David Fincher

Né à Denver dans le Colorado, le jeune David Fincher se passionne très vite pour les travaux de George Lucas et notamment sa fameuse trilogie. Il intégrera d'ailleurs plus tard la société d'effets-spéciaux ILM.

Durant quatre années passé chez ILM, David Fincher travaille sur les effets spéciaux entre autre du Retour du Jedi, d'Indiana Jones et le Temple maudit ou de L' Histoire sans fin. Fort de cet acquis, il se spécialise ensuite dans la réalisation de publicités et de clips musicaux et crée sa propre société de production, Propaganda Films. La qualité de son travail l'impose très vite dans le domaine.

A tout juste 29 ans et fort d'une réputation flateuse, la Fox lui propose de réaliser le 3e volet de la saga Alien. Fincher se fera ainsi remarquer comme un réalisateur à la vision très noir et pour son refus du happy end. Le film est salué par les critiques même si le réalisateur n'a pas eu les coudées totalement franches pendant le tournage. La qualité du film lui permet cependant d'acquérir une certaine liberté artistique.

Le lieutenant Ripley, crane rasé, se prépare à affronter le monstre (Alien 3)

Son film suivant réalisé en 1995 va faire l'effet d'une bombe. Seven va très vite devenir un classique instantané du thriller. D'une noirceur extrême, le film enchaîne les scènes éprouvantes et sombres, de l'enquête de 2 flics aux trousses d'un sérial killer s'inspirant des 7 pêchés capitaux. Le final époustouflant achève le spectateur et le film rencontre un triomphe critique et public. Un chef d'oeuvre du genre

Les inspecteurs Mills et Somerset à la poursuite d'un sérial killer particulièrement sadique (Se7en)

Après le choc de son précédent film, Fincher va surprendre en réalisant The Game avec Michael Douglas et Sean Penn sur un homme lancé contre son gré dans un jeu de rôle mortel. Bien que traitant toujours de la noirceur et du désenchantement de la société, le film est boudé par la critique et est un échec au box-office.

Nick Van Orton noyé en plein cauchemar paranoïaque (The game)

En 1999, Fincher va lancer une nouvelle bombe avec l'adaptation d'un roman de Chuck Palahniuk: Fight club. Oeuvre extrêmement polémique, le film atteind immédiatement le statut d'oeuvre culte. La noirceur du propos est encore plus affirmée que dans ses réalisations précédentes mais l'originalité de la mise en scène doublée d'acteurs époustouflants (le trio Pitt, Norton, Bonham Carter) font de cette parabole sur la société de consommation un film réellement extraordinaire et accessoirement le deuxième chef d'oeuvre de l'oeuvre du cinéaste

Tyler Durden (Brad Pitt), l'homme qui va changer les vies de Jack (Edward Norton) et Marla (Helena B. Carter) (Fight club)

En 2002, retour à un sujet plus classique avec le huis-clot Panic room mettant en scène Jodie Foster aux prises avec de dangereux cambrioleurs. Le succès est extrêmement important mais beaucoup reprochent au film ses effets de styles faciles et non justifiés. Cependant, Fincher parvient à nous accrocher et à faire monter le suspense jusqu'au final.

Meg Altman enfermée dans un coffre fort assiégé par de coriaces cambrioleurs (Panic room)