Moi Zombie : Chronique de la Douleur

Andrew Parkinson c'est comment surprendre avec ces films et I. Zombie le prouve. Ici le réalisateur nous plonge dans la tête de l'acteur principal qui vit une transformation zombiesque. On ressent de la compassion et un profond sentiment de dégout. Une réussite!

Moi zombie est un de ces films dont on attend pas grand chose mais qui offre beaucoup! Film sans budget, il reussit a se decrocher du reste par son originalite et sa mise en scene… Ce film n'est pas un film d'horreur pour moi mais plutot un drame, un drame humanisant le mutant et nous faisant plonger dans son quotidien et son evolution au fil du temps. La fin se devine des le debut et pourtant on ne peut que rester devant l'ecran a regarder cette evolution vers la putrefaction, vers la mort. Quelques scene un peu gore et encore mais le but du film n'est de toute facon pas la… le film est assez lent mais cela colle au film et lui donne comme cette agonie propre a l'evolution de notre homme vers sa perte. On en ressort avec un profond malaise

Le cinéma underground britannique ruisselle de grands films et « Chronique de la douleur » fait définitivement partie de cette catégorie trop souvent oubliée. Brillamment conçu et prouvant une nouvelle fois que le meilleur de l’horreur ne se réalise pas à coup de gros chéquier, le film d’Andrew Parkinson nous invite à suivre la descente aux enfers éprouvante de David, un jeune anglais, après s’être fait mordre en pleine forêt par une femme qu’il essayait d’aidée. Bien plus qu’une simple vision de la décomposition de plus en plus marquée au fil du temps, c’est avant tout une œuvre profondément psychologique. En effet, le jeune homme se confie au spectateur au moyen d’un dictaphone en décrivant au fur et à mesure la perte de ses facultés cérébrales et son comportement de plus en plus bestial l’amenant à tuer pour se nourrir. Le virus n’a pas raison que de son corps et le fait de ne plus pouvoir voir sa petite amie rend le jeune homme de plus en plus dépressif et sujet à d’horribles hallucinations le faisant souffrir atrocement.

Remarquablement mis en scène, « I zombie » distille une impression malsaine d’assister à un documentaire atroce narrant la maladie d’un homme jusqu’à son stade final. De plus, le brio du jeune réalisateur pousse le spectateur jusque dans ses derniers retranchements puisqu’il arrive à nous prendre à la gorge et nous empêché de distingué la réalité des hallucinations de son personnage principal. Ne s’oubliant pas en route et avec l’aspect poisseux des décors et du grain de l’image, Parkinson offre quelques scènes gores bien senties et foisonne d’idées judicieuses illustrant à merveille la détresse de David (Cf : la fixation des barres sur les jambes pour pouvoir se maintenir debout). Un film coup de poing au parti pris encore jamais vu.

Film expérimental, présentant l'état de zombie comme une maladie avec laquelle le héros devra vivre quotidiennement, ce film, tourné tel un documentaire, peut faire penser aux premiers Cronenberg, voire au Martin de Romero (version vampirique). J'ai trouvé le temps long, après un début surprenant. La photographie, bancale, et les décors ne donnent pas trop envie. Certes, l'objectif du cinéaste, choquer, est assuré, mais le rythme est très lent (heureusement que le film dure 1H20), et le final peu enthousiasmant. Je préfère, dans le genre underground, The Addiction, de Ferrara.