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Jurassic Park - Critique

Spielberg accouche encore d'un blockbuster qui frôle la perfection.
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Dinosaure Adaptations de romans ou de nouvelles Parc d'attractions - Fête Foraine Film se déroulant sur une île Forêt

Il n’y avait sans doute que le réalisateur Steven Spielberg pour se lancer dans un projet aussi fou que l’adaptation du best-seller de Michael Crichton, Jurassic Park. Et pourtant, Steven Spielberg a encore une fois fait preuve d’une maîtrise hors du commun en livrant un film d’aventures proprement hallucinant.

Replaçons-nous, si vous le voulez bien, dans le contexte du début des années 90. En matière d’effets spéciaux numériques (et surtout de personnages et créatures virtuelles), il fallait remonter à 1985 avec Le Secret de la Pyramide (excellent film sur la jeunesse de Sherlock Holmes, au passage) et son chevalier tout droit sortit d’un vitrail. Bien des années plus tard, le réalisateur James Cameron livrera deux films qui témoigneront des avancées faites en matière d’effets spéciaux : Abyss (1989) et Terminator 2 (1991). Enfin, en 1993, débarque Jurassic Park et ses dinosaures numériques photoréalistes. A l’écran, le rendu est incroyable. Du jamais vu à l’époque. Le succès du film sera sans précédent. Avec un budget de 63 millions de dollars, le film rapportera à travers le monde plus de 919 millions de dollars (il se retrouve aujourd’hui en 6ème position dans le classement des dix films les plus rentables de l’histoire du cinéma, entre Les Deux Tours et Harry Potter et la Chambre des Secrets).

Mais au-delà de ce succès retentissant et des effets spéciaux particulirement réussis du film, il faut reconnaître que Spielberg dispose d’un véritable don pour nous embarquer dans cette aventure préhistorique. Ne négligeant ni ses acteurs (bon, un peu les personnages quand même), ni son scénario, ni ses décors, le réalisateur emploie à bon escient tous les moyens dont il dispose pour entraîner son spectateur jusqu'au sommet du divertissement. Du début jusqu’à la fin, on est pris dans cette aventure et l’on attend avec une impatience fébrile l’apparition des terrifiantes créatures qui peuplent Isla Sorna.

Jurassic Park souffre cependant de quelques petites longueurs mais, dans l'ensemble, rien de bien méchant. Spielberg est un réalisateur qui a le sens de l'efficacité et qui sait ménager des séquences de suspense saisissantes (à titre d'exemple, la scène où Laura Dern se retrouve seule dans la remise face à un raptor). Le film reste cependant tous publics et donc, aucune effusion de sang n'est à signaler. Certains passages paraissent un peu aseptisés (bien entendu, Spielberg n'allait pas nous montrer des dinosaures en train de déchiqueter des touristes toutes les cinq minutes). De même, la plupart des scènes d'action frisent l'invraisemblance et les incohérences sont nombreuses par moment. Par exemple, on se demande un peu comment est-ce que le professeur Alan Grant et les deux enfants, Lex et Tim, arrivent à survivre après la chute du véhicule (juste après leur première rencontre avec le T-Rex devant son enclos).

Le film de Spielberg ne se veut pas une réflexion sur les dangers inhérents aux manipulations génétiques, loin de là. Jurassic Park, c'est un bon gros blockbuster des familles avec de l'action, un scénario simple et intelligent, une réalisation carrée et efficace et de bonnes têtes d'affiches. Un divertissement d'excellente facture servit par un réalisateur qui a cependant fait beaucoup mieux par le passé (Les Dents de la Mer, au hasard ?).

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