Critiques spectateurs de Captain Nono

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Watchmen: Les Gardiens

Watchmen: Les Gardiens

Zack Snyder qui me réconcilie avec les films de super-héros, qui l'aurait cru ? Ben personne, tout l'monde s'en fout de ton opinion, hey patate !

Nous sommes dans les années 80, sous le règne du monarque absolu (de droit divin ?), Sa Gracieuse Majesté Richard Nixon. Les Etats-Unis et l'URSS se tirent la bourre pour prouver au monde entier qui a la plus grosse paire de c... Enfin j'me comprends... La Guerre Froide est ainsi à son paroxysme, menaçant l'humanité toute entière d'un total anéantissement : l'apocalypse nucléaire !

Une réalité alternative donc, dans laquelle les Etats-Unis ont gagné la guerre du Vietnam grâce à l'intervention du Dr. Manhattan, un super-héros aux pouvoirs gigantesques - un être extraordinaire parmi d'autres super-héros plus ordinaires... Car si les super-héros costumés de Watchmen se battent comme des Dieux, leurs différentes caractéristiques revêtent un aspect bien plus réaliste que dans la plupart des comics qui ont déjà été adaptés au cinéma. Le Hibou, Rorschach (mon préféré), Ozymandias, le Spectre Soyeux, le Comédien... Tous se distinguent par le réalisme de leurs atouts, qui font d'eux - chacun à sa manière - des défenseurs de la justice.

Visuellement, Watchmen évoque les films noirs, genre polars dans un cadre urbain étouffant et pluvieux, où enquête un détective vêtu façon rétro (Rorschach) que ne renierait pas un Alex Poyas par exemple... La mise en scène est de grande qualité, que ce soient les plans larges ou plus intimistes, les combats superbement chorégraphiés, où la violence graphique est clairement mise en avant et parfaitement assumée. Aucun grand nom au casting, mais que de charisme chez les personnages ! Tous sont réussis, mais je mettrai en avant celui que l'on pourrait aisément qualifier de personnage principal, j'ai nommé le stylé Rorscharch, ainsi que le Dr. Manhattan et le Comédien. Bon allez, je ne peux m'empêcher de mentionner la troublante beauté de Malin Akerman dans le rôle du Spectre Soyeux (II).

Mais là où le joyau de Zack Snyder se démarque clairement de la moyenne, c'est dans la maturité de son propos, à base de dialogues étonnamment sérieux et justes, d'où se dégage une profondeur qui élève véritablement le film au-dessus du commun des adaptations de comics. L'action demeure ici au service d'une intrigue parfaitement construite et empreinte d'émotions diverses et sincères, où les personnages sont pleinement mis en avant, sans jamais tomber dans un quelconque manichéisme primaire. Enfin, la bande-originale du film se révèle d'une très grande qualité, et participe grandement à l'instauration d'une atmosphère stylé et résolument fun. Du grand art !

Franchement, je ne m'attendais vraiment pas à prendre un tel plaisir en regardant ce film, qui n'avait pas fait tant de bruit que ça lors de sa sortie en salles. Une réussite à tous les niveaux, qui redonne un sacré souffle d'air frais au genre si stéréotypé des supers-héros. Original, beau et intelligent... What else ?

8.46512

Publié le 5 Janvier 2012

Aviator

Aviator

Et l'Oscar du meilleur acteur est attribué à... Leonardo DiCaprio bien sûr ! Quoi de plus naturel au vu de l'impressionnante performance réalisée alors par le jeune protégé de Martin Scorcese. Une implication hors-norme dans la peau d'un personnage fascinant, aux multiples visages, qui a marqué de son empreinte l'aéronautique moderne.

Howard Hughes est en effet typiquement le genre de personnage qui mérite de se voir attribuer un biopic au cinéma, tant son existence se démarque du quotidien des mortels. Richissime homme d'affaires venu du Texas et de ses exploitations pétrolières, passionné par l'aviation et le cinéma, en perpétuelle quête de défis à relever, extravagant et grand admirateur de femmes, connu pour ses nombreuses conquêtes à Hollywood... Sa puissance financière et sa démesure en ont fait une figure marquante de son époque. La reconstitution opérée par Martin Scorcese est de ce point de vue exemplaire, et parvient à conjuguer avec justesse des scènes à grand spectacle avec d'autres bien plus intimistes - en particulier la tumultueuse vie sentimentale d'Howard Hughes, ainsi que sa progressive et tragique déchéance mentale, due à d'obsessionnels troubles mentaux compulsifs.

Outre la performance admirable de Leonardo DiCaprio, je retiens également la grande qualité du casting réuni : Cate Blanchett, Kate Beckinsale, Alec Baldwin, Ian Holm, John C. Reilly, Willem Dafoe... La scène de l'accident d'avion dans le quartier de Beverly Hills est par ailleurs impressionnante, et rarement scène de catastrophe ne m'a paru être filmée avec une telle violence et un tel réalisme ! Le film s'attarde beaucoup sur les troubles mentaux d'Howard Hughes, et certains trouveront logiquement le temps long lors de ces scènes relativement pénibles. Il est vrai qu'elles "cassent" un peu le rythme du film, et créent une sorte de décalage avec le reste de l'existence mouvementée du personnage. Mais ces scènes très intimistes participent ainsi à accroître l'humanité et la fragilité de ce personnage hors-normes.

