Voir la fiche complète du film : Mulberry Street (Jim Mickle - 2006)

Mulberry Street - Critique

Un bon film de zombies... sans zombies mais qui se trouve être un peu limité par son manque de budget. Le réalisateur a néanmoins su tirer le maximum des moyens mis a sa disposition...
Publié le 1 Janvier 2008 par Geoffrey
Voir la fiche de Mulberry Street
6
Virus Films avec des rongeurs
- Meilleur film indépendant 2007 au festival de Toronto

- Black tulip 2007 du meilleur film au festival d'Amsterdam

- Meilleur film 2007 au fant-asia Film festival

ainsi qu'une foule d'autres sélections, c'est avec cet impressionnant palmarès que nous accueille fièrement Mulberry Street. C'est certain qu'une tonne de références n'a jamais fait un bon film (on se demande parfois si le public des festivals voit les mêmes films que nous...), mais c'est toujours mieux d'arriver comme celà plutôt qu'à la sauvette dans les bacs en solde des magasins. Enfin bref, passons à la critique de Mulberry Street.


Toc toc! Qui est là?

Alors que Clutch, un ancien boxeur, attends l’arrivée imminente de sa fille, New York se fait infecter par un virus qui transforme les gens en monstre-rat/zombie. Clutch devra alors se barricader et aider les autres habitants de l’immeuble qu’il habite en espérant que sa fille arrive saine et sauve...


Un scène gore...mais dans l'ombre

Pour avoir une petite idée de ce à quoi ressemble Mulberry Street, fermez les yeux et imaginez ce que donnerait 28 jours plus tard dans un immeuble. C'est un peu réducteur mais c'est presque ça. De plus, le film qui nous occupe ici partage un gros point commun avec l'excellent métrage de Danny Boyle: c'est un film de zombies...sans zombies! En effet, dans les 2 films, les personnes avides de chair fraîche ne sont pas des mort-vivants mais des "infectés", qui ont en outre le bon goût de se transformer progressivement en rat dans le cas de Mulberry Street.

De plus, pour enfoncer le clou de la ressemblance avec son illustre modèle, la réalisation de Jim Mickle ressemble refortement à celle de Danny Boyle (même genre de grain d'image notamment) avec un poil de talent en moins et une énervant propension à filmer le gore dans la pénombre. Le réalisateur est toutefois parvenu à tirer le meilleur parti de ce qu'il avait à sa disposition, ce qui n'est dejà pas un mince exploit.


Une autre scène gore...toujours dans l'ombre

Malheureusement, les limites du budget se font parfois douloureusement ressentir. Le nombre de personnes est plus que limité (6 au total) et les apparitions des zombies/rats sont des plus rares. La plupart du temps on ne les verra qu'en partie. Tout comme les décors qui sont réduits à leur plus simple expression: l'intérieur d'un immeuble et quelques scènes dans les rues de New-York. C'est tout. Pour ceux qui s'attendraient à des plans d'ensemble d'une ville déserte façon Londres dans 28 jours.., vous pouvez passer votre chemin.

Cette limite de moyens a également une incidence sur le scénario qui, s'il n'est pas mauvais, reste des plus classiques et contient quelques incohérences. Par exemple, comment expliquer que le père, après avoir retrouvé sa fille, décide de retourner dans l'immeuble au lieu d'essayer de sortir de la ville et de la fuire. On ne me fera pas croire que quelqu'un de sensé préférerait retourner s'enfermer au milieu d'un lieu pris d'assaut par des zombies plutôt que de tenter de sauver sa peau. Mais bref, l'indulgence est de mise ici puisque c'est probablement contraint et forcé que Jim Mickle a dû se résoudre à cette solution.

Le film manque parfois d'un peu de gore et de violence également, mais certaines scènes assez sympas viennent relever l'ensemble (la vieille personne avec sa bouteille d'oxygène) et les personnages sont plutôt sympathiques malgré un coté caricatural pas toujours le bienvenu.


Tu veux un verre l'ami?

Mais bon, celà reste tout de même un petit film indépendant avec tout ce que celà implique et pour un métrage de ce niveau, Mulberry Street se classe dans le haut du panier. Evidemment, les spectateurs habitués aux blockbusters ou aux grands classiques de l'horreur risquent de s'ennuyer par moment et c'est donc avec toute la clémence que l'on peut avoir envers ce genre de production qu'il faut regarder Mulberry Street, un film qui est plutôt bon dans sa catégorie.
Geoffrey Claustriaux

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

La Prophétie de l'Horloge

La Prophétie de l'Horloge

Lorsqu’on pense aux films familiaux de fin d’année, pour Noël ou Halloween, l’on songe à des productions calibrées pour le grand public. L’ajout d’éléments de fantasy ou fantastique suggère des adaptations littéraires plutôt qu’à des créations originales pour le 7 e art. En marge des ouvrages de J.K. Rowling ou les films-live de chez Disney reprenant leurs plus...
Lovely Bones

Lovely Bones

La jeune Susie Salmon est assassinée par l’un de ses voisins. Alors que la police enquête et que ses parents se retrouvent désemparés, elle observe la vie s’écoulait sans elle depuis l’entre-deux monde, un endroit à mi-chemin entre la Terre et le Paradis. Le visage de l’innocence même Il aura fallu quatre longues années pour que Peter Jackson revienne derrière la caméra...
The Strangers

The Strangers

Comme l’attestent Old Boy , Memories of Murder ou J’ai rencontré le diable , le cinéma coréen est réputé pour ses polars de grande qualité. D’ailleurs, Hong-Jin Na a déjà fourni deux efforts incontournables en la matière avec The Chaser et The Murderer . Après six années d’absence, le réalisateur revient avec ce qui s’annonce comme un thriller du même acabit: The...
The Monster Project

The Monster Project

Sans sombrer dans l’euphémisme, le found-footage est un genre parsemé de déclinaisons inégales qui, bien souvent, ont tendance à le niveler par le bas, parfois au point de le décrédibiliser. Du côté des occurrences notables dotées d’un budget très modeste, on peut évoquer Grave Encounters ou, dans un autre exercice de style, Noroï: The Curse et The Poughkeepsie Tapes . À l’...
100 degrees below zero

100 degrees below zero

En marge de ses mockbusters et de ses survival animalier, Asylum est également féru de films catastrophes. 2012 Supernova , Menace sismique , Meteor apocalypse ... Loin d’être mémorables, ses productions sont néanmoins plus proches de téléfilms classiques sans envergures que des habituels nanars et navets innommables auxquels ils nous ont accoutumés. Après 2012, les tremblements de terre et...

Devinez le film par sa tagline :

Welcome to the bank robbery capital of America.
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !