Blade 2
L'histoire Blade (Wesley Snipes), chasseur de vampires, mi-humain, mi-vampire, surnommé le "dirnambule", libère son mentor Abraham Whistler (Kris Kristofferson) des griffes d'une horde de vampires. Blade, Whistler et Scud (Norman Reedus), son nouveau mécanicien, de retour dans leur repaire sont attaqués par deux vampires. Ces derniers apportent un message de la part d'Eli Damaskinos (Thomas Kretschmann), le chef de la nation vampire. Damaskinos apprend à Blade qu'un nouvel ennemi commun est apparu. Ce vampire qui se nourrit aussi bien du sang des humains que de celui des vampires se nomme Jared Nomak (Luke Goss). Damskinos propose à Blade une trève et de s'allier à une équipe spécialement entraînée pour combattre Nomak, et détruire la nouvelle race de vampire. Ces vampires, les reapers ("les faucheurs") investissent les lieux branchés fréquentés par les vampires. Blade accepte l'offre de Damaskinos et se met en route avec l'équipe, avec à sa tête la fille de Damaskinos, Nissa (Leonor Varela). Dans une boîte de nuit vampire, ils vont se retrouver confronter aux "faucheurs" et au terrible Nomak...
Le premier Blade (Stephen Norrington – 1998) était déjà une belle réussite dans le domaine de l'adaptation de comic-book. Blade 2 en remet une couche et dix fois plus épaisse celle-là ! A la vision du film, on a du mal à croire que c'est bien le réalisateur de L'Echine du Diable, Guillermo Del Toro, qui est derrière la caméra !
Film d'action mariant les genres avec une maestria époustouflante, Blade 2 fait partie de ces trop rares suites réussies du cinéma fantastique qui marque les esprits. Outre les prouesses techniques du film en matière d'effets spéciaux numériques (sublimes) et de mise en scène (voire le combat final entre Blade et Nomak, c'est explosif !), Blade 2 tire son épingle du jeu grâce au savoureux mélange des genres que son réalisateur a sût opéré. Des gunfights à 500 balles/secondes à la John Woo (A Toute Epreuve, The Killer, Volte Face) en passant par les combats d'arts martiaux dans les airs, Del Toro insuffle à son film une bouffée d'air en provenance directe d'Asie. A ces références, on peut ajouter la mythologie (voire la scène entre Damaskinos et Nomak, à la fin du film), l'horreur, le gore, le suspense, le romantisme (voir la scène finale, la mort de Nissa)... Bref, que du bon !
Wesley Snipes (qui EST Blade) porte une bonne partie du film sur ses épaules. Son personnage a évolué par rapport au premier opus. Dans Blade 2, il n'est plus question d'un antidote au mal qui ronge Blade, l'obligeant à s'injecter régulièrement des doses de sérum. Blade apparaît beaucoup moins tourmenté. On aurait put croire que la surenchère d'effets spéciaux allait être au détriment du traitement de l'histoire et de celui des personnages. Mais il n'en est rien. On s'identifie très vite à Blade ou même à Scud (en tout cas, dans un premier temps...) et on suit avec plaisir leurs aventures. Face à Blade, une véritable "tronche" du cinéma, Ron Pearlman. L'opposition de ces deux personnages donne lieu à bon nombre de punchlines gratinées (punchline : tirade choc du genre "On va s'asperger du jus de bite de ces mecs ?!?").
Blade 2 est aussi et avant-tout, un film d'action, un blockbuster réalisé à grand renfort d'effets spéciaux. Et tout ça dans un seul et unique but : divertir le spectateur, lui faire passer un bon moment. Et je crois que c'est vraiment ce qui importe le plus dans un film. Personnellement, quand je vais au cinéma c'est pour me changer les idées, voir des gars se bastonner dans les airs, faire des trucs physiquement impossibles, voir des gars exploser avec des gros geysers de sang... Bref, pour passer un bon moment. Et avec Blade 2, vous ne serez assurément pas déçu !
Donc, en conclusion, on peut dire un immense merci à Monsieur Guillermo Del Toro d'avoir accepté de faire cette suite et de nous avoir offert presque deux heures d'action non-stop de qualité jusqu'à présent inégalée. Les suites de Matrix n'ont qu'à bien se tenir !
Un film de Guillermo Del Toro
Avec : Wesley Snipes, Kris Kristofferson, Ron Perlman, Léonor Varela