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Batman Forever - Critique

Schumacher n'est pas Burton et le résultat est devant vos yeux : couleurs criardes, "gentils" et "vilains" caricaturaux, action invraisemblante, scénario peu captivant... Un blockbuster râté.
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Adaptation de bande dessinée
Bruce Wayne/Batman (Val Kilmer) vit toujours en marge de la société. Malgré sa situation de privilégié et un empire financier prospère, le souvenir de la mort de ses parents le hante toujours. Derrière le masque du justicier Batman, il combat la pègre sans relâche. Cette fois, il va devoir faire face à un ancien procureur, Harvey Dent, devenu le facétieux Double Face (Tommy Lee Jones) qui s’est adjoint les services d’un autre acolyte, l’Homme Mystère (Jim Carrey). Bruce Wayne va faire la connaissance du jeune Robin (Chris O’Donnell), trapéziste dans un cirque, qui va assister – tout comme lui des années auparavant – à la mort de ses parents, tués par Double Face. Robin est alors recueilli par Bruce Wayne. Il découvre son secret et décide de se joindre à lui pour mettre un terme aux agissements de Double Face et de l’Homme Mystère…

« Exit » Tim Burton et bonjour Joel Schumacher ! Pas vraiment un spécialiste du fantastique mais un réalisateur relativement talentueux (St Elmo’s Fire, Chute Libre, Le Client, 8MM). Malgré tout, il n’était peut-être pas l’homme de la situation pour prendre la relève de Tim Burton. Le scénario n’est pas franchement original et se contente de suivre à peu près celui du premier film de Burton. Bruce Wayne/Batman est toujours en quête de rédemption et occupe ses nuits à traquer les malfrats de Gotham City. Il va attirer l’attention d’une psychologue (Nicole Kidman, très belle, certes, mais aussi totalement transparente dans le film) qui tombe sous le charme de Batman. Lorsqu’elle invite Batman chez elle (!), il s’y rend et se fait draguer ouvertement par la psy. Mais Batman ne se laisse pas compter fleurette et réplique aussi sec : « essayez un pompier, ça se déshabille plus vite ». Bonjour la finesse… Mais Batman ne serait rien sans des super-vilains à castagner. Dès le début du film, il doit déjouer les plans (d’une incrédibilité rare) de Double Face (Tommy Lee Jones sous une tonne de maquillage qui cabotine un peu trop). On retrouve Batman enfermé dans un coffre fort de banque de la taille d’une petite maison avec des litres d’acides qui s’écoulent des casiers (on se demande comment Double Face à fait tout ça !), le tout était pendu dans les airs et attaché à l’hélicoptère de Double Face. Une première séquence d’action qui donne le ton du reste du film et ce, à tous les niveaux : action invraisemblable, personnages caricaturaux, couleurs criardes, mise en scène peu inspiré, dialogues à base de « punchlines » douteuses, psychologie des personnages peu exploitée…

Cependant, quelques petits éclairs de génie (le mot est un peu fort) traversent le film. On retiendra surtout le côté sombre du caractère de Bruce Wayne. Schumacher essaye donc de rester un peu proche du Batman de Burton d’une certaine manière. Petite nouveauté : il est hanté par la vision d’une chauve-souris. Une idée originale mais malheureusement peu exploité par un réalisateur qui préfère s’attarder sur les séquences d’action requises par le cahier des charges du film (pensé avant tout comme un blockbuster). Noyées sous un déluge de décors, certes impressionnants, aux couleurs flamboyantes, les scènes d’action ne sont malheureusement pas très captivantes. On se contente de suivre l’action mais on est pas scotché à son fauteuil…

Batman Forever est donc un divertissement purement visuel qui ne parvient cependant pas à se hisser au niveau des deux précédents films de Burton. Et dire que les producteurs ont eu la « bonne » idée de confier à Schumacher le quatrième volet de la série, Batman & Robin

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