La trilogie Karloffienne des Frankenstein

La fiancée de Frankenstein

La Genèse

Fort du succès du premier Frankenstein, la Universal décida quatre ans plus tard de tourner une suite même si le monstre était censé être mort à la fin du premier film. Elle réengagea Whale et Karloff pour tourner cette suite qui peut être considéré comme la quintessence du cinéma fantastique, son chef-d’œuvre absolu.

 

L’Histoire

 

Le Lord Byron persuade Mary Shelley de continuer l’histoire terrifiante de la créature qu’elle a imaginé.

Près des cendres du moulin, les parents de la petite fille noyée découvrent que le Monstre n’est pas mort. La créature a échappé à l’incendie et les tue. Ne voulant plus être seul, le Monstre sauve une bergère de la noyade mais il est capturé par les habitants du village et emprisonné. Il parvient à s’échapper et terrorise les alentours en tuant plusieurs personnes. Il se réfugie dans la forêt et tombe sur une petite maisonnette habitée par un vieil ermite aveugle. Celui-ci, ne pouvant voir le visage monstrueux de son visiteur, devient son ami et apprend à parler à la créature. Mais deux chasseurs qui passaient par-là chassent le Monstre qui se retrouve encore seul.

Pendant ce temps, le docteur Frankenstein, encore affaibli par la lutte avec sa création, reçoit la visite de son ancien professeur, le docteur Prétorius. Celui-ci révèle à Henry que ses expériences personnelles lui ont permis de créer des petits êtres humains vivant dans des bocaux. Il a décidé de donner une compagne au Monstre. Henry refuse catégoriquement mais Prétorius, qui a retrouvé le Monstre, lui force la main faisant enlever Elizabeth par celui-ci. Les deux savants construisent alors une créature femelle et lui donne vie. Mais lorsque le Monstre s’approche de sa nouvelle compagne, elle est effrayée et se détourne de lui. Fou de colère et de douleur, la créature détruit le laboratoire mais laisse le docteur Frankenstein et Elizabeths’échapper. Un incendie provoque la mort du docteur Prétorius, du Monstre et de sa fiancée.

La Critique

Un seul mot: CHEF-D’ŒUVRE!

Beauté des décors, superbe scénario, effets-spéciaux impressionnant pour l’époque (les petites créatures du docteur Prétorius), magnifique composition de Karloff, bref, tout est réuni pour faire de ce film un fleuron de l’âge d’or Hollywoodien.

L’idée de commencer le film avec l’intervention de Mary Shelley est admirable. La scène avec l’ermite est une pure merveille d’émotion et la somptueuse musique de Franz Waxman y est pour beaucoup. Moins terrifiant que le premier film, cette suite lui est en tout point supérieure! James Whale est à l’apogée de son art de réalisateur. Le cinéma fantastique aussi!

Notes

  • Karloff a toujours regretté que l’on fasse parler la créature. A ce sujet, il disait «Ce discours était une idiotie. Mon argument était que si le Monstre faisait de l’effet et possédait un certain charme, c’était justement parce qu’il était inarticulé...»
  • Jack Pierce a dit s’être inspiré de la reine Nefertiti pour le look de la fiancée du monstre.
  • Le titre du film concourt encore à faire croire que Frankenstein est le nom du Monstre dans l’esprit des spectateurs.

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