part dans les sombres recoins du vaisseau, se dresse une créature d'environ 2,50 mètres de haut, capable de se fondre parfaitement dans le décor, dont la puissance physique n'a d'égale que l'instinct meurtrier. Une pure machine à tuer, le prédateur parfait.

Huit-clos spatial horrifique, qui aura servi de modèle à tant de séries B et autres séries Z, pour finalement toujours conserver sa place en haut du podium... Un film quasiment parfait à tous les niveaux, réalisé à une époque où les idées prévalaient sur les moyens, ce qui n'est plus tout à fait le cas aujourd'hui. Il suffit de regarder Prometheus, pourtant réalisé par ce même Ridley Scott, pour s'en convaincre... Alien a marqué son époque comme peu d'oeuvres ont su le faire dans l'histoire du cinéma. Une oeuvre intemporelle qui a défini les codes d'un genre, fait découvrir au grand public une race extra-terrestre désormais mythique, lancé la carrière de la très grande actrice qu'est Sigourney Weaver, et enfin inauguré l'une des franchises les plus célèbres de la science-fiction.

Une oeuvre passionnante et particulièrement immersive, visuellement impressionnante, où le moindre détail a son importance. Merci monsieur H.G. Giger, merci monsieur Ridley Scott. Et souvenez-vous :

Dans l'espace, personne ne vous entendra crier...

9.39161

Publié le 10 Juillet 2012

Bellflower

Bellflower

Dans le sud de la Californie, deux potes à l'aube de la trentaine passent leur temps libre à se confectionner un lance-flammes et à bricoler une bagnole dans le style Mad Max - leur film préféré. Liés par une amitié très forte et possessive, ils sont persuadés que l'apocalypse est proche et entendent bien s'y préparer. Mais leur délire va être mis à mal, lorsque l'un d'entre-eux va tomber amoureux d'une jeune femme rencontrée lors d'une soirée. Leur univers va alors inexorablement s'écrouler, pour le meilleur et pour le pire...

Bellflower a été réalisé avec très peu de moyens par Evan Glodell, lui-même acteur principal du film. Un petit film indépendant qui ne paye pas de mine au premier abord, et qui pourtant captive dès les premières minutes. Ca commence par le délire un peu barré de deux potes centrés sur eux-mêmes et sur leur univers fortement influencé par le cinéma post-apocalyptique, puis l'un d'eux rencontre celle qu'il pense être la femme de sa vie. Il en devient raide dingue, au point de perdre progressivement ses repères et le contrôle même de sa vie. Si la première partie du film est singulièrement positive et optimiste, la seconde partie opère quant à elle un virage à 180°, pour virer dans une tragi-comédie de plus en plus malsaine et jusqu'au-boutiste, dont aucun des personnages ne sortira indemne ! Une love story en quelque sorte idéalisée par Evan, le personnage principal, dont le romantisme ne fera pas le poids face à la réalité de valeurs en chute libre...

Un film coup-de-poing, une véritable petite perle du cinéma américain indépendant. Ce film prend aux tripes, et la dernière demie-heure vous laissera sans voix ! A noter une excellente bande-son. Je recommande vivement !

8

Publié le 9 Juillet 2012

Le Transporteur

Le Transporteur

Un film qui illustre à merveille la filmographie du sympathique Jason Statham. Une logique de divertissement efficace et plutôt bien torché sur la forme. On ne s'y ennuie pas, y a de la baston et quelques gunfights au passage, mais le scénario reste très (trop) classique et ne surprend jamais.

En même temps, on ne cherche pas forcément à être surpris dans ce genre de film. La scène de poursuite au début avec les braqueurs de banque est tout simplement jouissive : "Mais démarre bordel !" Le meilleur moment du film, sans aucun doute ! Jason assure dans son rôle, avec un réelle classe qui lui sied parfaitement. Très à l'aise derrière un volant en costard, mais également lorsqu'il s'agit de distribuer avec vigueur de bonnes grosses taloches et autre semelles dans les gencives. Côté action, le film remplit aisément son contrat, et parvient à maintenir l'intérêt grâce à un rythme très bien maîtrisé. Enfin, le fait que l'action se déroule en France rajoute un plus en terme d'intérêt. Maintenant, il manque un bad-guy de poids à l'histoire pour contrebalancer le charisme de Jason Statham. Le film ne semble en effet reposer que sur la présence de l'acteur britannique, et cela a ses limites, d'autant que l'intrigue ne brille pas par son originalité.

