Les dossiers de l'impossible

Le dossier Waverly Hills

Imposant bâtiment datant de 1910, le Waverly Hills Sanatorium est de nos jours considéré comme l’un des lieux les plus hantés des Etats-Unis.

C’est en 1883 que le Major Thomas H. Hays achète le terrain connu aujourd'hui sous le nom de "Waverly Hill" à Louisville, au Kentucky, pour y bâtir une maison pour sa famille. Mais comme la demeure est éloignée de toute école existante, M. Hays décide d'implanter une école locale pour ses filles. C’est ainsi qu’il ouvre une école comportant une unique classe sur Pages Lane et embauche une certaine Lizzie Lee Harris comme enseignante. En raison de l'affection de Mlle Harris pour les romans Waverley de Walter Scott, elle nomme l'école Waverley School. Le major Hays aime tellement ce nom à consonance paisible qu’il nomme sa propriété Waverley Hill dans la foulée.

Mais au début des années 1900, le comté de Jefferson est gravement touché par une épidémie de tuberculose. Les cas de tuberculose sont nombreux à Louisville en raison des zones humides situées le long de la rivière Ohio, qui sont parfaites pour la bactérie de la tuberculose. Pour tenter d'endiguer la maladie, le Board of Tuberculosis Hospital achète Waverley Hill et y érige un sanatorium en bois de deux étages, composé d'un bâtiment administratif/principal et de deux pavillons en plein air, chacun pouvant accueillir 20 patients, pour le traitement des « cas précoces ».

On ne sait pas exactement quand l'orthographe a changé pour exclure le deuxième "e" et devenir Waverly Hills. Cependant, l'orthographe a fluctué entre les deux orthographes de nombreuses fois au cours des années.

Le 31 août 1912, tous les tuberculeux de l'hôpital municipal sont transférés dans des tentes temporaires sur les terrains de Waverly Hills en attendant l'achèvement d'un pavillon pour les cas avancés. Celui ouvre ses portes en décembre 1912.

En 1914, un pavillon pour enfants ajoute 50 lits supplémentaires, ce qui porte la capacité des lieux à environ 130 patients.

Si au début étaient prévus une salle de soin, des chambres, un cinéma, un réfectoire et des bureaux, le sanatorium ne cesse de s’agrandir au point de plus que doubler sa superficie. On y ajouta donc d’autres chambres, un second réfectoire, deux blocs opératoires, un solarium situé sur les toits, une morgue et une boulangerie, le tout s’étendant sur trois bâtiments, de deux à cinq étages. À son apogée, il est dit que l’ensemble peut accueillir jusqu’à 500 curistes.

Plus macabre est le "tunnel de la mort", parcourant de part en part le sanatorium. Il consiste en un boyau de 200 mètres. Il fut creusé pour acheminer les corps jusqu’à la morgue, dans le double but de freiner la contagion des personnes saines et, surtout, pour épargner aux patients la vue des cadavres afin de ne pas les démoraliser.

Avec le temps, Waverly Hills devient une véritable petite ville entièrement autonome, possédant son propre potager, son propre élevage de bétail, et même son propre code postal. Les patients atteints de tuberculose, les médecins et les infirmières quasiment en autarcie sur la colline.

Bien que les moyens de l’époque ne permettent pas de lutter contre la maladie, l’hôpital est cependant à la pointe du progrès. Du soleil, du grand air et une nourriture saine sont préconisés, ainsi qu’une exposition au soleil. Pour les cas désespéré, les côtes des malades sont sciées afin de leur permettre de mieux respirer. Cependant, le taux de mortalité suite cette opération lourde est important et réservé au stade finale de la maladie. Cette pratique controversée ne laisse que peu d’espoir de survie.

Le sanatorium reste actif durant 50 ans, jusqu’à l’apparition d’un antibiotique efficace contre la maladie, la streptomycine. Il est difficile de dire combien de patients y qui ont trouvé la mort, aucune source fiable ne permettant de recouper les chiffres. Le chiffre de 63 000 est sans aucun doute très exagéré et aucun document ne tend à le confirmer. Le chiffre de 8 à 9 000 décès est certainement plus réaliste.

L’hôpital ferme ses portes en 1962. Cependant, les lieux sont réhabilités quelques mois après à peine et transformé en hôpital gériatrique. Des rumeurs de mauvais traitements infligés aux personnes âgées se font rapidement entendre, à tel point que l’hôpital ferme.

Les locaux sont racheté plusieurs fois par divers investisseurs, en vue de les transformer en prison d’État, puis en hôtel 4 étoiles. Des travaux sont entrepris par les nouveaux propriétaires Charlie et Tina Mattingly afin de le mettre aux normes actuelles, une tâche rendue difficile notamment par la vétusté des lieux et les dégradations dont a été victime l’hôpital.

Le sanatorium est toujours en restauration, et des visites ainsi que des séjours y sont proposés aux plus courageux. Il est possible de le visiter contre 22 dollars et d’y passer la nuit contre 100.

La chambre 502

La légende la plus connue est celle sur la chambre 502, située au cinquième étage du sanatorium. En 1928, une infirmière du nom de Mary Lee a été retrouvée pendue dans sa chambre, la 502 donc. Son corps serait resté suspendu une journée sans être enlevé, à la vue de tous les pensionnaires. La photo ci-dessous serait Mary Lee sous une forme fantomatique, hantant les murs de l’hôpital.

Selon la légende, elle était tombée enceinte suite à une relation avec le directeur de l’hôpital. Elle a par la suite été atteinte de tuberculose à seulement 29 ans. Une deuxième infirmière se serait quant à elle défenestrée sans raison.

Suite à ces deux évènements, des visiteurs ont vu des ombres se déplacer dans la chambre et ont entendu des voix crier : "SORTEZ !".

 

Les enfants du toit

Une autre légende raconte que des enfants chanteraient une chanson sur le toit de l’hôpital, Ring Around around the rosie qui signifie "rond sur le dos de la main", en faisant la ronde. Encore de nos jours, des personnes témoignent les avoir entendus.

 

 

 

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Le Tunnel de la Mort
Spooked: The Ghosts of Waverly Hills Sanatorium