Meurs un autre jour
Pierce Brosnan, qui est désormais parfaitement à l'aise dans le rôle de James Bond et que le public plébiscite, rempile après l'excellent Goldeneye, le sympathique Demain ne meurt jamais et unLe Monde ne suffit pas plutôt mitigé pour une quatrième (et dernière) aventure. Si celle-ci n'est pas placée sous le signe de l'originalité, elle joue en revanche à fond la carte de l'exotisme et du fun.
La scène d'introduction, comme dans les précédents films, dépote méchamment et l'on jubile devant toutes ces fusillages et explosions desquels notre agent secret favori en sort toujours miraculeusement indemne. Une bonne entrée en matière qui laisse présager le meilleur pour la suite même si l'on commence l'aventure avec quelques "doutes" sur le futur bad guy qui donnera la réplique à 007.
Le scénario de Meurs un autre jour n'a rien d'exceptionnel (tout comme les précédents me direz-vous) et transporte le spectateur dans des lieux exotiques avec cocktails, soleil et jolies filles. A l'instar des précédents films avec Brosnan, on se retrouve avec deux James Bond Girls de charme : Halle Berry, qui interprète l'intrépide Jinx, et la ravissante Rosamund Pike, qui joue l'assistante d'un certain Gustave Graves, lequel est, vous vous en doutez, le vilain qui va tenter de dominer le monde. L'utilité du personnage Jinx reste encore à prouver selon moi mais bon, la plastique plutôt attrayante d'Halle Berry n'est pas non plus une véritable torture pour les yeux. Le bad guy ne restera pas dans les annales de la série comme Goldfinger mais bon, il est méchant, n'aime pas Bond et veut dominer le monde. Schéma traditionnel et peu original mais bon, rien de très grave quand même.
Si l'on regarde un Bond, c'est surtout pour assister à de bonnes grosses séquences d'action. Die Another Day remplit le quota sans problème avec sa scène d'intro dans une base militaire coréenne dans laquelle Bond va - comme d'habitude - tout faire exploser dans la joie et la bonne humeur. S'ensuit une poursuite en hovecraft du plus bel effet qui se termine par une punchline dont seul Bond à le secret ("Sauvé par le gong!"). On se calme et on boit frais le temps de présenter les enjeux de l'intrigue (plutôt minces sur le papier mais, grosso modo, Bond doit encore sauver le monde sinon c'est une troisième guerre mondiale). Je ne m'attacherai pas à décrire toutes les séquences qui dépotent mais on retiendra surtout la poursuite finale en voiture sur glace qui vaut le coup d'oeil (même si le coup de la voiture invisible, on aurait pu s'en passer... ça fait un peu too much). Le film aurait d'ailleurs dû se terminer à se stade car le dernier quart d'heure est un peu ennuyeux (la séquence dans l'avion est de trop). Mais bon, encore une fois, c'est du James Bond et ça fait du bien par où ça passe!
Un film de Lee Tamahori
Avec : Pierce Brosnan, Halle Berry, Toby Stephens, Rosamund Pike