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Portrait de Gory Freddy Gory Freddy
I am Legend - 1952 critiques
publié le 04/05/2010 - 13:28

CinéMerde

J'adore embêter mes copains. C'est bien connu: Qui aime bien châtit bien! Alors j'aime bien embêter Laurent (Dieu pour les intimes, celui à l'origine de la création de ce site divin) et Geoffrey (éminent membre du staff, sans qui la vie sur ce site serait vaine et sans objet). Alors quoi faire pour qu'ils me maudissent amoureusement? Déposer une fiche à la con bien sûr... Mais pour cela il faut qu'elle soit acceptée et remplisse les règles si pleines de bon sens de la Sacro Sainte Charte du site. Ce film est une aubaine, une comédie franchouillarde avec Frank Dubosc (tout ce qui les rend cinglés! NDGeo: Perdu j'ai vu Camping 2 hier soir ^^. Réponse de Gory Freddy: Faut vite le mettre dans la database alors, pour faire plaisir à Laurent!), MAIS en même temps, un film de super-héros donc qui rentre totalement dans le cadre de la Divine et Merveilleuse et Formidable et Merveilleuse et Divine et Formidable Sacro Sainte Charte de mon C** ... euuuhh d'horreur.net... Je vous ai eu les cÔpains, je vous z'ai eu! Nananèèèèèrreuuh !!! A l'heure qu'il est Laurent soigne ses hémorroïdes au fer à souder, et Geoffrey (Aaaaaaahh, mon Geoff à moi! Je t'M si fort!!!) est en train d'égorger des poulets pour me faire crever à distance... Pfffff, même pÔ peur...

Et c'est cet inestimable esprit d'à-propos, cet incroyable capacité d'apporter finesse et intelligence sur ce site de légende qui fait mon génie, tant apprécié par chaque membre admiratif d'horreur.net (et le reste du monde), qui apprend chacun de mes pamflets par coeur pour les réciter devant sa petite amie afin de ranimer la flamme de l'amour... C'est pour cela aussi, qu'alors que des extra-terrestres sur le point de détruire notre planète, estimant la race humaine trop stupide et inutile, se sont ravisés en prenant connaissance de mon existence, et estimant ainsi que l'Homme avait finalement de grande choses à apporter à l'univers (la guerre, la prostitution, la pornographie, l'intégrisme, le racisme, la délation, l'opportunisme, le nombrilisme, et j'en passe et des meilleures... tant de si belles choses qui le rendent si "humain" et attachant).

Une chose est sûre, heureusement que j'étais là une fois de plus en tant que digne représentant de la race supérieure, l'espèce dominante de la planète (enfin auto-proclamée, mon chien étant bien plus intelligent et humain que mes voisins), pour une fois de plus sauver le monde, car ce n'est pas en regardant Cinéman que nos charmants E.T. ont décidé de nous épargner...

Que dire d'un tel ratage? Que c'est tellement énorme que c'en est un cas d'école? Qu'on peut se demander comment avec un tel budget on peut accumuler des défauts techniques dignes d'une série Z? Comment un tel script qui ressemble plus à un 1er jet qu'autre chose a-t-il pu être validé? Comment l'être humain arrive-t-il à se donner l'illusion d'être évolué sous couvert d'une société superficiellement civilisée? ... Oh pardon, je m'égare...

Parlons donc du problème principal en fait: le scénario. Inexistant, bordélique, sans queue ni tête, il part d'une excellente idée de départ, mais est totalement incapable de la prolonger efficacement, de créer une véritable histoire et de véritables enjeux, et se contente d'aligner des séquences interchangeables "censées" rendre hommage à de grands films... C'est d'autant plus déplaisant, que comme je dis, le fait de faire d'un prof coincé, un super-héros qui a le pouvoir de se projeter dans les meilleurs films du 7e art et d'incarner des icônes culturels était vraiment une idée du tonnerre, mais qui méritait un traitement à la hauteur...

Délire à l'emporte-pièce donc, aux idées qui se veulent percutantes et originales mais qui ne dépassent que rarement les gags de comiques de cafés, le film souffre aussi d'une interprétation assez limitée. Frank Dubosc fait du Frank Dubosc. Si vous aimez le personnage, vous ne serez pas dépaysés, si vous détestez... Cassez vous, vite, très vite! Ici, ce qui le rend drôle ou insupportable, au choix, est poussé à l'extrême. On a le droit à tous ses tics de jeu, clins d'oeils "malicieux" et phrasés "séducteurs" qui en font un génie comique... ou un boulet, au choix encore, puissance 1000... Accrochez-vous alors, cela fait maintenant 10 ou 15 ans qu'il joue le même personnage (Frank Dubosc), au lieu d'interpréter DES personnages, que même des gens comme moi qui le trouvaient hilarant au départ dans son rôle du "ringard qui se la pète", commencent à se demander s'il est drôle ou pas...

Plus étonnant, Pierre-François Martin-Laval, excellent acteur d'habitude, est ici tout simplement nul, transparent, et on se demande s'il n'avait pas déjà conscience du désastre dans lequel il jouait pour avoir si peu soigné son interprétation. Feu Lucy Gordon (la pauvre s'est pendue il y a peu. Dieu ait son âme!) est par contre délicieuse, même si son rôle est celui d'une potiche, et Pierre Richard, parvient à être très amusant (le seul qui tire vraiment son épingle du jeu), malgré des dialogues inégaux et des situations débiles, hissant péniblement le film vers le haut.

Mais ce qui reste vraiment le plus allucinant, au regard du budget conséquent qui a dû être alloué à ce film, c'est l'incroyable pauvreté technique de certains passages, notamment une post-synchronisation parfois dégueulasse... Il y a des moments, où on a vraiment l'impression que les acteurs disent quelque chose, et qu'ensuite, ils se sont redoublés en disant autre chose. Comme dans certains films italiens des 70's où les acteurs faisaient semblant de parler, en attendant que la post-synchro fixe un dialogue définitif... Si certains passages sont impeccables, d'autres choquent énormément tant les mouvements labiaux semblent totalement en désaccord avec les paroles... Incroyable, Incompréhensible dans un "Blockbuster", même français...

Maintenant que tout le mal est dit, reconnaissons que tout n'est pas à jeter. Que la volée de bois vert que s'est pris ce film, est sûrement dûe à la déception plus grande que l'on ressent quand on pense à l'argent investi, et la prétention manifeste qui ressort de cette "oeuvre". Car malgré un ensemble mal maîtrisé, des acteurs en totale roue libre, des "hommages" qui insultent parfois plus qu'autre chose, il reste de bons moments! Si l'on accepte le côté complètement décousu de l'ensemble, que Frank Dubosc fait encore et toujours du Frank Dubosc, mais qu'il le fait bien, certaines scènes sont assez réussies et méritent que l'on fasse objectivement la part des choses, et d'accorder tout de même 5/10 à cet énorme fiasco artistique.

En fait, pour apprécier ce film, je ne pense pas qu'il faille le regarder en tant que film, mais plutôt comme un spectacle de cabaret aux sketchs aussi différents qu'inégaux, et peut-être que là vous y trouverez votre compte... Faisons avec ce que l'on a pour trouver son bonheur, c'est mieux que de faire la gueule, non?

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