Bref, un divertissement agréable et un Jason Statham bien mis en valeur, agrémenté de quelques scènes d'action vraiment bien torchées. Pas de quoi sauter au plafond non plus !

Ma note : 6,5/10

7.38462

Publié le 9 Juillet 2012

Robocop

Robocop

Dans un futur proche, la ville de Détroit est en proie à une criminalité galopante. Les rues sont devenues le royaume des trafiquants de drogue, et de nombreuses victimes viennent creuser les rangs de la police chaque semaine. Pour combattre ce chaos urbain, et accessoirement s'en mettre plein les poches, un puissant conglomérat militaro-industriel, l'OCP, s'est adjugé la mainmise sur la police de Détroit, avec pour but d'éradiquer la violence et le non-respect des lois. Ainsi va naître le projet RoboCop, futuriste et révolutionnaire.

Dix ans avant Starship Troopers, Paul Verhoeven se plaît à dénoncer une société brutale et répressive, dans un contexte de crise mondiale, à l'image de la scène d'introduction et ce journal télévisé qui nous divulgue plusieurs informations préoccupantes au niveau international (gigantesques incendies, armes de destruction massive, incident spatial, problèmes de sécurité et morts de policiers...) Le ton est plutôt pessimiste, et cela continue avec la mort brutale d'Alex Murphy, policier froidement exécuté par un gang de criminels. Il est tout de même rare d'assister ainsi au massacre du héros d'un film ! J'ai vu ce film pour la première fois quand j'avais 8 ou 9 ans, et cette scène m'avait alors fortement impressionné !

Paul Verhoeven ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu'il s'agit de mettre en avant la violence à l'écran. RoboCop ne s'adresse pas à tous les publics, même si la jeune génération actuelle est davantage habituée à ce genre de démonstrations viriles... Il n'empêche, le film reste très violent et parfaitement en phase avec la mentalité hollywoodienne "musclée" des années 80. Après, le temps a fait son oeuvre, et certaines scènes commencent à dater en terme de dynamisme ou d'effets spéciaux (l'ED-209 par exemple), de même que certains acteurs ont la fâcheuse tendance à surjouer leur personnage, comme c'est le cas pour plusieurs malfrats du film notamment. Par contre, mention spéciale à Kurtwood Smith pour sa prestation de pure ordure, dans le rôle du bad-guy Clarence Boddicker : une vraie salope !

Enfin, je n'oublie pas ce bon vieux tas de ferraille qu'est RoboCop, parfaitement mis en valeur dans le film, à la fois comme sorte de super-héros, mais aussi comme victime collatérale d'un système déshumanisé. Alex Murphy a perdu la vie dans l'exercice de ses fonctions, et est utilisé après coup comme une sorte de pantin mécanique destiné à assouvir les ambitions de quelque ponte de l'OCP. Mais même après sa sorte de "résurrection", Murphy a conservé en lui une part de mémoire, jusqu'à vouloir recoller des morceaux qui forment son ancienne vie. On ne peut que s'attacher à ce cyborg, paradoxalement présenté comme le personnage le plus "humain" du film.

Bref, RoboCop figure comme l'un des films d'action et de science-fiction les plus populaires et les plus marquants des années 80, et qui a permis à Peter Weller de se distinguer sur le devant de la scène. J'aime beaucoup cet acteur, et je regrette qu'il n'ait pas eu une plus grande carrière au cinéma. Culte !

