"Les Mille et Une Nuits" (persan: هزار و یک شب, hazâr-o yek chab ; arabe: كتاب ألف ليلة وليلة, kitāb alf layla wa layla, traduction littérale: « Le Livre de Mille Nuits et Une Nuit ») est un recueil anonyme de contes populaires d'origine persane, indienne et arabe.
Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres:
Le Sultan Shahryar, en représailles à la suite de l'infidélité de son épouse, la condamne à mort et, afin d'être certain de ne plus être trompé, il décide de faire exécuter chaque matin la femme qu'il aura épousée la veille.
Shéhérazade, la fille du Grand Vizir, se propose d'épouser le Sultan. Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au Sultan une histoire dont la suite est reportée au lendemain.
Le Sultan ne peut se résoudre alors à tuer la jeune femme, il reporte l'exécution de jour en jour afin de connaître la suite du récit commencé la veille.
Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, au bout de Mille et Une Nuits, il renonce à la faire exécuter.
Deux témoignages du Xème siècle, le premier dû à Al-Mas'ûdî, le second à Ibn al-Nadim, indiquent que Les Mille et Une Nuits seraient au départ le résultat de l'adaptation en arabe d'un ouvrage persan intitulé Hézâr Afsâna (Mille Contes).
Il s'agirait donc d'une transmission livresque.
Ces contes proviendraient essentiellement de trois grands fonds principaux, une source indo-persane à coloration hellénistique se situant entre les IIIème et VIIème siècles, un fonds arabe datant de la période du pouvoir des Califes de Bagdad entre les IXème et XIème siècles et, enfin, un fonds populaire égyptien datant des XIIème et XIIIème siècles qui ont continué à se transformer, par suppressions ou adjonctions continues, jusqu'au XVIème siècle, mais n’ont jamais fait partie de l’horizon officiel des lettres arabes. Cependant, aucune preuve matérielle du Hézâr Afsâna permettant d'affirmer une potentielle origine persane n'a été trouvée.
De plus les scènes du recueil ont majoritairement lieu aux cours de Bagdad ou du Caire, villes fondées par les Arabes, sur les bords du Tigre, de l'Euphrate ou du Nil et les personnages sont presque exclusivement musulmans. Le domaine fantastique dont il est question est celui de la mythologie arabe et le contexte historique est très souvent celui du califat abbasside.
Bien sûr, plusieurs contes ont des origines persanes, bien que l'on ignore comment ils sont entrés dans la collection:
Ces histoires incluent le cycle du « Roi Jali'ad et ses Wazir Shimas » et « Les Dix Wazirs ou l'histoire du roi Azadbakht et de son fils » (dérivé du Bakhtiyārnāma persan du VIIe siècle).
Le plus ancien manuscrit connu est un fragment du IXème siècle publié par l'universitaire américaine Nabia Abbott.
Il existe encore un manuscrit du XIVème siècle conservé à Tübingen, d'une histoire divisée en nuits, al-Sûl et al-Shumûl.
Le manuscrit utilisé par Galland dans sa traduction (1704-1717) date du XVème siècle. Il est en trois volumes et lui fut envoyé d'Alep. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France — ms ar. 3609 à 3611.
Les travaux d'Emmanuel Cosquin montrent que le récit-cadre des Nuits, c'est-à-dire l'histoire du roi avec Shéhérazade, qui est ici un dispositif littéraire, possède une origine indienne, comme d'ailleurs de nombreux autres contes du recueil.
Il existe plusieurs manuscrits de référence pour toutes les éditions actuelles, dont celui de Būlāq (Le Caire), 1835, révisé en 1863 et 1935, ou les manuscrits de la branche syrienne, qui avaient servi de base à Galland.
Les traductions actuelles sont parfois issues de recompositions de plusieurs manuscrits. Il est donc difficile d'identifier un recueil « pur » et on peut même se demander si cela a un sens.
Plusieurs éditeurs excluent des Mille et Une Nuits des contes célèbres mais considérés comme des ajouts postérieurs au noyau originel, ainsi Khawam qui écarte Sinbad le Marin, ou Miquel et Bencheik (La Pléiade) qui n'ajoutent qu'en appendice les célébrissimes Aladin et la Lampe Merveilleuse et Ali Baba et les Quarante Voleurs.
S'agissant de ce dernier conte (d'origine turque ?), il est en effet vraisemblable qu'il fut raconté oralement à Galland par un de ses informateurs. Galland le mit par écrit, en faisant l'un des contes les plus célèbres du recueil.
La circulation d'un certain nombre d'histoires du recueil semble s'effectuer en Europe occidentale dès le XIIème siècle avec, par exemple, l'histoire de Floire et Blancheflor qui s'inspirerait de celle de Neema et Noam qui fait partie du recueil.
Contrairement aux fables animalières Kalila et Dimna ou aux Maqâmât d'Al-Hariri, le recueil de contes est considéré comme marginal dans la littérature arabe, et relève non pas des belles-lettres (adâb) mais d'un registre populaire.
Il est possible que l'ouvrage original en persan, le Hazār-Afsāna, ait relevé du genre du « Miroir des Princes », et contenu des récits exemplaires destinés à l'éducation des gouvernants.
Mais à côté d'un récit-cadre qui est resté stable (l'histoire de Shéhérazade, qui encadre toutes les autres), le reste des contes aurait alors considérablement changé - comme le titre persan d'ailleurs - et une nouvelle matière y a été introduite.
L'absence du recueil persan - les seuls manuscrits en persan connus sont des traductions du XIXème siècle réalisées d'après la traduction d'Antoine Galland - empêche d'en savoir plus.
Ces contes furent ensuite diffusés en Europe, profitant de la mode de l'orientalisme et du travail de Galland.





































![28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité] 28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité]](https://www.horreur.net/sites/default/files/styles/vertical-petit/public/upload/28ansplustard_bduhd.jpg?itok=vn_bkDqH)










































![28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité] 28 Ans Plus Tard [4K Ultra HD Boîtier SteelBook limité]](https://www.horreur.net/sites/default/files/styles/meilleurs_films/public/upload/28ansplustard_bduhd.jpg?itok=v0OsnHUq)















