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Les Démons du maïs 5 : la Secte des Damnés - Critique

Une cinquième aventure des enfants tueurs assez moyenne, mais peuplée de têtes connues...

Publié le 19 Août 2011 par Geoffrey
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5
Diable et Démon

Y a vraiment pas à dire : le maïs, c'est une belle saloperie. Encore pire que la pire des mauvaises herbes. T'as beau le couper, l'arracher ou le crâmer, il revient toujours... Vous êtes prêts pour une cinquième incursion dans ces champs dégénérés où les plantes sont nourries au sang et où les enfants portent des prénoms bibliques ? Si oui, suivez-moi, c'est par ici que ça se passe.


Des effets spéciaux résolument made in Paint

Six étudiants se trompent de route et se retrouvent dans une étrange ville déserte. Mais ils découvrent bien vite que derrière cette apparente quiétude se cache un culte meurtrier, controlé par des forces maléfiques, sacrifiant des enfants. Malgré le danger croissant, les jeunes amis décident de rester pour tenter de les sauver...


Quelques effets gores "Old School" qui font plaisir à voir

Après trois films dans des décors campagnards et un détour en ville, qu'a de neuf à nous offrir ce cinquième épisode de nos adolescents assassins ? Pas grand chose, vous vous en doutez. Mais pas rien non plus. Il serait malhonnête de dire que cette Secte des Damnés n'est qu'une repompe sans âme des opus précédents, mais il serait tout aussi mensonger de qualifier le film d'original. Ces Démons du Maïs 5 reprennent une trame générale similaire à leurs quatre aînés, mais se différencient dans les détails. De fait, le leader n'est plus ici un enfant "élu" (le sale gosse n'est que bras droit), mais bien un vieil homme possédé aux allures de gourou mâtiné de papy pédophile.
Déjà, surprise, car ledit vieil homme est incarné par... (roulement de tambour)... David Carradine ! Oui, après Noami Watts, voici une seconde tête connue qui vient cachetonner dans la série.

Et ce n'est pas tout, car outre ce bon David, on aura également le plaisir de voir Fred Williamson en sheriff un peu idiot (mais c'est une appréciation personnelle), Kane Hodder en barman et Eva Mendes en adolescente stupide.
Diantre ! Que de beau monde ! Cela engendre-t-il un capital sympathie plus important au film ? Indéniablement. Cela apporte-t-il aussi une plus-value au niveau de qualité ? Là, c'est moins certain, car il faut bien avouer que les acteurs cachetonnent. Et que je ne qualifierais pas leurs rôles d'étoffés.


Fred est circonspect...


... alors qu'Eva pense au suicide.

Toutefois, il ne faut pas voir dans ces acteurs cachetonnant la principale faiblesse des Démons du Maïs 5 puisque celle-ci réside clairement dans le scénario.
Depuis une introduction qui n'a rien à voir avec le reste (quid de la possession du gamin ? Quel intérêt ?) en passant par des incohérences en tous genres (une communauté d'enfants dirigée par un vieil homme à moins d'une kilomètre d'une ville et personne ne fait rien ? Pas même la police ?) ; (Le personnage d'Eva Mendes qui se découvre une foi subite pour le maître des sillons et se suicidera dans la foulée, le tout en moins d'un après-midi?) ; (des coups de serpe et de tronçonneuse qui n'entaillent que superficiellement la peau?), on peut affirmer sans se tromper que le scénariste a manqué de rigueur.

Notons tout de même quelques bonnes idées de-ci, de là, et également une exploitation plus importante du maïs (il n'était souvent que décoratif dans les épisodes précédents).


Ezéchiel, incarné par un enfant aux oreilles en feuilles de chou, ce qui ne lui donne pas tout à fait le charisme nécessaire...

Dans le même ordre d'idée, la réalisation d'Ethan Wiley (House 2: la deuxième histoire) alterne le bon et le moins bon. Certaines scènes sont réussies tandis que d'autres échouent totalement à restituer l'ambiance requise.
Les séquences de meurtres, par exemple, ne font pas partie des meilleures de la saga. Par contre, la confrontation finale David Carradine/Fred Williamson vaut clairement le détour de par son déroulement surprenant.


Daviiiiid!!! (Tu restes loin des enfants, merci.)

En bref, les Démons du Maïs 5 est une nouvelle aventure dans la lignée de ses prédécesseurs, inutile, assez moyenne mais pas déshonorante et relativement divertissante.
Un pur film d'exploitation à destination des vidéoclubs.

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

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