8.92857

Publié le 9 Juillet 2012

Alien vs. Predator

Alien vs. Predator

Les deux plus célèbres races extra-terrestres du 7ème Art étaient vouées à s'affronter un jour ou l'autre sur les écrans de cinéma, après s'être déjà mis sur la gueule dans les pages de Dark Horse Comics à partir de 1989. Enfin, personne ne sera passé à côté du clin d'oeil opéré dans Predator 2, avec la vision furtive d'un crâne de Xénomorphe dans la salle des trophées du vaisseau des Predators. L'industrie hollywoodienne n'avait plus qu'à se jeter dans la brèche, mais manque de bol, le projet ne fut pas confié aux meilleures personnes...

Je ne veux pas cracher sur Paul W.S. Anderson, mais n'importe quel cinéphile se doutait avant même la sortie de ce film que ce mec n'était pas le réalisateur idéal pour se charger d'un tel chantier. Des réalisateurs prestigieux se sont succédés depuis 1979 pour faire progresser la mythologie de deux créatures aussi mystérieuses que passionnantes, et voilà que ce blockbuster commercial calibré pour un public d'ados boutonneux se pointe et gâche de manière désolante un rendez-vous tant attendu et qui aurait pu être grandiose...

Commençons par les rares points positifs : la plastique du film et la présence de Lance Henriksen dans le rôle de Charles Bishop Weyland comme lien direct avec la saga Alien. Les créatures extra-terrestres sont toujours aussi bien foutues, mais là encore, le Predator vole carrément la vedette à son rival ! Les Aliens passent ici pour de simples toutous enragés, que l'on peut finalement vaincre avec une surprenante aisance. Même la greluche black y arrive en deux minutes, c'est dire... Un seul véritable combat intéressant durant tout le film, c'est bien trop peu ! Je ne parle même pas de la reine Alien, qui se déplace à la manière d'un T-Rex, et qui impressionne ici bien moins que dans l'Aliens de James Cameron.

Aucun personnage n'est intéressant dans ce film ! Tous trop stéréotypés ou trop peu développés pour que l'on s'intéresse vraiment à eux : de la simple chair à canon. Les dialogues n'aident pas non-plus, d'une platitude extrême. L'ensemble manque de relief, d'épaisseur, de profondeur, bref de personnalité. Mais le pire dans l'histoire, c'est cette putain d'alliance à la con entre le dernier Predator et l'héroine du film : le summum du ridicule, où l'art d'enfoncer six pieds sous terre la crédibilité d'une race extra-terrestre mythique... Pathétique ! J'avais envie de gerber quand j'ai vu ces deux-là se faire des mamours et se refiler leur adresse dans les couloirs de la pyramide...

Bref, un film ô combien décevant pour les fans de ces deux sagas cultes. Sans âme, édulcoré, indigne de ses modèles. Mais le pire était encore à venir...

5.87395

Publié le 7 Juillet 2012

Anaconda 3: L'Héritier

Anaconda 3: L'Héritier

My god, comment expliquer la présence de David au générique de ce navet : un manque de liquidités, des dettes auprès d'un chef de clan yakuza, sa fille prise en otage par le réalisateur de cette bous... heu de ce film... Damn it, on parle là de Michael Knight, alias Mitch Bucannon, alias le sex-symbol des années 90 ! Pas croyable...

La saga Anaconda part en live, ce n'est un secret pour personne ! Le premier film, sorti en 1997, s'était révélé être un bon divertissement, doté d'un bon casting et d'une réalisation bien emballée, avec une créature animatronique convaincante : le minimum syndical pour un film de ce genre. Oui mais David est une célébrité, et ses exigences salariales concordent parfaitement avec sa notoriété auprès du grand public. Tant pis, l'anaconda géant ne volera pas la vedette à David, comme stipulé dans le contrat de l'EX-star (faut pas déconner...) Le résultat : un amas de pixels colorés évoquant vaguement la forme d'un serpent de taille plutôt conséquente... Mouais, ça passe ! Pas suffisant cependant pour rester dans les cordes d'un budget tout de même limité : le parc municipal situé à quelques pâtés de maisons des studios fera parfaitement l'affaire comme territoire de chasse de notre créature numérique. Une véritable jungle, avec sa pelouse à ras, sa végétation clairsemée, ses arbres parfaitement taillés... En y regardant de plus près, on apercevrait presque un banc public au détour d'une clairière !

