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Camp Blood - Critique

Un direct-to-video très facilement oubliable (comme la plupart des films de ce genre)... Pour les inconditionnels (et encore...).
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Films avec des clowns maléfiques Forêt

Le corps d'une jeune photographe naturaliste et celui de son compagnon sont retrouvés atrocement mutilés dans la forêt du camp Blackwood. Quatre amis décident de passer le week-end dans ce fameux camp. Sur le chemin, ils croisent un habitant de la région qui les avertit : le camp est maudit et un dément affublé d'un masque de clown se promène dans les bois. Les quatre jeunes décident de ne pas prêter attention aux divagations du vieux bonhomme et se rendent jusqu'au camp où ils retrouvent leur guide pour l'occasion. Ils trouvent un endroit pour installer les tentes et, autour d'un feu de camp, leur guide leur raconte la fameuse histoire du clown meurtrier. Cette fois, ils commencent à avoir des doutes sur la véracité de l'histoire. Au petit matin, ils découvrent que leur guide a été assassiné...

C'est sur ce pitch on ne peut plus classique que démarre le Camp Blood de Brad Sykes. Réalisateur (et scénariste) crédité aux génériques de Progeny et Le Dentiste 2, deux films de Brian Yuzna, en tant qu'assistant aux SFX, Brad Sykes est issu de l'écurie Sterling Entertainment (Demonicus, Unseen Evil, Scream Queen... bref, que du direct-to-video).

Pour les besoins de Camp Blood, Brad Sykes embarque une caméra DV, engage 13 acteurs, dégote un responsable de la photographie et un maquilleur, et l'affaire est dans le sac. Alors, avec une équipe aussi réduite et un budget ultra-serré, il était évident que Sykes allait avoir toutes les peines du monde à se frotter à un Vendredi 13. Et en effet, le résultat est assez "proche" d'un Vendredi 13. Malheureusement, le rendu de la caméra DV et les couleurs très pâles ne font que renforcer le côté amateur de l'ensemble (pour résumer, on a l'impression de regarder un film de vacances!)

Avec Camp Blood, Brad Sykes récite en image les grands "atouts" du slasher. Le film s'ouvre sur une petite scène érotique dans les bois (je n'ai toujours pas compris comment, dans les films, ils font pour faire l'amour tout habillé...). La trame sonore (signé par un certain "Ghost" qui semble être le seul à avoir mérité son salaire sur le film) fait son apparition pour prévenir le spectateur que ça va pas tarder à saigner. Et effectivement, le gars entend un bruit, dit à sa copine qu'il revient dans deux secondes et croise un zigoto avec un masque de clown qui lui perfore la poitrine avec l'arme par excellence de tout bon tueur des bois (une machette, bien sûr!). La nénette rapplique et ne tarde pas à subir le même sort. Le reste est à l'avenant. Brad Sykes n'oublie pas la scène de la douche (avec le coup du méchant-qui-arrive-mais-qu'en-fait-c'est-pas-lui-c'est-le-copain-de-la-fille), la légende pour expliquer un peu pourquoi il y a un malade dans les bois (légende aussi galvaudée que le scénario du film) et enfin des meurtres bien sanglants.

Certes, tout ça sent le réchauffé à plein nez et l'originalité ne semble pas avoir été la priorité du réalisateur. Cependant, quelques idées sympathiques égrènent le métrage. Ainsi, le combat furtif (mais filmé avec les pieds) engagé entre un des jeunes et le tueur au beau milieu d'une rivière aurait pu donner quelque chose de bien violent. Malheureusement, c'est tellement mal filmé que la scène en devient totalement risible. Dans le même genre : trois des jeunes, complètement paniqués, se retrouvent perdus dans les bois. Deux d'entre eux commencent à s'engueuler. Arrive alors derrière eux, le fameux clown (pépère hein, il arrive pas au pas de course le gugusse). Il colle un marron à la gonzesse, bouscule le gars et kidnappe tranquillement la seconde nana. A ce stade du film, le spectateur n'a plus aucun doute : Camp Blood est un slasher de seconde zone qui remplit à peine sa fonction première (heureusement qu'il y a quelques scènes gores... quoique le terme me semble un peu fort). Et je ne préfère pas aborder la fin du film (si vous avez le courage d'allez jusqu'au bout du film) qui est tout simplement incompréhensible...

Bref, vous l'aurez compris, Camp Blood est un direct-to-video pas très recommendable, fréquenté par des acteurs inconnus (mais plutôt bons), filmés un peu n'importe comment dans des décors garantis 100 % naturels. Et dire que Sykes a signé un Camp Blood 2...

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