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Indiana Jones et la Dernière Croisade - Critique

De retour sur grand écran après presque deux décennies d'absence, Indiana Jones faisait, en 1989, équipe avec son paternel pour une dernière croisade endiablée sur les traces du Saint Graal. A vous de jouer, messieurs !

Publié le 27 Novembre 2009 par GORE MANIAC
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Un scout en villégiature dans l'Utah tombe par hasard sur une bande de pilleurs de tombes. Ces derniers viennent de dénicher la Croix de Coronado, que le jeune homme leur subtilise habilement. Commence alors une éprouvante course poursuite qui s'achève dans un train transportant les animaux d'un zoo (avec lions, serpents et autres animaux tout aussi exotiques et dangereux).

D'entrée de film, le troisième volet du plus célèbre des aventuriers du Septième Art nous présente les origines du mythe Indiana Jones : son goût pour l'aventure, sa passion pour l'archéologie, ainsi que l'histoire de son chapeau, du fouet, et même sa cicatrice au menton. Campé avec malice par le regretté River Phoenix, ce jeune Indy nous fait enfin découvrir son père, une personnalité visiblement peu à l'écoute de son fils. Après ce prologue jouissif pour tout fanatique de la saga de Spielberg, on retrouve un Indy revanchard face à celui qui lui avait repris plus tôt la célèbre croix, dans une scène maritime digne de l'esprit de la série.

De retour au pays, Indy est invité par un riche homme d'affaires à mettre la main sur le mythique Saint Graal, recherché par son père depuis de nombreuses d'années, qui pourrait, selon la légende, offrir la jeunesse éternelle à son proprétaire. Jones accepte uniquement parce que son père, sur la trace du trésor, ne donne plus signe de vie à Venise. De Venise à la frontière austro-allemande en passant par des paysages plus exotiques, Indy est donc reparti dans de nouvelles aventures riches en rebondissements, l'humour ayant toujours une place de choix dans l'univers du célèbre héros.

Comme toujours dans les Indiana Jones, les temps morts sont absents, et le tandem composé de Sean Connery et Harrison Ford fait merveille, rendant du coup le personnage principal plus humain et moins solitaire que par le passé. L'ennemi nazi fait son retour dans l'univers de Jones (à l'instar du premier volet, Les Aventuriers de l'Arche Perdue), mais Spielberg y apporte une touche moins monstrueuse, à l'image de la jolie blonde Alison Doody, qui préfèrera la mort à la chance offerte par Jones, prouvant néanmois que les méchants ne peuvent être sauvés dans l'univers parfois un peu trop manichéen du héros (un sentiment cher à Hollywood, en général). La preuve aussi que les personnages féminins ne sont que secondaires dans la vision quelque peu machiste du film d'aventures.

Spielberg profite de cet épisode pour explorer davantage la personnalité de son héros, moins mystérieux que dans les deux autres films, plus sensible aussi, ce qui lui donne encore plus de chaleur. Le choix de Sean Connery en paternel impérieux et lunaire est aussi une riche idée, le personnage de Jones Senior complètant à merveille, sans l'effacer, le héros du film, la complicité du duo trouvant son apogée dans la scène du château. Les morceaux de bravoure se succèdent à un rythme échevelé du début à la fin (scène du train, de l'avion, catacombes, course poursuite maritime, scène du tank, château, side car), parvenant à accrocher le spectateur de bout en bout, pour en arriver à un épilogue plus mystique avec la trouvaille du Saint Graal, quête ultime pour tout archéologue digne de ce nom, mais qui sera finalement laissée de côté au profit de retrouvailles plus touchantes encore : celle du père et de son fils.

Peu de temps après le retour de Jones dans les salles obscures, avec lui dans le rôle du père désormais, un premier bilan de la saga (la trilogie des années 80 en fait) est possible. Après avoir redonné vie aux fameux serials, Spielberg aura construit un personnage fort, mythique et attachant, qui a fait rêvé des milliers de personnes dans le monde entier, et qui a redonné un sens au mot spectacle sur le grand écran. La quatrième aventure du héros grisonnant  sera t'elle celle de trop ? Gageons que notre cher Indy sera toujours aussi héroïque et sympathique, comme on l'aime. En attendant, cette "dernière" croisade, plus dans l'esprit du premier film que du second (niveau ambiance, décors et ennemis), ne déçoit pas une seule seconde et s'inscrit dans la veine spectaculaire et insouciante des autres aventures du Docteur Jones. La critique est à suivre très prochainement!

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A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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