Bref, ne vous attardez pas sur cette daube indigeste, et ce même si vous fantasmez depuis des années sur les pectoraux bronzés de David. Ca n'en vaut pas le coup, croyez-moi !

4.35294

Publié le 6 Juillet 2012

2012

2012

Roland Emmerich, où l'art de réaliser tout en finesse des histoires bouleversantes mettant en scène des personnages profondément développés...

Je me pose encore la question : quel est l'intérêt pour l'auteur du très correct Le Jour d'Après de réaliser à nouveau un film sur la fin du monde ? Franchement, ne pouvait t-il pas s'engager dans un projet un tantinet différent ? M'enfin, sûrement que le coup médiatique en valait la chandelle... Toujours est-il que le film, au vu des diverses bandes-annonces, s'était révélé plutôt attirant avant sa sortie ! L'ennui, c'est que ces fameuses bandes-annonces en question révélaient quasiment tous les passages intéressants du film, à savoir les fameuses scènes de destruction massive : gigantesques tremblements de terre en plein centre de Los Angeles et de Las Vegas, éruptions volcaniques qui feraient passer celle du Pic de Dante pour un incident mineur, raz-de-marée jusqu'au Capitole à Washington, porte-avions qui se crashe sur la gueule du Président des Etats-Unis (elle est bien bonne celle-là !) et j'en passe...

Le hic, c'est que hormis ce déluge d'effets spéciaux, ce blockbuster estival ne propose pas grand-chose, et exclut surtout toute forme de trame dramatique. Des millions de gens meurent à l'écran, mais le film se semble jamais réellement vouloir prendre au sérieux son sujet. Au détriment de véritables enjeux, qu'ils soient à l'échelle du petit groupe de survivants que l'on suit, ou bien à l'échelle de la planète, on a droit aux problèmes de couple de John Cusack, de sa relation gnan-gnan avec ses gosses, ou encore à la mort annoncée du nouveau mari de son ex-femme : fonce mon pote, la place est libre désormais ! Bref, un scénario inintéressant au possible, peuplé de personnages secondaires sans épaisseur et stéréotypés à mort. Roland Emmerich n'a pas fait dans le détail pour ses scènes cataclysmiques, certes impressionnantes, mais est-ce suffisant ? Je ne crois pas...

2012 se révèle être une déception, et bien en-deçà de ce que l'on pouvait attendre du réalisateur. Superficiel et indigeste sur de nombreux points.

5.95

Publié le 6 Juillet 2012

Resident Evil : Apocalypse

Resident Evil : Apocalypse

Suite directe du film de Paul W.S. Anderson, avec de nouveau Milla Jovovich dans le rôle d'Alice. Nous avons quitté le complexe souterrain du Hive pour émerger à l'air libre et respirer le bon air pollué de Racoon City. La contamination s'est bien évidement propagée à l'ensemble de la ville, créant un bordel monstre et accessoirement une flopée de créatures dans un sale état. Racoon City ne tarde d'ailleurs pas à être mise en quarantaine, avec pour conséquences d'avantage de morts, de la panique et un zeste de chaos. Y a plus qu'à lâcher le Némésis, et le tour est joué !

Confier la réalisation d'un tel film à un strict inconnu n'est pas fait pour rassurer le spectateur ou le fan de la célèbre licence. Beaucoup avaient déjà manifesté leur mécontentement légitime à la sortie du premier opus, et ceux-là ont carrément dû faire une croix sur la série en découvrant cette suite. Si le film de Paul W.S. était parvenu à instaurer une atmosphère oppressante efficace, il n'en est malheureusement rien ici : ça empeste juste le blockbuster commercial sans âme, et puis c'est tout ! Aucune personnalité dans la réalisation, des personnages affreusement stéréotypés et survolés, un suspense massacré par un montage maladroit et une caméra qui ne parvient jamais à se poser plus de trois secondes... Ce film ne dégage aucun respect pour la licence culte dont il est l'adaptation !

