Voir la fiche complète du film : Dead Snow (Tommy Wirkola - 2009)

Dead Snow

Un groupe d'étudiants en médecine se retrouve dans un petit chalet perdu dans les montagnes. Il serait stupide de bouder notre plaisir devant cette série B.
Publié le 6 Mars 2010 par GORE MANIACVoir la fiche de Dead Snow
6
Zombie
Un groupe d'étudiants en médecine se retrouve dans un petit chalet perdu dans les montagnes afin d'y passer des vacances insouciantes.
Non loin de là, d'étranges disparitions s'accumulent.

Depuis quelques années, le cinéma scandinave s'exporte plutôt bien, et en particulier le Septième Art norvégien.


Après le troublant thriller Next Door et le slasher Cold Prey, voici donc un nouvel exemple de la bonne santé du cinéma nordique, visiblement attiré par le cinéma de genre.

La première scène nous dévoile assez rapidement la trame principale du récit, consistant à confronter des nazis zombies à de jeunes gens, avec pour terrain de chasse de splendides paysages enneigés, dans lesquels les échappatoires se feront rares.
Bref, d'entrée de jeu, le cinéaste nous confirme qu'il souhaite mélanger les genres en y ajoutant la touche maison, à savoir une nature féerique mais rude, propre à la Scandinavie, cadre idéal à un survival débridé.

Les ennemis du métrage ne sont pas des illustres inconnus, puisque les nazis, imagerie même de la lie de l'Humanité depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ont déjà eu leur heure de gloire dans quelques OFNI des années 80, tels Surf Nazis must Die ou bien encore Le Commando des Morts-Vivants, avec l'illustre Peter Cushing en tête d'affiche.


Laissés aux oubliettes, ils retrouvaient une seconde jeunesse dans le cinglant Outpost avant d'être ici transférés de leurs sordides bunkers pour prendre un peu l'air frais norvégien. Ici, la seule raison qui pousse ces zombies à rester dans les parages semble résider dans un coffre découvert dans le chalet par notre joyeuse troupe de héros de seconde zone, qui rappellera de nombreux souvenirs aux fans de cinéma de genre.

En effet, les références ne manquent pas, du tee-shirt Braindead à la scène de l'assaut du chalet, fleurant bon La Nuit des Morts-Vivants avec les cocktails molotov. Sauf que notre équipe n'a rien d'héroïque et ressemble davantage au gang de bras cassés du cultissime Shaun of the Dead, sans pour autant tomber la parodie pure et dure à la Scary Movie.
De bon augure, car en prenant le pari du second degré perpétuel, le réalisateur évite les poncifs du genre et apporte une fraîcheur incessante au film, série B nerveuse et plutôt sympathique.

La référence principale du film reste assurément Evil Dead. Du lieu de résidence même des personnages jusqu'à une dernière demi-heure transformant le trouillard de service, allergique à la vue du sang, en Ash scandinave complètement déjanté, beaucoup d'éléments font référence au prodigieux essai horrifique de Sam Raimi.


Mais, contraitement au poussif et vantard Cabin Fever, Dead Snow conserve cet esprit touriste qui lui confère un intérêt particulier, les personnages étant, en outre, moins agaçants que les adolescents américains habituels.

L'autre point fort de ce film réside dans les effets gore, nombreux et plutôt réussis, malgré un budget. Le sang et les tripailles y figurent donc en bonne place, à mesure que les zombies commencent à se rapprocher des protagonistes. Les zombies eux mêmes sont assez bien maquillés et n'auraient pas été reniés par un Tom Savini qui aurait apprécié de voir des effets sanguinolents pas trop envahis par les FX numériques, désormais figure de proue de beaucoup de séries B insipides.

Dead Snow n'est toutefois pas exempt de points faibles. Outre le fait que le scénario peine à trouver des idées vraiment nouvelles, le démarrage du métrage est plutôt timide, et la raison motivant les zombies (un coffret rempli de quelques pièces d'or) apparaît comme légèrement dérisoire, voire ridicule.

Néanmoins, il serait stupide de bouder notre plaisir devant cette série B qui prouve la bonne santé du cinéma de genre en Europe, et qui nous permet de passer une agréable soirée devant un film qui se veut avant tout comme un hommage à une période phare du cinéma d'horreur, dont Evil Dead s'inscrit comme la pierre angulaire.

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

Autres critiques

Avatar
Jake, un ancien soldat des marines, désormais cloué sur un fauteuil roulant, accepte de remplacer son frère, récemment décédé, et part sur la planète Pandora. Sa mission : investir le corps d'un avatar, dans le but de se faire accepter par la population locale, les Na'vi, et ainsi mieux exploiter les richesses de leur terre. En 2009, la sortie du film Avatar a fait l'effet d'une bombe dans le...
Flesh for the Beast
Le cinéma horrifique est un cinéma novateur, bourré d'idées plus ou moins bonnes. Parfois, il y a des films qui sortent du lot amlgré un manque de budget flagrant, parce qu'ils sont juste maîtrisés ou parce que le scénario est vraiment extraordinaire. Mais parfois, on tombe sur des immondices réalisés avec trois sous et une caméra de chez Lidl. C'est le cas de ce Flesh for the beast (de la chair...
Douce Nuit, Sanglante Nuit 2
En 1984, Douce Nuit, Sanglante Nuit s'offre une petite place dans le paysage très prisé des slashers. On se souvient d'un film modeste, parfois longuet, mais assez honnête dans l'ensemble. Il semblait presque inévitable qu'une suite surgisse quelques années plus tard (trois pour être précis). On n'aura pas droit au syndrome de l'increvable et voir Billy s'extirper de...
47 Meters Down Uncaged
Au fil du temps, les films de requins sont devenus au cinéma ce que les mauvaises herbes représentent dans un jardin. Ils prolifèrent dans tous les sens et, pour la plupart, sont bons à arracher de leurs racines. De temps à autre, on distingue néanmoins quelques sursauts d’orgueil inattendu dans le genre. On songe à Instinct de survie ou encore le premier 47 Meters Down , sympathique...
Apollo 18
Le faux documentaire est un sous-genre qui a tendance à interpeller le spectateur sur une thématique particulière avec réalisme et authenticité. Inutile de citer ses références connues de tous et fédérateurs d'un certain engouement pour les buzz à grandes échelles. Qu'il s'agisse de spectres tourmentés, de serial killer, de créatures monstrueuses ou, en l'occurrence, un voyage spatial, le faux...
Dead Snow
Réalisateur:
Durée:
88 min
7.525
Moyenne : 7.5 (40 votes)

Films en tendance

Thématiques