Au final, et sans être moi-même un passionné d'aéronautique, on ne peut que louer le travail effectué par Martin Scorcese et la prestation impressionnante d'intensité de Leonardo DiCaprio - sans aucun doute l'acteur le plus doué de sa génération !

7.16667

Publié le 1 Janvier 2012

Conan

Conan

Avec l'excellent remake de Massacre à la Tronçonneuse (2003) et le prometteur mais inabouti Pathfinder (2007), le teutonique Marcus Nispel a déjà démontré d'indéniables qualités à la réalisation, notamment en matière de mise se scène et d'esthétique. Son ancien job de directeur artistique dans la publicité y est peut-être pour quelque-chose... Aussi était-ce avec un relatif optimisme que j'attendais la sortie de ce remake du film éponyme - référence ultime de l'héroïc-fantazy dans les années 80.

N'ayant jamais lu l'oeuvre originale de Robert E. Howard, je serai bien incapable de dire laquelle des deux adaptations cinématographiques est la plus fidéle au roman. Ce que je peux dire par contre, c'est que la première adaptation, sortie en salles il y a une trentaine d'années (!) recèle une bien plus grande authenticité, et ce à tous les niveaux, que son homologue de 2011. Arnold Schwarzenegger avait marqué Hollywood dans le rôle du puissant guerrier Cimmérien, autant par son imposante présence physique que par son charisme naturel. Un rôle majeur qui avait d'ailleurs définitivement lancé sa carrière. Que dire de ce Jason Momoa ? Impressionnant physiquement, y a pas à chier ! Un regard de bovin sénile en passe d'être charcuté à l'abattoir, mais sacrément viril et finalement pas si mauvais dans son genre... Dommage que l'insipidité affligeante des dialogues ne l'aide pas à développer de manière intéressante son personnage, réduit ici à la simple et basique expression d'une machine à découper du vilain.

Le film souffre en effet d'un cruel manque d'inspiration et d'originalité au niveau des dialogues, des personnages, et plus largement du scénario. Ce dernier n'est finalement qu'un simple prétexte à une succession de scènes d'action, parfois réussies car très violentes, mais expédiées de telle façon qu'elles n'entraînent aucun élan dramatique ni un quelconque souffle épique. Les personnages secondaires sont quant à eux plutôt insignifiants, à l'exception notable du personnage de Marique, sorte de sorcière cruelle interprétée par Rose McGowan. Même les "gueules" telles que Stephen Lang et Ron Perlman déçoivent. Le premier car trop stéréotypé, le second car sous-exploité. Un bon point par contre concernant l'esthétique des personnages, mais c'est largement insuffisant pour combler les nombreuses lacunes dont souffre le métrage.

Cette version 2001 me fait finalement penser à une vulgaire série B sans âme, qui privilégie la plastique au détriment de toute autre considération artistique. Un blockbuster commercial calibré pour un large public de néophytes peu exigeants, si ce n'est en matière d'action. Décevant et à peine divertissant...

5.83333

Publié le 30 Décembre 2011

The Last Winter

The Last Winter

Ron Perlman, une petite base scientifique isolée aux confins de la toundra arctique, d'étranges phénomènes paranormaux aux conséquences néfastes sur le moral du personnel local, une petite pincée de morale écologique... On touille l'ensemble de ces ingrédients et l'on obtient un mélange plutôt intéressant, sur le papier tout du moins...

Car ne tournons pas autour du pot : The Last Winter est un peu le The Thing du pauvre : le huit-clos, le froid glacial, une menace extérieure, la paranoïa qui s'installe progressivement dans le groupe, la sensation d'isolement... L'inspiration auprès du chef-d'oeuvre de John Carpenter est ici manifeste, mais la comparaison s'arrêtera là !

Malgré une prestation fort honorable de la part des acteurs, dont le duo Connie Britton/Zach Gilford, vu dans la série Friday Night Lights (que je conseille fortement au passage), l'ensemble du film pâtit d'un rythme un peu faiblard et d'une intrigue qui peine à décoller. La tension, bien qu'au coeur de l'intrigue, est finalement bien peu présente à l'écran, et le suspense reste ainsi bien en deçà de ce qu'un tel scénario pouvait suggérer. Quelques bonnes idées (les visions nocturnes dans le blizzard, le principe du huit-clos...) mais trop peu ou mal exploitées.

Je donne la moyenne à ce film, qui se laisse tout de même regarder sans déplaisir, et assure le minimum syndical avec les moyens du bord. A défaut d'être percutant, le film se veut sincère dans son traitement.