Unique motif de (relative) satisfaction : le Némésis. Esthétiquement très réussi et impressionnant. L'attaque du commissariat de police aurait pu être un grand moment, mais là encore plombée par le ridicule des dialogues et une mauvaise exploitation de la créature. Même Milla Jovovich semble perdue et ne plus tellement y croire, malgré quelques scènes d'action brouillonnes où elle tente de désespérément faire illusion, à l'image du final raté contre le Némésis justement. C'est d'autant plus dommage qu'avec un tel pitch et un réalisateur confirmé, le résultat aurait pu avoir de la gueule, et se montrer au minimum digne de son prédécesseur.

Un authentique ratage, qui ne passe vraiment pas loin d'un ticket gratuit pour Nanarland !

5.62963

Publié le 6 Juillet 2012

Resident Evil

Resident Evil

Avant tout, je tiens à dire qu'à l'image d'une très grande majorité de fans, je regrette que cette adaptation ne s'inspire pas directement du célèbre jeu-vidéo éponyme de Capcom. A l'origine, le film devait d'ailleurs être réalisé par un habitué du genre, en la personne d'un certain George A. Romero. Mais des divergences artistiques firent capoter la possible collaboration, ce qui est bien regrettable quand on connaît le talent confirmé du bonhomme dans tout ce qui à trait à l'univers des zombies... Peut-être voulait-il que l'histoire se déroule dans un inquiétant manoir situé en rase campagne, aux abords de Racoon City ? Une idée comme ça...

Mais en faisant abstraction de ce constat, et n'étant pourtant pas un grand fan de Paul W. S. Anderson, je ne peux qu'admettre avoir pris du bon temps devant les tribulations d'Alice et de ses "potes" au coeur du Hive. Point de manoir donc, mais une impressionnante structure souterraine de plusieurs étages sous les fondations même de Racoon City - temple de joyeuses expérimentations génétiques orchestrées par Umbrella Corporation. Un cadre parfaitement adéquat pour ce genre de film, et surtout bien mis en avant par la réalisation. Couloirs vides, intelligence artificielle mortellement dangereuse matérialisée par la fameuse "reine rouge", recherche d'éventuels survivants, bruits suspects... L'ambiance est franchement sympa et assure un suspense de qualité. J'ai également bien apprécié les acteurs, qui sans interpréter des personnages foncièrement passionnants, assurent le coup et s'avèrent convaincants. Tiens, Michelle Rodriguez dans un rôle de bad girl au regard noir et toujours prête à botter le cul des machos... Etonnant, non ?

Concernant le bestiaire, les zombies sont d'honnête facture, même si les maquillages commencent à dater en comparaison de ce qui se fait de mieux aujourd'hui (The Walking Dead par exemple...) On a également droit aux dobermans légèrement amochés, effrayants à souhait, mais qui se font torcher en deux temps trois mouvements par une Alice au top de sa forme. Enfin, le lickers se révèle malheureusement sous-exploité, malgré deux-trois apparitions brutales, mais trop rapides pour être réellement efficaces. De manière générale, le film assure en terme d'action et propose un rythme parfaitement maitrisé. On ne s'ennuie pas, mais on regrettera tout de même un manque flagrant d'hémoglobine à l'écran, surtout pour un film de ce genre, et plus encore pour une adaptation, certes partielle, d'une licence comme Resident Evil. Enfin, j'aurai apprécié l'apparition d'un insecte mutant, genre araignée géante qui tombe du plafond ou qui émerge d'un conduit d'aération...

Dans l'ensemble, cette adaptation me plaît bien. Milla Jovovich y est crédible et sexy dans la robe affriolante d'Alice, et la bande originale envoie du jus ! Tout n'est pas parfait, mais j'ai bien aimé l'idée du Hive, ainsi que la transition opérée vers une suite dans les rues d'un Racoon City en plein chaos à la fin...

