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Bait 3D - Critique

Un film plus que dispensable, mais qui a le mérite d'être au-dessus des films Asylum et de proposer quelque chose de nerveux.

Publié le 29 Juin 2013 par AqME
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Catastrophe naturelle Requin

Il est difficile de se renouveler quand on parle de requins au cinéma sans en faire un film d'horreur moisi. Les productions Asylum sont là pour en attester avec leurs pléthores de films aux squales pixélisés ou ayant subi des mutations dégueulasses. Néanmoins, tous ces films de requins que l'on trouve médiocres ne le seraient peut-être pas si Les Dents de la Mer n'avait pas existé. En effet, le film de Spielberg, oscillant entre film d'horreur et film d'aventure a phagocyté toutes les autres productions de requins, rendant ridicule le moindre petit animatronic. Alors bien entendu, certains films sont plus sympathiques que d'autres et tirent leur épingle du jeu, mais il faut reconnaître que ces derniers temps, c'est plutôt vache maigre. L'été arrivant, les bacs de DVD se remplissent de petites productions qui profitent de la plage et du soleil pour jouer avec nos peurs estivales. Alors que vaut Bait, film de requin australien ? Pour le savoir, il faut se rendre dans un supermarché lors d'un tsunami !


Des regrets d'avoir signé dans ce film ?

Le scénario du film est pour le moins intrigant et improbable. L'histoire commence avec Josh qui doit se marier avec Tina, la soeur de son meilleur ami avec lequel il est maître nageur. Alors qu'il devait mettre une bouée en place, Josh a la gueule de bois, et c'est le frère de Tina qui s'y colle. Malheureusement, il subit une attaque de requin blanc et meurt. Quelques années plus tard, on retrouve Josh en simple technicien de surface dans un supermarché. Pendant un braquage, un tsunami dévaste la côte et englouti le magasin. Seul quelques rescapés s'en sortent et cherchent un moyen de s'en sortir. Mais la vague a amené un grand requin blanc dans le magasin et un second dans le parking souterrain.

Voilà le postulat de base du film qui s'avère complètement con. En effet, il faut vraiment manquer de bol pour que durant un tsunami, deux grands blancs entrent dans un magasin dont les portes sont relativement petites. Néanmoins, on peut dire que c'est l'occasion qui fait le larron et on va fermer les yeux sur cette bêtise. Et pour le coup, le film s'avère presque sympathique. Il faut dire que le rythme est soutenu et que l'on ne s'ennuie pas beaucoup. Les situations s'enchainent, sont parfois périlleuses et assez réalistes. Le principal problème du film provient de sa volonté de bouffer à tous les râteliers. Entre le film d'horreur avec les requins et les effets gores, le film pour adolescents avec l'amourette à deux balles, le film d'action avec le braquage et la chasse au requin, tout cela ne fait pas vraiment sérieux, alors que le film se prend réellement au sérieux.

C'est d'autant plus dommage que la réalisation n'est pas si mauvaise que cela. On passera aisément sur les passages en numérique qui sont vraiment affreux, pour se concentrer sur certains moments bien nerveux et angoissants. Mais là encore, gros problème, il se passe souvent la même chose, un personnage tombe dans l'eau, on le récupère juste avant que le requin arrive, ou lorsqu'un type suspendu au dessus de l'eau se fait bouffer la moitié du corps. Rien n'est vraiment innovant, c'est parfois très bête, mais cela reste divertissant malgré tout.

L'autre principal défaut du métrage vient de son casting quasiment imbuvable. Il faut dire qu'à part un acteur, le reste va chercher dans les jeunes acteurs australiens qui ont tourné dans des daubes comme Twilight ou encore Vampire Diaries. Xavier Samuel, acteur australien et non français comme le laisse supposer son nom, tient le rôle principal et affiche sa tête de poulpe sur tous les plans. Bien évidemment, il a tous les traits du héros beau gosse et prêt à tout pour sauver sa dulcinée, mais il ne possède aucun charisme ni aucun éclat.

D'un autre côté, Sharni Vinson est du même acabit, représentant la nana rachitique et bronzée qui ne possède aucune classe. Alors on peut se demander ce que vient faire Julian McMahon là-dedans, mais il a sûrement besoin de cachetonner et puis il apporte la touche guest star qui peut faire adhérer quelques adeptes. Pour le reste du casting, on reste dans quelque chose de stéréotypé, avec la blonde très conne, le beau gosse bodybuildé débile, le méchant qui devient gentil, le méchant encore plus méchant que le requin, la tête brûlée ou encore les autres personnages qui ne sont là que pour se faire bouffer. Encore une fois, et cela malgré les bonnes idées, il n'y a rien de bien neuf à se mettre sous la dent. Niveau gore, c'est gentillet, surtout lorsqu'il s'agit de foutre quelques cadavres flottants ou encore des bouts de bras ou de jambes.


Excusez-moi, je cherche le rayon boucherie ?

Au final, Bait est terriblement bête, mais reste assez divertissant. Loin d'être un véritable nanar aquatique, le film possède un rythme soutenu qui évite l'ennui. On retiendra quand même l'improbabilité du scénario et surtout la quasi impossibilité pour un grand blanc de 6m50 de se mouvoir dans 2 mètres d'eau. Bref, un film plus que dispensable, mais qui a le mérite d'être au-dessus des films Asylum et de proposer quelque chose de nerveux. Les bonus servis par Metropolitan sont assez maigres, mais on retrouvera un making-of intéressant d'un petit quart d'heure, où l'on peut voir les producteurs et acteurs et réalisateur se gargariser devant leur film qu'ils pensent très bon. C'est drôle et sans aucun second degré !

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