Voir la fiche complète du film : Mega Shark Vs. Octopus (Jack Perez - 2009)
[[

Mega Shark Vs. Octopus

Durant une plongée sous-marine, une scientifique est interpellée par la fuite d'un groupe de baleines. Un téléfilm qui n'échappe pas aux outrances de ce genre de produits, bien dans l'esprit de la firme <i>Asylum</i>.
Publié le 2 Janvier 2010 par GORE MANIACVoir la fiche de Mega Shark Vs. Octopus
2
Requin Sous-marin
**Attention, cette critique contient quelques spoilers.**


Durant une plongée sous-marine, une scientifique est interpellée par la fuite d'un groupe de baleines. En fait, la fonte de la calotte glacière a ramené à la vie deux monstres marins que l'on croyait éteints depuis des millions d'années : une pieuvre géante et un mégalodon.


Spécialisée dans les nanars à budget réduit, la maison de production Asylum s'est aussi lancée avec un zèle effroyable dans les films de terreur animalière, repoussant le ridicule le plus loin possible, les effets numériques octroyant désormais à n'importe quel abruti un peu équipé d'inscrire son nom à un générique de téléfilm en tant que superviseur des effets spéciaux.
A l'instar de la série des Godzilla, Asylum nous concocte donc ici un duel entre deux monstres disparus, idée de base au combien simple et efficace à un certain niveau quand le scénario est signé par un ignare décérébré probablement recalé au casting de Bob l'éponge.


Le scénario de ce métrage est en fait l'oeuvre de Jack Perez, qui se cache ici sous le pseudonyme d'Ace Hannah (sic). Perez avait été mieux inspiré en dirigeant la bombe latina Carmen Electra dans Monster Island, oeuvre bis mais sympathique, et avait aussi réalisé une honnête suite du thriller Sexcrimes. Dans un éclair de lucidité, il a donc masqué son identité, probablement pour permettre à ses enfants d'aller à l'école sans avoir honte du métier de leur paternel.
Autre "personnalité" ne pouvant pas, par contre, se masquer derrière un faux nom : Lorenzo Lamas. L'ancienne star de la série Le Rebelle campe désormais les guests stars dans des oeuvres aussi improbables que Dark Waters, Blood Angels, Succubes et autres Raptor Island, dans lesquelles son nom doit probablement attirer quelques actionnaires. Avec un charisme digne d'une limande, Lamas joue ici un militaire stupide portant la queue de cheval (une rareté dans le monde de l'armée, sic), ne servant que de faire valoir au trio de scientifiques, interprété avec une certain justesse.


Comme il s'agit d'un des deux seuls points positifs de ce métrage, il est donc important de souligner le jeu de ces acteurs inconnus mais apportant un peu de profondeur à ce métrage assez bavard qui, après un démarrage assez lent mais correct, chute dans un Z consternant de débilité dès la première attaque du requin géant qui...avale un avion en plein vol ! Dès lors, plus rien ne pourra nous surprendre, de l'attaque du célèbre Golden Gate Bridge de San Francisco par ce même megalodon, qui s'attaque aussi aux navires de guerre de l'armée, au bowling version pieuvre géante, variante du célèbre jeu dans lesquelles les quilles sont remplacées par des sous-marins.


Revenons en à l'autre point fort du téléfilm, la qualité de sa photographie. Les jeux de lumière y sont en effet bien travaillés et, des couchers de soleil sur la plage aux bunkers et autres bases militaires, Alexander Yellen a vraiment soigné le rendu visuel de cette oeuvre, apportant un soupçon de qualité à une oeuvre commerciale n'en ayant que très peu à son bord.


Long et fastidieux, ce téléfilm médiocre se devait de se terminer par un combat épique entre une créature qui a souvent inspiré l'illustre Ed Wood (voir la scène culte de La Fiancée du Monstre, avec Lugosi en proie à une pieuvre en plastique qu'il devait lui même faire bouger) et le requin le plus gigantesque de tous les temps. Ce duel numérique se résume à quelques morsures et des nappes de sang qui finiront par se noyer dans les profondeurs de l'océan, ne sortant pas le téléspectateur des abîmes insondables de l'ennui dans lesquels il s'était perdu depuis fort longtemps.


En résumé, un téléfilm qui n'échappe pas aux outrances de ce genre de produits, bien dans l'esprit de la firme Asylum.

A propos de l'auteur : GORE MANIAC
Portrait de GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

Autres critiques

Death valley
Si l’on excepte l’incontournable Walking dead et les animes japonais, le zombie et la série TV sont un mélange plutôt rare. Cette créature en décomposition est davantage à l’aise sur grand écran. Pourtant, l’on a eu droit à Dead set , mini-série savoureuse tournant en dérision la télé-réalité de fort belle manière. Plus récemment, le projet avorté de Zombieland et son...
Amityville : La maison du diable
Aux yeux d’un public non averti, comme des amateurs de phénomènes paranormaux, Amityville est l’un des plus célèbres cas de maisons hantées au monde. Partant d’un fait divers sordide, puis de l’emménagement de la famille Lutz, la « maison du diable » a défrayé la chronique et continue de partager les partisans de l’arnaque et ceux de la hantise avérée. D...
Meg Rising
L’histoire d’Asylum est étroitement liée à celle de la sharksploitation. Spécialiste des mockbusters et autres étrons cinématographiques, la firme décérébrée a toujours aimé tourner en ridicule les requins à travers des productions d’une rare bêtise. Le porte-étendard de ces méfaits n’est autre que les ignominieuses sagas Sharknado et Headed Shark Attack . Artisan...
Iron Sky
Avant même d'être sorti, Iron Sky s'était déjà payé un beau petit buzz sur le net. Pour deux raisons : d'une part, son idée de base propice à toutes les audaces faisait délirer les amateurs, et d'autre part, à cause de sa production chaotique, ses auteurs ont dû faire appel aux dons des internautes pour finaliser le tout. Quand on sait que le projet Iron Sky est né en 2006, en...
Terra Nova
En 2149, la planète agonise et l'humanité vit ses derniers instants. Tout espoir semble perdu, mais une élite parvient à découvrir une faille spatio-temporelle qui les ramène voilà 85 millions d'années en arrière. La colonisation de cette nouvelle Terre se heurte à la faune locale... On connaît le talent incontesté de Steven Spielberg pour réaliser des films somptueux. Bien souvent, ils font...
Mega Shark Vs. Octopus
Réalisateur:
Durée:
83 min
3.85714
Moyenne : 3.9 (14 votes)

Mega Shark vs Giant Octopus trailer

Thématiques