6

Publié le 26 Décembre 2011

Mission: Impossible - Protocole Fantôme

Mission: Impossible - Protocole Fantôme

L'agent 007 n'est pas le seul à pouvoir braver en toute impunité les lois de la gravité, à se fracasser méchamment sur le pavé d'innombrables fois sans même se casser le petit doigt... Eh non, le M.I. 6 n'a pas le monopole des agents-spéciaux hors-norme, et ce bon vieux Tom Cruise, fringuant comme à l'époque où il faisait la nique à Val Kilmer avec son F-14 Tomcat, reprend du service pour nous le rappeler !

Exit les scènes d'action auto-satisfaites de John Woo, qui avaient fait du deuxième opus de la franchise un nanar en puissance. Non, les nouvelles péripéties d'Ethan Hunt s'inscrivent dans la continuité du travail réalisé sur MI 3 : un film d'espionnage musclé et réaliste... même si un peu gros parfois ! Tom Cruise, à la fois acteur et co-producteur, porte le film sur ses épaules, car omniprésent à l'écran, particulièrement impliqué dans un rôle physiquement éprouvant. Une excellente performance de l'acteur aux trois Oscars, qui approche tout de même la cinquantaine !

J'ai beaucoup apprécié la performance de Jeremy Renner, acteur dont le talent explose en ce moment à Hollywood. Simon Pegg est quant à lui cantonné au rôle du gentil et fidèle coéquipier de service, et apporte sa petite touche de fraicheur à un film qui ne manque effectivement pas d'humour et parfois même de dérision. Je regrette l'absence d'un véritable bad-guy charismatique, comme la saga des James Bond savent nous en pondre à la pelle (moins ces derniers temps toutefois...) J'ai parfois eu du mal à me sentir concerné par l'intrigue, dont l'intérêt ne m'a pas paru des plus convaincants : contexte de rivalité américano-russe, menace de guerre nucléaire, compte à rebours final... Pas très original tout ça !

Le film nous fait voyager de Budapest à Dubaï, en passant par Moscou et un richissime palais en Inde... De jolies cartes postales en perspective, et une impressionnante poursuite en pleine tempête de sable : LA scène qu'il ne faut pas manquer, en plus de l'évasion de la prison russe au tout début du film. Le rythme est soutenu et les prouesses visuelles ne manquent pas, mais un peu plus d'intimité avec les personnages et davantage de simplicité dans leur mode opératoire ne m'aurait pas déplu : pas trop fan des gadgets high-tech sortis tout droit du futur...

Un bon divertissement en somme, même si j'éprouve une nette préférence pour l'opus précédent. Tom Cruise est toujours aussi impressionnant et ceux qui disent qu'il n'est pas un bon acteur (il y en a, si si) sont des menteurs. Il paraît que les aventures d'Ethan Hunt devraient s'arrêter là, tandis qu'une nouvelle franchise démarrerait en s'axant sur le personnage de Jeremy Renner : wait & see !

7.75

Publié le 19 Décembre 2011

Poséidon

Poséidon

Enfant, j'avais été très marqué par L'aventure du Poseidon, avec Gene Hackman, Ernest Borgnine et Red Buttons. Un excellent film catastrophe, comme les années 70 en étaient friandes !

Mais en ce début de XXIème siècle, la grosse machine Hollywoodienne peine à se recycler. Faute d'inspiration, c'est toute une floppée de suites, préquelles et autres innombrables remakes qui nous plombent le paysage cinématographique actuel... Le cinéphile n'a plus qu'à se soumettre à cet horripilant système qui ne laissera décidément jamais les oeuvres originelles reposer en paix, quitte parfois à décrédibiliser certaines franchises aux yeux des nouvelles générations, à provoquer le désespoir des plus "vieux"...

Qu'en est-il finalement de ce Poseidon, tourné 33 ans après le film de Ronald Neame ? Est-il à la hauteur de son illustre aîné ? Après tout, Wolfgang Petersen n'est pas le dernier des amateurs, et le réalisateur allemand a déja prouvé qu'il savait y faire en matière de spectaculaire, et que l'océan ne lui était pas inconnu : Das Boot (1981), En Pleine Tempête (2000). Malheureusement, et mis à part les effets spéciaux qui ont tout de même bien évolué depuis les années 70, le remake ne parvient jamais à retranscrire l'atmosphère dramatique et de huit-clos qui faisait la force de l'original. Wolfgang Petersen préfère aller droit au but, se concentrer sur l'action et sur une succession de scènes héroïques mettant en avant ses personnages. Un petit groupe de survivants composé de stéréotypes en puissance, allant du jeune couple sur le point de se marier au brave gosse de dix ans, en passant par le gros con bavard et déja condamné, la greluche qui n'arrête pas de chialer et qui freine tout le monde... Bref, pour la compassion ou une quelconque forme d'attachement, on repassera !

