Les Seigneurs de la Route

En cinq minutes à peine le film du regretté Paul Bartel supplante sur tout les plans le pauvre remake (visuellement superbe quand même) de ce cancre Paul Anderson. Ce même film n’a de commun avec DEATH RACE 2000 que le nom car tout ce qui faisait la force de l’ancienne version n’apparaissait pas dans le remake. Lui qui ne faisait que nous en mettre plein la vue sans aucune once d’originalité dans le scénario et les personnages. Ils sont ici largement mais alors là très largement supérieur ! Tous ont un but et certains plus que d’autres. Une histoire science-fictionnelle regorgeant d’idées folles qui font froid dans le dos : le système des points, une équipe nazie, l’attitude des Etats-Unis, la télé réalité,… etc Malgré un coté très kitch accusant le coup des années les chevaux de DEATH RACE 2000 fonctionnent toujours à plein régime. On passe un pure moment de série b à l’ancienne et avec intelligence ! Le réalisateur ne s’est pas contenter de nous livrer un bête divertissement mais un long-métrage dont la mise en scène et au service de l’histoire et non l’inverse. Quelqu’un a-t-il le numéro de Monsieur « J’ai détruis avec sourire Alien et Predator » Anderson ? Sans en être la vedette Sylvester Stallone peut se targuer d’avoir joué dans un grand film qui pour moi reste un monument de la provocation, du voyeurisme pervers et du politiquement incorrect. Qui ? Qui peut aujourd’hui dire qu’il en fait autant ? Je n’aime pas la censure (mon dieu non c’est trop affreux !) et la frilosité des producteurs (mais bon sang il me faut des pépètes pour ma nouvelle Cadillac !). Il y a de la violence maitrisée et non dénuée d’intérêt, de l’érotisme qui n’a pas peur (en tout cas pour l’époque) et des personnages non-stéréotypés haut en couleurs. Bref quasiment tout ce qui n’ont pas la majorité des films actuels qui se veulent « grand ». Alors sachons reconnaître en DEATH RACE 2000 un modèle à suivre.

Pour l'époque c'est assez violent par moment. De l'humour noir (très noir même), de l'action très 70s, enfin tout ce qui fait le charme de ce film qui pointe du bout du doigt la débilité humaine à l'êtat pur. A redécouvrir.

Ce qui frappe en premier lieu dans ce film, c'est son immoralité totalement assumée, ainsi que le sérieux avec lequel est traité un tel scénario. Tout le monde s'attend à regarder un authentique nanar, et on se rend rapidement compte qu'il n'en est rien, même si certains aspects du film laissent parfois planer un léger doute ... David Carradine apporte un réel plus à l'histoire, son personnage étant aussi charismatique que mystérieux, s'écartant ainsi d'un manichéisme trop prononcé. Il est également amusant de retrouver Sylvester Stallone dans un de ses premiers rôles au cinéma, ici dans le rôle d'une brute sans cervelle, destiné dès le départ à crever ... ben comme une merde quoi ! Les scènes d'action ne sont pas trop mal foutues, même plutôt réussies pour l'époque et pour les moyens dont devait disposer le film. Enfin, il y a de jolies créatures en combinaison moulante (arf arf) ... Sorte d'adaptation du jeu-video "Carmageddon", ce film m'a agréablement surpris, et je me demande bien quelles ont été les critiques lors de sa sortie en 1975 ... Pardonnez moi l'expression : un film qui a des couilles !

Film qui part tambour battant pour 1h30 d'action. Filmé sous forme de jeu télé, c'est toujours très ludique ce style de film. Dommage qu'il n'y ait pas de vrai cascades avec les voitures ( au passage, elles sont super bien tunés) Stallone dans un rôle de méchant, c'est pas si fréquent, et Carradine aussi a un rôle de méchant : ca fait que le scénario n'est pas écrit d'avance. Sympa et pas prise de tête.

Ce film est une vision sur un monde futuriste, qui en fait correspond à notre époque. Ce qui est intéressant c'est la façon dont le réalisateur imagine un monde à 25 années de distance.C'est sur que le thème principal du film, à savoir le peuple et les jeux a plusieurs fois été évoqué au cinéma au travers des films comme "le prix du danger", ou "Running Man", mais dans le cas présent ce film était un précurseur. De plus, l'aspect automobilesque du film, à savoir les véhicules customisés, la barbarie des candidats qui écrasent volontairement les passants, a un coté précurseur de Mad Max.En outre le film possède un casting intéressant, dont la présence de Sylvester Stallone dont ça devait être un des tout premiers rôles, dans un rôle à contre emploi. Touefois, tout n'est pas sans défauts, notament la réalisation un peu poussive, et bon pour le dire franchement un scénario pas toujours crédible.