Voir la fiche complète du film : La Nuit de l'Epouvantail (Jeff Burr - 1995)

La Nuit de l’Épouvantail - Critique

Un petit film d'horreur de facture très classique, sans grande surprise, avec un boogeyman peu convaincant et une mise en scène bancale...

Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
Voir la fiche de La Nuit de l'Epouvantail
6
Epouvantail

Déjà responsable de Leatherface, de deux épisodes de la série Puppet Master et d’un Pumpkinhead 2, le réalisateur Jeff Burr s’attache sur La Nuit de l’Epouvantail à nous délivrer un film d’horreur à l’ancienne. Manque de bol, Burr n’a pas retenu les (bonnes ?) leçons de l’école Full Moon de Charles Band et nous livre au final un film d’horreur assez bancal qui avait du potentiel pourtant…

Le scénario est clair comme de l’eau de roche : réveillé par deux gugusses ayant un peu trop levé le coude, l’âme d’un sorcier maléfique s’incarne dans un épouvantail pour se venger de la famille Goodman. En effet, cent ans plus tôt, les Goodman ont fait un pacte avec le sorcier : un bon climat et une terre fertile en échange de la liberté totale du sorcier en ville. Mais ce dernier prit un peu trop ses aises, organisa des sabbats et des orgies… Les Goodman décidèrent d’y mettre en terme et se débarassèrent du sorcier…

Mise en scène mollassonne, cadrages approximatifs, bande-son relativement moyenne, dialogues insipides… La Nuit de l’Epouvantail est un film d’horreur peu divertissant qui n’est même pas sauvé par les quelques séquences gore que le film réserve au spectateur. Certes, les effets-spéciaux sont plutôt réussis et l’Epouvantail meurtrier ne manque pas d’imagination parfois. A ce titre, on notera le meurtre de la jeune fille du pasteur, qui se retrouve forcé d’avaler un truc (quoi ?mystère...) que l’Epouvantail lui enfourne dans le gosier. Quelques minutes plus tard, au retour de son petit copain (assomé au préablable par l’Epouvantail), on découvre que la pauvre demoiselle à la poitrine généreuse (pourquoi ai-je besoin de préciser ce détail ?) est mal en point : des espèces de lianes en paille sortent de tous ses membres ! Le reste est moins digne d’intérêt et l’on attend le meurtre suivant en espèrant que le réalisateur fera preuve de plus d’efficacité dans sa mise en scène et dans l’aménagement du suspense. Peine perdue, le film n’affole à aucun moment le trouillomètre et l’on s’ennuie ferme par moment.

Un élément qui aurait (éventuellement) pû donner un peu de valeur ajoutée au film de Jeff Burr : l’Epouvantail. Un personnage au potentiel horrifique évident qui est malheureusement tout sauf charismatique dans le film de Burr. Ses apparitions sont banales, son costume idem et sa tronche… no comment. Filmé avec les pieds accompagné d'éclairages parfois mal agencés, l’Epouvantail est peu inquiétant et peu crédible. Bref, le boogeyman du film ne restera pas dans les annales aux côtés d’un Freddy ou d’un Jason, c’est certain.

Difficile de s’étendre davantage sur ce film qui présente plus de similitudes avec un téléfilm ou un direct-to-video de l'écurie Full Moon qu’à un véritable long-métrage. Si l’on s’attarde quelques instants sur le casting, on ne rencontre pas vraiment de têtes connues… Peut-être avez-vous croisé l’acteur Bruce Glover (oui, le papa du Crispin Glover de Willard) dans Popcorn (1991), Warlock 2 :The Armageddon (1993) ou encore dans Die Hard Dracula (1998). On connaît aussi Stephen Root, vu dans pas mal de comédies (pas mal inédites en France). Elizabeth Barrondes (l'héroine) ne mène pas une grande carrière... La Nuit de l'Epouvantail est donc un petit film d'horreur assez dispensable qui ne mérite pas vraiment que l'on s'y attarde.

Autres critiques

Kill Dead Zombie!

Kill Dead Zombie!

Nous sommes tous influencés par les choses que l'on voit, que l'on vit ou que l'on écoute et lit. Il en ressort alors un conglomérat d'idées que l'on essaye de façonner, de défaire et de refaire pour être original ou sortir de cet amas une petite pépite totalement inédite et jamais vue. Mais en décortiquant cette petite pépite, on peut se rendre compte à quel auteur, quel réalisateur on a pris...
Temple

Temple

Le cinéma d’épouvante asiatique est réputé pour proposer des productions angoissantes et anxiogènes au possible. Le succès est tel que l’opportunisme hollywoodien a tôt fait de l’exploiter par le biais de remakes inégaux. On songe notamment à Dark Water , Pulse , The Ring ou encore Les Intrus . Certaines productions américaines prennent pour cadre l’archipel nippon, comme...
Bates Motel : Saison 1

Bates Motel : Saison 1

Suite à la mort troublante de son époux, Norma Bates, accompagnée de son fils Norman, emménage dans une nouvelle ville, bien décidée à oublier ce drame. Rachetant un motel délabré, elle comprend rapidement qu'elle n'est pas la bienvenue en ville. Haut monument cinématographique, la franchise des Psychose passe sur le petit écran à l'occasion d'une évocation de la jeunesse de...
The Descent : Part 2

The Descent : Part 2

*Attention cette critique contient quelques spoilers* Dans la logique du cinéma actuel, le succès public et critique de The Descent ne pouvait évidemment pas rester sans suite. Quelques années sépareront pourtant la sortie de Descent: Part 2 de son prédécesseur. Ce laps de temps était à priori une bonne chose puisque la plupart des séquelles se font dans la précipitation afin de profiter au...
Total Recall : Mémoires Programmées

Total Recall : Mémoires Programmées

Le cinéma américain actuel est malade. C'est un fait, et il suffit de regarder les quelques sorties en salles pour s'en rendre compte. Bien souvent, ce sont les grands réalisateurs qui sortent de bons films, et encore, et parfois, il faut regarder dans les sorties en DVD pour voir quelques pépites du pays outre-Atlantique. Mais quels sont les symptômes de cette anémie cinématographique ? Le...