Le fait de ne pas rendre ses personnages attachants constitue un handicap sensible pour tout film catastrophe qui se respecte. Handicap qu'il faut donc contrebalancer par des scènes d'action réussies et une tension omniprésente. De ce point de vue là, le contrat est plutôt bien rempli, même si l'ensemble manque cruellement de personnalité. Le réalisateur semble réaliser un film de commande, et filme ici sans véritable génie des scènes qui ne manquent cependant pas de rythme. On ne s'ennuie certes pas, mais le facteur émotionnel est rarement mis à contribution et le tragique de la situation trop peu présent. A l'image des personnages, dont certains sont complètement ratés, comme celui de Kevin Dillon notamment, quand celui de Josh Lucas remporte l'adhésion. De même, j'ai été très déçu par la fameuse scène de la vague géante, que j'espérais plus impressionnante...

Poseidon est un film pop-corn du dimanche soir, à l'évidence purement commercial, car réalisé avec un manque criant de créativité et de personnalité. Il manque une âme à ce film, qui ne tient jamais la comparaison avec son aîné, et ce malgré le poids des années. Divertissant, that's all !

7.625

Publié le 18 Décembre 2011

Heat

Heat

Al Pacino Vs. Robert De Niro...

Heat est sorti dans les salles américaines le 15 décembre 1995, et à l'heure où j'écris ces lignes, nous sommes le 15 décembre 2011... Seize ans... Ce film aurait pu sortir il y a dix ans, cinq ans, voir même l'année prochaine : qui aurait vu la différence ? Evidemment, les pointilleux ne manqueront pas de nous rappeler moult détails révélateurs d'une époque, le milieu des années 90, où les deux figures mythiques italo-américaines du cinéma était au sommet de leur art... Mais quand même ! La mise en scène de Michael Mann, alors touché par la grâce, respire la classe à l'état pur : autant par le charisme et l'interprétation d'un casting cinq étoiles, que par un visuel qui fait aujourd'hui encore figure de référence pour bon nombre de réalisateurs.

Los Angeles by night... La tentaculaire cité des anges n'a jamais été mis autant en valeur que dans ce film. Les innombrables lumières scintillant dans la nuit, les plans aériens avec les hélicoptères du L.A.P.D, la maison de Robert De Niro avec sa vue plongeante sur l'océan Pacifique... Chaque mouvement de caméra, chaque plan d'un visage ou d'une scène d'action est millimétré, et l'hallucinante fusillade en plein Downtown suite au braquage de la banque restera comme un modèle du genre, à mon avis jamais égalée jusqu'à aujourd'hui. Les scènes d'action, bien que finalement peu nombreuses, sont sèches et brutales, d'une violence profondément réaliste. Mais Heat n'était pas destiné à être un film d'action. C'est avant tout le récit tragique de deux destins parallèles, qui vont finir inévitablement par se rencontrer, et s'affronter...

Un flic coriace et excentrique d'un côté, un baroudeur solitaire et implacable de l'autre... La rencontre tant attendue de deux monstres du cinéma américain, forcément comparés de par leurs origines, leur parcours et leur style communs. Le face à face ne déçoit pas, chaque personnage ayant ses forces et ses faiblesses, sa part de mystère et une détermination sans faille. Personnellement, j'aurai toujours une légère préférence pour Robert De Niro, à l'image de son personnage dans le film, qui ne cesse de me fasciner de par l'humanité qu'il s'en dégage. Froid et extrêmement minutieux aux premiers abords, mais tel un grand frère de substitution pour son complice Chris (Val Kilmer), tendre avec l'amour d'un soir, rêvant d'une autre vie au bout du monde...

Je n'oublie pas les seconds couteaux, et donc celui de Val Kilmer, dans ce qui est sûrement l'un de ses meilleurs rôles au cinéma, mais également l'égal à lui-même Tom Sizemore, l'ordure Kevin Gage, William Fichtner, John Voight, la belle Ashley Judd, la "gueule" Danny Trejo, Wes Studi, Natalie Portman... La facture a du être salée pour les producteurs ! Un casting à l'image du film : du très haut de gamme ! Une richesse de personnages rarement égalée, au service d'un scénario écrit pour eux. Ils sont la base de l'intrigue, et l'action vient après, d'autant plus marquante.

1995 : une année riche pour Robert De Niro, puisque sortait à quelques semaines d'intervalles le cultissime Casino de Martin Scorcese. L'acteur était alors au panthéon de sa carrière d'acteur. Quant à Michael Mann, il frôlait ici la perfection, et ne parviendra probablement jamais à égaler une oeuvre qui a marqué son époque. Un chef-d'oeuvre.

8.85714

Publié le 15 Décembre 2011

Stake Land

Stake Land

Dans un futur qui pourrait être notre présent, la civilisation a sombré dans le chaos, et ce qui reste de l'humanité se déchire pour survivre aux vampires, lesquels sont devenus la nouvelle espèce dominante au sommet de la chaîne alimentaire. Dans une amérique post-apocalyptique, un homme au passé mystérieux flanqué d'un adolescent qu'il a pris sous son aile, errent sur les routes dans l'espoir de rejoindre une utopique zone épargnée par les vampires dans le nord du pays, non loin de la frontière canadienne...

