La Malédiction du Pharaon

Bonjour Gino! Tout comme toi, j'aime beaucoup les films que tu a cités: "L'au-delà", "Frayeurs", "Zombie 2", et j'y ajouterais aussi "La maison près du cimetière", qui sont de très bons films d'horreurs, mais tous inaboutis... Je ne reviendrais pas sur ce que je pense du "Maestro", tous est expliqué en détail dans ma précédente critique, mais en dehors de ces 4 films d'horreurs, qui sont pour lui l'amorce d'une 2nde carrière (avant il faisait des westerns, polars, films d'aventures et meme des comédies), ses films suivants deviennent de plus en plus consternants... Maintenant, tu as parfaitement raison, avec ces 4 films, il y a vraiment de quoi "péter un cable" dans le bon sens du terme (des scènes gores d'anthologie, une vraie poésie macabre, un sens pictural exacerbé et fascinant), mais aussi dans le mauvais sens, tant on a l'impression de passer à coté de films qui auraient pu etre bien meilleurs, si Fulci n'était pas aussi centré sur ses obsessions pour l'horreur, en négligeant tout le reste (scénarios quasi inexitants, acteurs mal dirigés, séquences de dialogues sans intérets et mal filmées, et certaines scènes gores ridicules à force de vouloir trop en faire, sans en avoir des moyens techniques convaincants (la scène des araignées qui arrachent le visage d'une victime dans "L'au-delà"))! Maintenant, comme toi, je trouve que c'est un réalisateur estimable parfois, mais trop inégal dans son travail pour mériter cette appellation de "Maestro" qu'on veut bien lui donner, non seulement dans sa filmographie, mais aussi à l'intérieur meme de chacun de ses films, jamais homogènes en terme de qualité (meme sur les 4 films pré-cités)... Pour revenir à "La malédiction du pharaon", c'est malheureusement pour moi un film qui met en évidence tous les défauts/carrences de Fulci, visibles dans chacun de ses films, sans malheureusement avoir quoi que ce soit de positif à présenter à l'écran pour éviter le ridicule et l'ennui! Amicalement, Philippe

J'ai toujours pensé que Lucio Fuci était un réalisateur très sur-estimé... D'accord, on peut lui reconnaitre un sens du cadrage et de la mise en image, à la fois poétiques et macabres, tout à fait évidents! Maintenant, aucun de ses films n'est réellement abouti, la faute à des scénarios souvents inexistants, mais aussi à une mise en scène souvent inégale à l'intérieur d'un meme film, qui alterne souvent le grotesque et l'ennuyeux (scènes gores parfois complètement ratées, et dialogues souvent filmés de manière poussive), avec le génial (du gore spectaculaire et des "tableaux" filmés splendides). Je pense que l'appellation de "Maestro" qui lui est souvent donnée, est peu méritée, car meme s'il a un sens réel de l'ambiance et du pictural, il n'arrive jamais à livrer des films qualitativement homogènes. Un vrai "Maestro" maitrise son oeuvre de bout en bout, ce n'est pas son cas!!! Et reconnaissons aussi qu'il a fait plus de mauvais films d'horreurs, que de bons... "La malédiction du Pharaon" regroupe ce qu'il y a de pire chez Fulci (scénario nul et risible, acteurs au diapason, scènes horrifiques ratées, mise en scène poussive), sans en montrer ses qualités habituelles! Bref, on s'emmerde ferme devant un film souvent ridicule, qui, s'il n'était pas signé Fulci, serait déjà passé aux oubliettes depuis longtemps!

Réalisé à la bonne époque du réalisateur, Manhattan Baby est considérer de chef-d’œuvre par certain et de navet par d'autre. Mon point de vu en tant que fan reste neutre envers ce film. Manhattan Baby possède de bon coté : une bonne ambiance, une bonne B.O de Fabio Frizzi (Comprenant certain mix de The Beyond) mais le film à ses défauts : il demeure bien mou du début à la fin et en tant que spectateur on en aurais voulu un peu plus. Par contre la réalisation est bel et bien là car c’est très bien filmé en scope, Fulci nous livre toujours des plans magnifiques et saisissants. Bref je lui accorde la note de passage vu ses qualités malgré ma déception face à ce film.

Ca c'est sûr, La malédiction du Pharaon ne plaira pas aux amateurs occasionnels de gore et de films de genre transalpins. Faute à un rythme inexistant et à une intrigue des plus faiblarde. Il ne se passe, sur les quelques 90mns, pratiquement rien de transcendant : l'épouvante est à dose homéopathique, le gore aux abonnés absents et la quantité hallucinante de plans "contemplatifs" ou autres zooms sont là sans trop savoir pourquoi. Mais quand on retrouve le jeu de caméra typique du maître, une bande son stockshotée sur quelques uns de ses précédents films et un aspect plutôt glauque, que demander de plus?