Hierro : L'île du mal
Critiques Spectateurs de Hierro : L'île du mal
De : Gabe Ibanez
Alors qu'il voyage à bord d'un ferry vers l'île de El Hierro, le fils de Maria, Diego, disparaît. Est-il tombé par-dessus bord ? A-t-il été kidnappé ? Personne ne le sait. Diego a simplement disparu. Six mois plus tard, tandis que Maria se bat pour surmonter sa peine et reprendre sa vie en main, elle reçoit un appel inattendu. Le corps d'un enfant a été découvert et elle doit retourner à El Hierro. Sur l'île, un paysage étrange et menaçant, peuplé par des êtres à l'air sinistre et malveillant, Maria est obligée d'affronter ses pires cauchemars. En prenant le terrible chemin qui la mènera à son fils, Maria fera la plus insoutenable des découvertes : certains mystères ne devraient pas être révélés.
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publié le 01/12/2010 - 10:20
L'île des caravaniers
D’emblée, le cinéaste pose une ambiance assez lourde sur son récit. Des plans rapprochés, une photographie sombre et froide qui donne un rendu superbe. Pour un premier métrage, nul doute que Gabe Ibanez parvient à instaurer une atmosphère oppressante. Toutefois, l’introduction tend à induire en erreur le spectateur par le biais de cet accident spectaculaire étant donné que Hierro est un film d’ambiance où l’action est quasi-inexistante. L’histoire avance alors entre deux genres. On ressent les influences du cinéma fantastique bien entendu, mais le réalisateur joue plus ou moins habilement sur le fil du rasoir. Si les visions de Maria demeurent nébuleuses, c’est pour mieux pour nous intriguer. Alors thriller psychologique ou film fantastique ?
Difficile de répondre à pareille interrogation car l’on tend souvent à recadrer les apparitions irréelles, ainsi que la véritable teneur des évènements dans un cadre plus rationnel. Ainsi, on restera dans le doute et ce, même après le dénouement sur ce que voulait transmettre Gabe Ibanez. A ce titre, on en ressort frustré par tant d’artifices mis en œuvre pour, au final, n’aboutir qu’à une conclusion prévisible si l’on demeure attentif ou familier de ce genre d’intrigues nébuleuses à double tranchant. Malheureusement, on dénotera également une tendance à focaliser l’attention du spectateur sur des détails insignifiants qui ne servent, la plupart du temps, nullement le récit. « Tout ça pour ça ! » Serait-on en droit de penser. A contrario, on ressent une forte symbolique de l’eau. Moyen de communication entre l’enfant et la mère, seul exutoire d’un parent esseulé, métaphore d’une solitude insurmontable ou même reflet d’une vie déchiré par la perte d’un proche, les allusions ne manquent pas.
Bref, Hierro ne sera donc pas à ranger aux côtés de ses illustres prédécesseurs. On attribuera ces errances à des maladresses du débutant, notamment au niveau de la narration parfois alambiquée et tortueuse qui tend vers plusieurs chemins sans véritablement en choisir un en particulier. Le scénario se révèle en fin de compte suffisamment prévisible pour les aficionados de ce type de production. Il demeure néanmoins une esthétique léchée qui parvient à imposer un climat de tristesse et d’angoisse (qu’est-il advenu de l’enfant ?) presque palpable. Intéressant, mais trop de défauts, ainsi qu’une trame narrative lancinante à la limite de l’apathie, ne permettent pas à Hierro de dépasser le stade de DTV sympathique, mais pas exceptionnel.