Avant de commencer à rédiger mon avis, j'ai jeté un oeil sur la critique du site, à laquelle j'adhère totalement. Stake Land n'est pas un film à gros budget, mais le réalisateur a su pallier ce manque de moyens par d'excellentes références au genre post-apocalyptique, une mise en scène inspirée, des décors à petite échelle mais très réussis et réalistes en milieu naturel, des personnages charismatiques auxquels on s'identifie rapidement de par leurs réactions crédibles et l'émotion qu'ils dégagent, un réalisme brut et enfin une excellente partition musicale. J'insiste sur la qualité musicale, car c'est souvent elle qui parvient à faire la différence entre deux films du même standing.

Les deux personnages principaux évoquent en effet le duo de Zombieland : le chasseur expérimenté et solitaire d'un côté, l'élève vulnérable mais déterminé de l'autre... Leur parcours à travers une amérique dévastée et livrée aux fanatiques religieux m'évoque quant à lui le très sombre The Road, et à un degré moindre The Book of Eli. Enfin, on ne peut effectivement pas s'empêcher de penser à The Walking Dead en considérant l'aspect survival et la similarité entre ces vampires et certains types de zombies. J'irai même jusqu'à dire qu'il y a une petite touche estampillée Stephen King dans ce film, notamment dans la manière qu'a le réalisateur de nous présenter ce triste monde post-apocalyptique. Comme références, difficile de faire mieux !

J'ai été frappé ici par la qualité de la mise en scène, autant dans la façon de filmer ce road-movie et le parcours presque initiatique de ces tragiques rescapés, que lors des attaques nocturnes des vampires. Un suspense parfaitement maîtrisé, des vampires effrayants, particulièrement agressifs et presque simiesques dans leur façon de se déplacer. Mais comme le dit le fameux dicton : L'homme est un loup pour l'homme. Le principal danger qui menace nos survivants ne se révèle finalement pas être les vampires, mais bien d'autres survivants comme eux, à l'exception notable que ces derniers ont adopté un mode de vie légèrement bancal, entre fanatisme religieux et haine raciale, et qu'ils font pratiquer du base jumping aux vampires au-dessus des camps de réfugiés... Original...

Le réalisme est le maître-mot de ce film. Réalisme dans la violence crue, dans le manque d'espoir que suscite un tel contexte. Ici, les femmes seules sont la proie de mâles en rut, les voyageurs solitaires sont exécutés pour un sac, un vêtement ou une voiture en état de marche, les enfants se font dévorer, les fuyards abandonnent leurs proches pour avoir une petite chance de survivre à une mort atroce... Bienvenue à Stake Land gentlemen ! Seule la fin m'a un peu troublé : une petite demie-heure de plus ne m'aurait pas déçu...

Bref, je n'ai pas grand-chose de plus à dire qui n'ait déja été mentionné dans la critique du site. Comme la plupart d'entre-vous, je ne m'attendais franchement pas à recevoir une telle claque ! Une excellente surprise comme on les aime !

7.89474

Publié le 11 Décembre 2011

Fighter

Fighter

Ce que j'aime ce genre d'histoire !

Le parcours de deux frangins originaires de Lowell, une petite ville industrielle du Massachusetts, tous deux passionnés par la boxe. Dicky, de dix ans l'aîné de son frère Micky, a connu son moment de gloire lors d'une carrière qui s'est prématurément achevée dans la drogue, mais qui a tout de même fait de lui une sorte de gloire locale. Quant à Micky, sa carrière peine à décoller, couvé par une mère protectrice et un frangin qui lui sert d'entraîneur, mais dont la déchéance ne lui apporte que frustration et déception...

Outre des combats de boxe hyper réalistes et dont l'intensité n'a rien à envier aux cadors du genre (là je pense à Raging Bull notamment...), le film se distingue avant tout par la relation exceptionnelle entretenue par ces deux frangins américano-irlandais, simples ouvriers dans la vie "réelle", mais que la boxe parvient à transcender pour accomplir un destin extraordinaire. L'aîné a eu son heure de gloire mais n'a pas su saisir sa chance au moment où l'occasion d'accéder au titre de champion du monde s'offrait à lui. Dès lors, son obsession est d'accompagner son jeune frère au sommet. Pour cela, il lui faudra s'arracher à l'addiction de la drogue, à ses mauvaises fréquentations et à son impulsivité : une véritable rédemption ! Christian Bale est absolument énorme dans ce rôle, pour lequel il a maigri de vingt kilos et pris l'accent de Boston. Une implication qui impose le respect, et qui éclipse presque la performance pourtant excellente de Mark Wahlberg, qui lui par contre s'est façonné d'impressionnantes tablettes de chocolat pour son rôle de champion en devenir.

