Voir la fiche complète du film : House 4 (Lewis Abernathy - 1992)
[[

House 4

Roger et sa famille sont victimes d'un accident de voiture en revenant d'un week-end passé dans la vieille demeure familiale. Si ce film ne faisait pas partie de la franchise des House, il est probable qu'on pourrait le confondre avec n'importe quel téléfilm de seconde zone...
Publié le 16 Septembre 2009 par GORE MANIACVoir la fiche de House 4
1

**Attention, cette critique contient des spoilers**

Roger Cobb et sa famille sont victimes d'un accident de voiture en revenant d'un week-end passé dans la vieille demeure familiale. Roger meurt, laissant sa fille, paralysée, et sa femme, derrière lui. Contre l'avis du frère de Roger, qui souhaitait la vendre, l'épouse du héros décide d'emménager dans cette étrange maison.

 


Lancée en 1986, dans le but de proposer une alternative moins sérieuse aux Poltergeist et autres Amityville, la franchise des House a toujours tenté d'établir un second degré et un aspect plus drôle à la thématique de la maison hantée, sujet maintes fois évoqué par le cinéma fantastique.
Après un premier film plutôt enthousiasmant, cette série se perdit finalement bien vite dans la série B grotesque (l'opus deux et son western cadavérique), avant de sembler vouloir se clôturer sur un volet guère en rapport avec ses prédécesseurs, mais honorable. Néanmoins, en 1992, Sean Cunnigham tenta le diable en relançant la saga.


De par son scénario initial (le retour du héros du premier film, Roger Cobb, et à nouveau une maison comme pièce centrale de l'histoire), House IV tente de redonner un nouvel élan à cette série, en renouant avec l'esprit du premier volet. Autre point commun entre les deux métrages, l'humour noir.
Réalisateur du premier Vendredi 13, le Sean Cunningham producteur offre sa première mise en scène à Lewis Abernathy (que l'on retrouve comme scénariste de Terminal Invasion, réalisé par Cunnigham en 2002), tandis que Wiliam Katt apporte sa bonne bouille au personnage de Roger Cobb. La présence au générique du compositeur Harry Manfredini apporte un autre gage de qualité non négligeable.


Toutefois, les points précités sont les seuls positifs, et ce qui est ennuyeux est que ces points disparaissent...dès le générique de début achevé !

 


Première ombre au tableau du scénario, la mort trop rapide du héros. Seul visage connu du casting, le rare William Katt est tué au bout d'un quart d'heure, laissant le spectateur dans un état comateux que la mise en scène poussive ne permet pas de vaincre. Malgré la mine épanouie de la petite fille, on peine à partager son enthousiasme à mesure que sa mère perd la tête dans une maison en ruines qui n'est finalement pas si hantée que ça. Le vieux chaman de service apporte son côté "mystère local" à la franchise, dont la maison devient désormais bénéfique pour ses propriétaires, le Mal se situant maintenant ailleurs.
Si vous cherchez un moment de frisson dans cette série C, passez votre chemin, les scénaristes ayant visiblement supprimé ce mot de leurs petites feuilles blanches.


L'humour, autre point fort de la saga, est certes mis en valeur. Mais, du sketch de la pizza vivante (probablement la scène la plus ridicule de l'histoire du cinéma fantastique) à l'abat-jour de chien qui prend vie, en passant par les voleurs déguisés en insectes géants, tout est criant de mauvais goût et de stupidité, là où le premier film se montrait innovant, féroce et drôle.
Ajoutons à cela la coupe de cheveux très eighties de l'actrice principale (style Tina Turner au réveil), et le nain se noyant dans sa bile en guise de vilain, et l'on obtient l'un de ces métrages navrants de par son manque d'épaisseur et d'idées, à tel point que l'on se demande à quoi bon produire (et regarder) ce genre d'âneries. Le comble est que ce film se prend au sérieux, de sorte que l'on ne peut même pas profiter au moins de ce fameux second degré.

 


Si ce film ne faisait pas partie de la franchise des House, il est probable qu'on pourrait le confondre avec n'importe quel téléfilm de seconde zone que ne manqueront pas de diffuser les chaînes de la TNT dès cet été.
Le seul risque avec ce genre de programme, c'est que sa parution à petit prix en DVD permet sans doute à son producteur de rentrer dans ses frais et...d'oser un jour nous proposer un House V, la seule véritable frayeur à avoir après avoir regardé ce nanard grotesque, à éviter comme la peste.

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

Autres critiques

End of the Line : Le Terminus de l'horreur
Un groupe d'individus empruntant le dernier métro de la nuit se retrouve confronté aux membres d'une confrérie religieuse qui, suite à la réception d'un message par sms, se transforment en tueurs impitoyables. "Dieu est espoir, Dieu est amour !", dixit les fanatiques d' End of the Line . Dieu est surtout le plus prolifique tueur en série de toute l'histoire de l'...
Dead Silence
Décidément, James Wan est un réalisateur obsédé par les poupées ! Après le pantin de Saw , voilà que son second long métrage (troisième en fait si on compte son film d'étudiant Stygian ) en contient plus d'une centaine et que son scénario suit les exactions d’une poupée tueuse. Classique et déjà vu me direz-vous. Je ne peux qu’être d’accord. Mais quand derrière la caméra...
The Following
Créer une nouvelle série en choisissant un thème aussi éculé que les serial-killers comporte des risques, surtout lorsque l’on ne dispose pas d’un concept initial suffisamment original afin de se démarquer d’une concurrence foisonnante. Bien sûr, les productions qui proposent de sonder la psyché de sociopathes en suivant leur quotidien ou en parcourant leurs fantasmes pullulent à toutes les...
Starship Troopers : Invasion
Soyez honnête : qui croyait encore que la saga Starship Troopers pouvait renaître de ses cendres ? Plus grand monde, je pense, mais il semblerait que les producteurs (qui ne sont autres que Edward Neumeier , Casper Van Dien et Joseph Chou ) n'étaient pas de cet avis. Cela dit, ils ont sans doute estimé que pour y parvenir, il fallait un changement radical d'orientation artistique afin de...
Stake Land
A l'époque de ma critique de Mulberry Street , j'avais déjà loué la capacité du réalisateur Jim Mickle à tirer le maximum des maigres moyens mis à sa disposition et force est de constater qu'avec Stake Land , il a encore augmenté son niveau d'un cran, en gommant les imperfections de son précédent essai. Ce faisant, il réalise le sans-faute, propulsant son road-movie vampirique au rang de film à...
House 4
Réalisateur:
Durée:
94 min
3.66667
Moyenne : 3.7 (12 votes)

House IV (1992) -VF-

Thématiques