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Mortelle Saint-Valentin - Critique

Un slasher très conventionnel et facilement oubliable...

Publié le 1 Janvier 2008
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5

1988, St-Valentin. Le jeune Jeremy est humilié par quatre filles, Kate, Paige, Dorothy, Lilly et Shelley, qui refusent de sortir avec lui. Non content de s'arrêter là, Dorothy fait croire aux autres garçons que Jeremy a tenté d'abuser d'elle. A la suite de quoi, il se retrouve dans une maison de correction.
13 ans ont passé et quelqu'un semble désireux de faire payer aux cinqs jeunes filles ce qu'elles ont fait. Un mystérieux inconnu s'amuse à leur envoyer des mots pour la St-Valentin, des mots plein de menaces. Après le meurtre de l'une d'elle, la police semble soupçonner une vengeance venue du passé. Mais a t'elle raison ?

Certains réalisateurs se complaisent dans un registre particulier, mais il est rare qu'il récidivent dans le slasher, ce sous genre de l' horreur, si populaire actuellement. Et, bien contre toute attente, le jeune Jamie Blanks vient de mettre à mal cet état de fait. Après Urban Legend, ce fan de John Carpenter réalise avec Mortelle St Valentin son deuxième slasher-movie (pour son deuxième film). Et, il risque fort de diviser les avis en deux camps opposés. Ses fans de la première heure pourront lui reprocher la facilité, mais d'autres (les amoureux du slasher à la manière des années 80) vont adorer ce film.

Si l'on laisse pour un temps le scénario (dire qu'ils se sont mis à quatre pour écrire ça), les meurtres sont mis en valeur avec une certaine élégance, l'inspiration étant à rechercher dans les classiques du giallo :le meurtrier est ganté, une ambiance surréaliste lors des meurtres... C'est là que le réalisateur est le plus inspiré car presque tout les meurtres sont bien mis en scène (du moins pour les filles, car pour ceux des garçons, c'est une autre histoire). Je conseille particulièrement le meurtre dans le jacuzy (un summum de sadisme). On a tout de même parfois l'impression que certains meurtres ont été rajoutés à la dernière minute pour que le nombre minimum de cadavres soit au rendez-vous. 

Le meurtrier possède un certain charisme, son look est pour une fois pas trop raté, et sa silhouhette est à rapprocher de celle du Michael Myers d'Halloween: La nuit des masques.

Pas mal de critiques ont tendance à faire grief à Valentine de ces clichés. On lui reproche de ne pas être assez sanglant (mais Halloween: La nuit des masques n'était pas un film gore non plus), d'avoir un scénario stéréotypé (comme la plupart des slashers, y compris la fameuse trilogie de Wes Craven). En tout cas, le fait de ne pas être un enième film au second degré plein de clins d'oeil est un de ses bons côtés. Malheureusement, le scénario part dans tous les sens, et les thèmes abordés sont tellement nombreux que l'intrigue finit par être confuse. Les personnages apparaissent et disparaissent du film sans que quiconque se soucie de ce détail.
A ce sujet d'ailleurs, la fin est limite casse tête chinois sur l'identité du tueur, mais peut-être pris aussi comme la volonté de Jamie Blanks de laisser au spectateur le soin d'aboutir à sa propre conclusion. En attendant, pourquoi pas un Valentine 2?

Plus film d'angoisse que véritable scary movie (avec sursauts sur son fauteuil), Mortelle St-Valentin est un slasher honnête mais routinier qui prouve que le genre n'est pas totalement mort et qu'il possède en lui une certaine capacité à survivre (malgré les attaques de Scream et de Scary Movie). N'en déplaise aux catastrophiques Urban Legend 2, coup de grâce ou Le phare de l'angoisse(où on touchait les abysses de la médiocrité).

L'esthétique soigné ajoute un plus indéniable. Mais les dialogues stupides ,une interprétation très limité, et une légére déception sur les meurtres qui ne sont pas trop gores-mais violents et parfois surprenants- (Jamie Blanks préférant le hors champ qu'il avait déjà pratiqué dans Urban Legend) limitent l'ensemble à un niveau correct, sans plus.

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