Le personnage de Micky, âgé d'une trentaine d'années, est ainsi confronté à une véritable lutte d'influences autour de sa carrière qui commence alors tout juste à prendre de l'ampleur. D'un côté sa mère qui gère avec conviction mais maladroitement ses intérêts, interprétée par l'excellente Melissa Leo, ainsi que son frère Dicky qui lui sert d'entraîneur, mais dont l'instabilité lui pèse comme un poids. De l'autre, sa nouvelle petite amie, jouée par la magnifique Amy Adams, sur laquelle j'avais flashé dans La Nuit au Musée 2 (m'enfin ceci est une autre histoire...) qui tente de convaincre Micky de rompre les liens avec sa famille, dont elle juge l'influence néfaste pour le développement de sa carrière. Une histoire palpitante et vraie, pleine d'émotions et d'intensité. Un drame qui prend aux tripes, sans qu'il y ait besoin pour cela d'apprécier forcément la boxe. Cette dernière ne sert en effet que de toile de fond à un drame familial poignant et profondément humain.

Une belle aventure, un très bon film, et encore une fois une performance incroyable de Christian Bale. Ce gars là est un monstre !

10

Publié le 8 Décembre 2011

Stone

Stone

Grosse déception !

Robert De Niro et Edward Norton figurent parmi mes acteurs préférés, et les voir collaborer pour la deuxième fois à l'écran après The Score en 2001 m'emballait au plus haut point. Le charisme naturel et l'implication de ces deux pointures sont capables de pallier la faiblesse d'un scénario, de rehausser considérablement le niveau général d'un film, de contrebalancer les lacunes d'un réalisateur... Malheureusement, et comme pour The Score, l'alchimie ne fonctionne pas ici à plein régime, la faute à des personnages peu intéressants, noyés dans une histoire peu enthousiasmante.

Une chape de plomb semble recouvrir ce film, dont le potentiel évident ne semble jamais être utilisé à sa juste valeur. A l'image du personnage principal, un vieux fonctionne de l'administration pénitentiaire proche de la retraite, l'ensemble se traîne et manque de dynamisme. Le face à face entre Robert De Niro et Edward Norton aurait pu accoucher de savoureux dialogues, mais là encore, c'est quasiment le calme plat. Non pas que les deux acteurs ne soient pas impliqués dans leur personnage respectif, mais juste que le scénario hésite à assumer son statut de thriller psychologique sur fond de moralisation religieuse. Il en résulte un manque de suspense et de rebondissements, que même le personnage troublant de l'excellente Milla Jovovich ne parvient pas à combler...

Bref, un film que je ne garderai pas longtemps en mémoire. Pour Edward Norton, l'avenir s'annonce plein de promesses, mais pour la légende De Niro, la fin de carrière manque singulièrement de panache... Vraiment dommage !

6

Publié le 7 Décembre 2011

The Loved Ones

The Loved Ones

Dans la famille Ca craint un max, je voudrais le père... Non, plutôt la fille ! Enfin, les deux se valent et forment tous deux un bel exemple d'une éducation légèrement désaxée... Il y a un côté bouseux dans cette famille, mais également de la perversité, du sadisme, de la barbarie, beaucoup de frustration (surtout chez la fille) et un "brin" de folie... Souriez pour la photo !

Petite série B horrifique australienne qui ne se prend pas la tête, avec un scénario primaire et sans prise de tête. On avance ici en terrain connu, puisque le film reprend avec application les traditionnels codes du genre, sans jamais créer la surprise, mais avec une efficacité bienvenue. Le pauvre métalleux qui sert ici de cobaye humain ne se révèle pas forcément très attachant, et sa petite séance de torture privilégiée ne dégage donc pas beaucoup de compassion de la part du spectateur, amoindrissant de ce fait l'intensité dramatique de la situation. En clair, morfle et démerde toi ! Comme d'habitude, le malheureux parvient à se libérer à un moment donné, pour se faire reprendre quelques instants plus tard de manière lamentable... Et comme d'habitude, le flic solitaire qui se pointe à la fête sans jamais regarder derrière lui se fait étaler de manière plutôt tranchante... Par contre, j'ai bien aimé l'idée de la cave et ses cadavres ambulants au cerveau ébouillanté. De vrais tarés du cervelet j'vous dis !

The Loved Ones remplit aisément son contrat, mais ne vous attendez pas non plus au film d'horreur de la décennie. L'efficacité et le gore sont certes au rendez-vous, mais le suspense reste faiblard, et globalement le réalisateur n'a pas pris beaucoup de risques. Un divertissement sympathique tout de même !

7.96154

Publié le 4 Décembre 2011

Captain America : First Avenger

Captain America : First Avenger

Décidément, ce n'est pas encore cet énième super-héros qui me fera adhérer au genre si stéréotypé (selon moi) des comics. Jusqu'à présent, seul l'univers si riche et visuellement travaillé de Batman m'a convaincu. J'espérais donc que ce Captain America me surprendrait agréablement, mais au final, je ne retire pas grand-chose de positif de ce blockbuster patriotique...

