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Blood on the Highway - Critique

Faisant route vers un concert réputé trash, trois jeunes gens échouent à Fate, un patelin à première vue sans histoires, mais infesté de vampires. Cette série B décomplexée méritait bien une diffusion dans nos contrées, offrant 90 minutes d'humour et de "cool attitude".

Publié le 19 Décembre 2010 par GORE MANIAC
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Les films de Vampires

Faisant route vers un concert réputé trash, trois jeunes gens, Carrie, Bone et Sam, se perdent et échouent à Fate, un patelin à première vue sans histoires, mais infesté de vampires.

Depuis l'épatant Shaun of the Dead (2003), les parodies de films d'horreur retrouvent un second souffle. Ici, le duo de cinéastes Epstein-Rowan s'attaque donc au mythe vampirique.
Revenu à la lumière par le biais de la saga Twilight, cette créature sanguinaire alterne les bonnes et les mauvaises surprises, tentant de conserver de sa superbe.

 

Primé dans bon nombre de festivals, Blood on the Highway nous propose de suivre les aventures de trois jeunes qui ont la mauvaise idée de tomber en panne d'essence dans une petite bourgade envahie de vampires. Avant cela, les scénaristes s'acharnent sur le trouillard de la bande, qui vomit dans la voiture et peine à exister face à sa petite amie, femme opportuniste qui ne supporte guère le dernier convive de cette virée, le fils d'un alcoolique.
Cette équipe n'est guère attachante. Toutefois, les cinéastes les rendent sympathiques car on peut sans peine s'identifier à ces personnages, finalement moins caricaturaux que bien des héros de slashers censés être moins ridicules.

En effet, ce film ne se prend pas du tout au sérieux du début à la fin, et c'est ce qui lui donne tout son charme initial. Après avoir été mordu par un vampire, le peureux de service est sauvé par une sorte de héros local, assez proche de ceux de la saga Tremors, Rambo du pauvre maniant mieux le pieu que les répliques cinglantes.
Suite à une bagarre de courte durée, prouvant que nos vampires sont avant tout une bande de cutéreux tentant d'apprendre le b.a-ba du code du suceur de sang, notre groupe fonce vers la seule bâtisse encore non infectée de la ville. Les survivants sont alors rejoints par la femme du héros, nymphomane dotée de quelques rondeurs qui profitait des calins du propriétaire des lieux, visiblement sous équipé pour honorer correctement cette dernière.

 

A partir de cet instant s'engagera la traditionnelle séquence de résistance aux assauts extérieurs, célèbre depuis La Nuit des Morts-Vivants.
Néanmoins, on commence à déchanter, l'humour ne s'allégeant pas au fil des minutes. Amusantes au tout début, les allusions salaces des résidents de cette maison finissent par devenir lourdes et répétitives. On sourit devant quelques passages (la préparation de l'assaut notamment), mais le rythme mollit au fil des scènes, la dynamique d'un Scary Movie étant ici le plus souvent aux abonnés absents.

Sortis de cette maison, le couple encore en vie échouera dans un centre commercial où l'on est censé apprendre une révélation ironique, qui n'aura pas l'effet escompté.
La présence en guest star de Nicholas Brendon (l'amusant Alex dans la série Buffy contre les Vampires), devait probablement apporter un plus afin d'emballer le final. Malheureusement, peu à son aise dans un rôle de vampire BCBG, celui-ci tente de la jouer à la Bruce Campbell, mais sans la décontraction et le charisme de l'un des mythes du cinéma d'horreur.
L'épilogue, qui ne tombe pas dans les clichés habituels, s'avère salvateur pour l'ensemble de cette comédie fantastique qu'on aurait aimé plus débridée et encore plus irrévérencieuse.

 

En matière de parodies sur les vampires, Blood on the Highway n'égalera pas Le Bal des Vampires, qui reste le summum du genre.
Sans être désopilant et révolutionnaire, ce long-métrage tourné avec un budget réduit, est toutefois franchement divertissant, les acteurs s'en tirant à merveille et les effets sanglants étant aussi assez convaincants.

Proposée uniquement en VOST par l'éditeur Emylia, cette série B décomplexée méritait bien une diffusion dans nos contrées, offrant 90 minutes d'humour et de "cool attitude" dans ce registre finalement difficile que celui de la comédie d'épouvante.

Portrait de GORE MANIAC

A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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