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Wolfboy - Critique

Un jolie fable affaiblie par un rythme erratique, mais qui mérite néanmoins le coup d'oeil pour ses acteurs et sa beauté plastique.

Publié le 17 Janvier 2022 par Geoffrey
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Je ne savais rien de ce film lorsque j’ai eu l’occasion de le voir en avant-première (sortie officielle en VOD le 15 février 2022 chez l'Atelier d'Images). Naïvement, j’ai cru qu’il s’agissait d’une histoire de loup-garou. Grossière erreur, puisque WOLFBOY nous présente en réalité les déboires d’un jeune garçon affligé d'hypertrichose (la maladie qui a justement donné naissance au mythe du lycanthrope). Au final, cette méprise m’a permis de découvrir une œuvre à laquelle je ne me serais probablement pas intéressé par ailleurs, et je serais passé à côté d'une agréable surprise.

Prenez de quoi grignoter, ça commence.

WOLFBOY prend la forme d’un road-movie et, comme souvent dans ce genre de films, les séquences s’enchainent au gré des rencontres faites par le protagoniste principal, rencontres d’autant plus marquées qu’elles sont toujours précédées d’un carton illustré à la façon des contes pour enfants. Certaines sont plus dispensables que d’autres, mais toutes présentent un certain intérêt en rapport avec le message de tolérance du film.

La réalisation de Martin Krejci, si elle n'est pas la plus impressionnante du monde, reste efficace, mais il convient surtout de signaler la superbe photographie signée Andrew Droz Palermo qui transforme chaque photogramme en tableau de maître (j'exagère un peu, mais de nombreuses séquences flattent vraiment la rétine).

Alors ? Elle est pas belle ma photographie ?

Au casting, le génial John Turturro prête ses traits à un inquiétant directeur de cirque, tandis que Chloë Sevigny, Eve Hewson et Sophie Giannamore assurent dans des rôles féminins intéressants. Le point fort reste toutefois l’excellente prestation de Jaeden Martell en Wolfboy, qui porte vraiment le film sur ses épaules malgré son maquillage.

Joie et bonne humeur avec John Turturro

Tout n’est cependant pas parfait dans la proposition de Martin Krejci. La structure en vignettes, à l’instar des films à sketches, prend le risque d’aligner les parties inégales, et c’est malheureusement le cas ici.

Malgré sa courte durée, quelques longueurs et sautes de rythme sont à noter, mais rien de rédhibitoire, fort heureusement, et il serait donc dommage de laisser ces quelques scories vous empêcher d’apprécier cette jolie fable.

 

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

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