6.24762

Publié le 6 Juillet 2012

Hunt to kill

Hunt to kill

Sly a marqué les années 80 dans le rôle désormais légendaire de John Rambo, alors en sera t-il de même pour Steve Austin dans les années 2000 ? Rien n'est moins sûr ! Main sur le coeur mes amis, le nouvel archétype du brave héros américain - accessoirement républicain et bon père de famille - est arrivé !

Son physique de gros nounours le limite certes à des rôles stéréotypés et donc limités, mais quand on y regarde de plus près, l'ancien catcheur sait se montrer convaincant et remplir sa part de contrat. La plupart de ses films valent le détour, et sans être des chefs-d'oeuvre ni même mériter une sortie en salles, se révèlent généralement bien torchés sur la forme et plutôt efficaces en terme d'action. C'est encore le cas avec ce Hunt to Kill, même si le film pâtit tout de même d'un casting foireux en ce qui concerne les bad-guys : de véritables débiles profonds sans aucun charisme ! De plus, les dialogues s'avèrent téléphonés et particulièrement limités, ce qui ne relève pas vraiment le niveau général du film. Après, les paysages sont sympathiques et le côté survival à la Rambo au coeur des forêts du Montana ajoute une petite dose d'intérêt à l'ensemble. Même si la mise en scène demeure très convenue et si le suspense ne fonctionne jamais, ça reste toujours marrant de voir Sean Austin gambader joyeusement en forêt et jouer les robins des bois...

Bref, certainement pas le meilleur film de Sean Austin, mais pas déplaisant à regarder non plus. On n'y est jamais surpris, mais comme on ne s'attend pas vraiment à l'être...

6.5

Publié le 5 Juillet 2012

Ned Kelly

Ned Kelly

Déjà qu'aujourd'hui beaucoup d'australiens se sentent un peu à l'écart du reste du monde, alors je n'ose pas imaginer ce que devaient ressentir les immigrants anglais et irlandais en débarquant sur cette immense île de la taille d'un continent à la fin du XIXème siècle... Sorte de Far West sans indiens ni bisons, aux déserts infinis et peuplés uniquement par quelques poignées d'aborigènes, pour la plupart rapidement exterminés...

C'est dans ce contexte sympathique qu'un certain Ned Kelly sillonna le sud-est de l'Australie avec sa bande à la fin des années 1870, traqués pour le meurte de trois policiers lors d'un accrochage qui tourna mal... Tueur de policiers pour les uns, victime d'injustices policières pour les autres, Ned Kelly est entré dans l'histoire australienne comme une véritable icône populaire, à l'image d'un Robin des Bois des "temps modernes". Heath Ledger était parfait pour ce rôle, lui-même de nationalité australienne, et dont la ressemblance avec le véritable Ned Kelly est assez frappante. Une prestation très convaincante, dont on ressent l'implication et le respect que témoigne l'acteur envers le personnage. Même s'il ne démérite pas, Orlando Bloom peine à tenir la comparaison à ses côtés.

Si le film respecte la véracité des faits historiques, il prend clairement parti pour le célèbre hors-la-loi, en insistant sur les injustices dont sont victimes Ned Kelly et ses frères, et qui les jetèrent sur les routes comme des vagabonds, jusqu'à devenir des bandits de grand chemin par la force des choses, impitoyablement traqués par des centaines de policiers à travers le bush australien. Les acteurs sont tous impeccables et la reconstitution historique force le respect. On se croirait finalement dans un western américain, si ce n'était ces petits détails qui caractérisent le territoire australien et la culture encore fortement imprégnée de l'héritage britannique de l'époque. La dernière demie-heure achève avec brio et émotion la cavale de Ned Kelly et de sa bande, lors d'une fusillade entrée dans la légende. Ned Kelly et ses compagnons arboraient alors un heaume et des protections en acier sur l'ensemble du corps pour se protéger des balles.

Une très bonne surprise que ce western australien, et l'occasion de revoir le regretté Heath Ledger à l'écran. Ce film fait figure de bel hommage à l'une des figures incontournables du folklore australien. A découvrir gentlemen... et gentlewomen...???

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Publié le 4 Juillet 2012

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