Voir la fiche complète du film : Aftershock : l'Enfer sur Terre (Nicolás López - 2013)

Aftershock : l'Enfer sur Terre - Critique

Un survival décevant, qui met longtemps à démarrer et qui ne tient pas toutes ses promesses.

Publié le 31 Décembre 2013 par Geoffrey
Voir la fiche de Aftershock : l'Enfer sur Terre
6
Catastrophe naturelle

La jaquette d'Aftershock : L'enfer sur Terre annonce d'emblée la couleur : par les producteurs d'Hostel. De fait, en visionnant le film, on ne peut nier la filiation entre les deux métrages car le principal défaut du second, à savoir une interminable introduction, se retrouve dans le premier.
L'influence d'Eli Roth, réalisateur d'Hostel et ici acteur secondaire, est indéniable puisque le scénario suit exactement la même structure qu'Hostel avec une première partie assez légère nous présentant trois potes en escapade au Chili (fêtes, corps dénudés et alcool à gogo) suivie d'un basculement soudain dans l'horreur lorsque nos "héros" se retrouvent pris au piège.
Pour les amateurs, Aftershock ne commence donc qu'après 33 minutes.


Mais bon, quand ça commence, ça fait mal...

Le début est poussif, c'est un fait. Les aventures de nos trois fêtards tout droit sortis de Very Bad Trip deviennent vite gonflantes, sans compter que la moitié de cette première demi-heure est clairement inutile en ce qui concerne la présentation des personnages puisque ceux-ci s'avèrent très caricaturaux.
En deux mots, le film de Nicolás López ne part pas sur de bonnes bases.


Avec en plus un humour classe et fin...

Heureusement, le tremblement de terre va venir un peu secouer le spectateur. Le film change radicalement de ton et on assiste (enfin) à de premiers effets gores assez réussis.
Cela dit, un doute s'installe assez rapidement. Tout ceci n'est-il pas un peu cheap ? Certaines séquences sont assez ridicules et contrastent avec l'atmosphère anxiogène que semble vouloir instaurer Nicolás López.
De fait, malgré ses efforts, Aftershock n'est jamais viscéral, bien que les personnages soit stressés, que certains meurent, se fassent violer, et qu'ils passent toute la deuxième partie du film à crier ou à courir.


Zach Galifianakis a les glandes...

Au final, on se rend compte qu'Aftershock n'est qu'un banal survival en milieu urbain sur fond de tremblement de terre. Le script se contente ainsi de mélanger les clichés propres au genre du survival avec ceux du cinéma catastrophe, en emballant le tout avec des FX un peu cheap et des effets gores disproportionnés. Ceci est assez étonnant quand on sait que le réalisateur Nicolás López s'est effectivement retrouvé au coeur du séisme de 2010 qui secoua une bonne partie du Chili et qu'il s'est inspiré d'anecdotes et de faits divers s'étant produits lors dudit tremblement de terre pour concevoir Aftershock.
Malheureusement, ce fond de vérité ne suffit pas à rendre crédible une histoire virant bien vite au survival basique.


C'est quoi là, au fond du trou ? Le script d'Aftershock ?

Dommage, car à côté de ça, Nicolás López fait preuve d'une certaine maîtrise de sa caméra. Plusieurs scènes sont impressionnantes, comme la panique dans la boîte de nuit ou la séquence du funiculaire, et le rythme est plutôt soutenu. Et comme les acteurs sont corrects, on se rend donc compte que c'est réellement au niveau du script que pêche Aftershock. Sans doute qu'avec des personnages plus attachants et une exposition moins longue, le film de Nicolás López aurait gagné en efficacité.
En l'état, Aftershock, l'enfer sur Terre n'est donc qu'un survival inégal dans lequel on retrouve du très bon et du très mauvais, mais qui a tout de même l'avantage de ne jamais ennuyer son spectateur.

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

The Lure

The Lure

Dans la ville de Varsovie, Or et Argent, deux sirènes à la voix enjôleuse, intègrent une troupe d’artistes dans un cabaret. Bien sûr, l’ambiguïté naissante entre l’une de ces deux dernières et un jeune homme du groupe va, comme tout bon élément perturbateur qui se respecte, entraîner une série de complications. Cette relecture du conte "La Petite Sirène" de Hans...
VHS

VHS

Le film à sketches est un principe assez simple et sympathique. Il propose d'insérer plusieurs petites histoires ou saynètes au sein d'un fil rouge, afin de faire connaître différentes sensations au spectateur. Parmi les plus connus on peut citer Creepshow de George A. Romero et ses deux suites plutôt dispensables. Aujourd'hui, ce genre qui, sans être délaissé, n'a pas su proposer quelque chose d...
La Colline a des Yeux

La Colline a des Yeux

D'un commun accord, on peut dire que Wes Craven est capable du pire comme du meilleur. Inventeur de deux des plus grandes figures du cinéma d'horreur que sont Freddy et Ghostface ( Scream ), il est aussi responsable de films de qualité plus discutables. Mais ses premiers films ont marqué certaines personnes, certains adolescents, qui, en grandissant, ont voulu en faire des remakes. Ainsi...
Le Territoire des Ombres : Le Monde Interdit

Le Territoire des Ombres : Le Monde Interdit

Alors que Luisa réussit à s'échapper, ses collègues et un détective sont bien décidés à retrouver sa trace quitte à se confronter à une mystérieuse secte aux motivations tout aussi nébuleuses. Se pourrait-il que la clef de l'énigme repose au sein du passé de la famille Valdemar ? Le premier volet de ce diptyque lovecraftien fut une incroyable surprise tant sur le fond que sur la forme...
Bait 3D

Bait 3D

Il est difficile de se renouveler quand on parle de requins au cinéma sans en faire un film d'horreur moisi. Les productions Asylum sont là pour en attester avec leurs pléthores de films aux squales pixélisés ou ayant subi des mutations dégueulasses. Néanmoins, tous ces films de requins que l'on trouve médiocres ne le seraient peut-être pas si Les Dents de la Mer n'avait pas existé...