Commençons par ce que j'ai apprécié. Le style de Captain America est plutôt cool, tant au niveau de son allure que de son équipement, qui pour ce dernier se résume essentiellement à un bouclier aux compétences aussi bien offensives que défensives : une arme redoutable en soi ! La genèse du super-héros est également bien pensée, notamment avec ces sympathiques et caricaturaux relents patriotiques sur fond de propagande militaire. La Seconde Guerre Mondiale sert en effet de toile de fond à la "naissance" de Captain America. En ce sens, les années 40 sont ici plutôt bien reconstituées, notamment lors des scènes se déroulant à New York.

Maintenant, je suis franchement surpris par le niveau globalement très positif des notes des membres de ce site. Le niveau d'exigence de certains cinéphiles est à mon sens décidément bien bas... En quoi ce film se démarque t-il de la concurrence ? Qu'a t-il de si différend des productions du même genre ? Chris Evans est certes convaincant dans les collants du super-héros le plus emblématique de la noble et puissante Amérique, mais son personnage est-il attachant pour autant ? Pas vraiment. Sa petite romance avec la greluche de service ne convaincra pas grand-monde, de même que l'émotion frôle ici le niveau zéro, en témoigne la mort "insignifiante" du meilleur ami de Captain America. Le bad-guy est quant à lui très décevant. Encore une fois un officier nazi friand de sciences occultes, au charisme et aux pouvoirs peu impressionnants. Les scènes d'action sont assez bien torchées dans l'ensemble, surtout les explosions, mais manquent cruellement de suspense et de lien avec les autres scènes du film. Quant aux inepties... Mon Dieu, qu'elles sont nombreuses !

Je ne m'attarderai pas sur la faiblesse des personnages secondaires et sur la piètre qualité générale des dialogues, car point n'est besoin ici d'insister sur les points négatifs que je retire de ce film, pour comprendre qu'il ne m'a pas vraiment convaincu, et ce malgré une plastique intéressante. N'est pas Christopher Nolan qui veut !

7.57895

Publié le 2 Décembre 2011

Le Témoin du Mal

Le Témoin du Mal

Vraiment intéressante cette idée de départ, à savoir une entité maléfique s'appropriant le corps d'un être humain pour commettre ses forfaits. Par le simple contact physique, le "démon" peut changer d'hôte et accroître ainsi sa capacité de nuisance. Une sorte de parasite en quelque sorte, qui va jouer ici avec les nerfs du toujours excellent Denzel Washington, lui-même accompagné d'un casting plutôt intéressant, avec des "gueules" telles que John Goodman, Donald Sutherland ou encore Elias Koteas.

Des seconds rôles finalement peu exploités dans un scénario où seul Denzel Washington semble surnager, convaincant et impliqué dans son personnage comme à son habitude. Heureusement, car le reste ne casse pas trois pattes à canard WC. Le principal hic provient du fait que l'on ne saisit jamais vraiment la raison de l'acharnement de cette entité maléfique envers ce pauvre flic. Une sorte de jeu cruel et sadique ? Mouais, légère l'explication... Le suspense n'est également guère convaincant, surtout lors des plans en vue subjective de l'entité maléfique. La scène finale aurait pu être une belle apothéose d'un film au potentiel fantastique intéressant, mais le traitement reste trop conventionnel et manque de rythme pour convaincre totalement. La narration en voix-off du personnage principal était par ailleurs loin d'être indispensable.

Bref, une mise en scène plus inspirée et une intrigue davantage approfondie auraient pu faire de ce film une oeuvre captivante, d'autant que la distribution était au rendez-vous. Au final, un thriller fantastique divertissant mais sans éclat. Les plus exigeants risquent d'être déçus...

7.66667

Publié le 30 Novembre 2011

Anaconda

Anaconda

Il y a quelque-chose de fascinant à s'imaginer des territoires encore inexplorés par la civilisation moderne en Amazonie, une multitude d'espèces animales et végétales encore inconnues... Il y a de ça quelque années, une tribu indienne jusque-là inconnue a été découverte aux confins de la forêt amazonienne. Ces indiens n'avaient encore jamais eu le moindre contact avec l'homme blanc. Au XXIème siècle...

Bon, je suis peut-être un grand rêveur et explorateur en chambre, mais pas au point de gober cette histoire d'anacondas géants, des serpents guerriers capables de se mouvoir avec une étonnante rapidité aussi bien au sol que dans la flotte, particulièrement agressifs au point de se taper trois ou quatre bipèdes dans la même journée (sans compter les macaques et autre jaguar malchanceux à l'occasion...) Ah j'oubliais, ces anacondas dopés aux hormones de croissance poussent des hurlements lorsqu'ils sont en colère ou qu'ils souffrent, de la même manière que les requins de Shark Attack grognent sous la flotte... arf arf !!! L'avantage ici, c'est que nos charmantes créatures à sang froid sont animatroniques, et non pas réalisées avec des images de synthèse foireuses comme c'est trop souvent le cas dans les survivals animaliers de seconde zone.

Le film bénéficie en outre d'un casting fort honorable, avec une alléchante Jennifer Lopez à l'orée de sa carrière d'actrice, un Jon Voight jubilatoire en chasseur de serpents prêt à toutes les pires saloperies pour toucher le jackpot, sans oublier quelques noms connus comme Ice Cube, Eric Stoltz, Owen Wilson, et même le baroudeur Danny Trejo pour l'inévitable massacre d'introduction ! Si l'originalité n'est guère de mise ici, tant au niveau de l'histoire que des personnages, l'ensemble fonctionne avec une efficacité plus qu'appréciable, un bon sens de la mise en scène et des décors réalistes. La très bonne partition de Randy Edelman permet également une immersion accrue dans ce huit-clos au beau milieu d'une forêt amazonienne qui n'aura jamais paru aussi hostile à notre imagination de citadin...

Anaconda fait aujourd'hui figure d'incontournable dans le genre qualitativement inégal des survivals animaliers. Pas le film du siècle, mais un bon film d'aventure, immersif et honnête avec le spectateur. J'espère que Mike Horn n'a pas regardé ce film avant d'entamer sa descente de l'Amazone en hydrospeed...

5.8125

Publié le 17 Novembre 2011

Le Fléau

Le Fléau

Une pandémie de grippe extermine 99,4% de l'humanité en quelques semaines seulement, après qu'un mystérieux virus se soit échappé d'un laboratoire militaire. Deux groupes bien distincts de survivants vont alors se former : l'un regroupé autour d'une vieille femme porteuse d'une sorte de magnétisme bienveillant - le Bien - et l'autre regroupé autour d'un mystérieux et inquiétant personnage nommé Randall Flagg, dont les projets semblent être la destruction et la domination - le Mal. Un concept très manichéen et porteur de valeurs bibliques largement assumées...

Le Fléau est certainement l'une des oeuvres les plus importantes écrites par Stephen King (en deuxième position derrière Ca selon moi), tant en terme de volume que de contenu. Il n'était donc pas évident d'adapter un tel pavé à l'écran, et les nombreuses adaptations de Stephen King réalisées pour le cinéma ou la télévision attestent de la difficulté de respecter l'oeuvre originale et de satisfaire l'exigence des fans du maître de l'horreur. Mick Garris a t-il rempli sa mission ? Son adaptation est sortie sous forme de mini-série aux Etats-Unis, pour un total de 366 minutes. Je me contenterai donc de juger la version raccourcie sortie sous forme de téléfilm en France, et composée de deux épisodes de 130 minutes. Une durée qui peut paraître longue pour certains, mais cependant largement indispensable quand comme tout lecteur assidu du King, on connaît la richesse du récit, des personnages en particulier.

Soyons clair, cette adaptation ne joue pas la carte du spectaculaire, autant pour rester fidèle à l'oeuvre originale que pour des raisons de budget j'imagine... Le climat post-apocalyptique est ainsi perçu à l'échelle humaine, à travers le parcours des différents personnages. Une atmosphère de fin du monde plutôt bien rendue et immersive, souvent travaillée sur le ton d'une certaine mélancolie, à l'image d'une B.O discrète mais parfaitement en accord avec ce qui se passe à l'écran. La première partie du téléfilm se concentre ainsi sur la propagation du virus et la présentation des personnages. Un casting franchement sympathique, avec notamment un excellent Gary Sinise, Rob Lowe, Ed Harris, la jolie Molly Ringwald, Miguel Ferrer... On sent les acteurs concernés par leur personnage et par l'histoire, et de manière générale, on sent que cette adaptation a été réalisée avec conviction.

La deuxième partie est la moins réussie, car pâtissant de quelques longueurs et surtout de la faiblesse de personnages importants, tels que Nadine Cross, Harold Lauder, "l'ordure", et surtout Randall Flagg. L'homme en noir, le grand méchant de l'histoire, fait ici plus sourire qu'autre-chose... Une sorte de guignol plus pathétique qu'inquiétant dans ses fringues de cow-boy sur le retour... Dommage, car il s'agit là pourtant d'un personnage primordial de l'intrigue. De manière générale, Flagg et ses sbires ne paraissent pas très crédibles dans leur rôle de menace pour les autres survivants. Cette lacune affecte ainsi l'aspect dramatique de l'histoire, mais qui reste tout de même bien présent, autant par une mise en scène inspirée, que par l'excellente prestation des acteurs en général.

Le Fléau est une adaptation honnête, emprunt d'une sincérité communicative, globalement respectueuse de l'oeuvre originale. J'éprouve une sorte d'attachement pour cette adaptation, que je revisionne régulièrement avec plaisir. Une nouvelle version devrait normalement voir le jour d'ici quelques mois, et on évoque un certain Ben Affleck à la réalisation... J'attends la suite des évènements avec moult impatience !

6.95

Publié le 27 Octobre 2011

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