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Starcrash : le Choc des Etoiles

Un bon film de science-fiction, bien loin de la réputation qu’il à de « navet » voire de « nanar ».
Publié le 1 Janvier 2008 par JulienVoir la fiche de Starcrash: Le Choc des Etoiles
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Extra-Terrestre

Alors qu’ils tentent d’échapper à la police de l’espace, Stella (Caroline Munroe) et Akton (Marjoe Gortner) rencontrent le survivant d’une attaque contre le comte Zartharn (Joe Spinell). Ils apprennent qu’il possède une arme d’une puissance telle que la galaxie entière pourrait disparaître en quelques secondes. Stella et Akton s’allient à l’Empereur (Christopher Plummer) pour mettre fin aux agissements de Zartharn…

D’emblée, il est net d’affirmer que Starcrash est un film de passionné, où le réalisateur n’a reculé devant rien pour affirmer son goût pour la science-fiction et le cinéma en général. D’ailleurs, la carrière de Luigi Cozzi (Lewis Coates, pour le pseudonyme) n’est construite que sur ce thème-là. Très jeune, à l’âge de 16 ans, il dirigeait déjà un fanzine dédié au genre, bien que très méprisé en Italie. De plus, il fût le premier a introduire dans son pays les écrits de Phillip K.Dick et Ray Bradbury, avant de s’intéresser au cinéma en réalisant notamment de nombreux films portant sur la mythologie grecque (Hercule, Hercule 2) et de science-fiction (Contamination, remake ‘bis’ de Alien)

Starcrash débute par un texte défilant "à la Star Wars" présentant son contexte, à savoir un affront entre les forces du bien et celles du mal. L’une des grandes qualités de ce métrage est de s’affirmer dès le début, avec une présentation des pouvoirs maléfiques du maître des ténèbres, un bref hommage à deux grands écrivains américains par l’intermédiaire de deux cosmonautes de bord – les commandants Bradbury et Clarke – et surtout un générique prometteur, où sont crédités de grandes vedettes telles que Christopher Plummer, l’inénarrable Joe Spinell (Maniac, Rocky) ou encore le débutant David Hasseloff (le futur héros des séries TV K2000 et Alerte à Malibu) sous une partition éloquente du grand John Barry (Goldfinger, Danse avec les loup).

En lui-même, Starcrash est clairement éloigné de Star Wars ou même de Star Trek, pour ceux qui lui reprocherait d’en être un plagiat. Immédiatemment, le réalisateur prend parti pour des pirates de l’air, plus sympathiques que machiavéliques, poursuivis par la police spatiale et qui seront, par la suite, appelés à combattre pour le bien. Deux personnages bien aimables aux yeux du spectateur, porté avec tact par deux acteurs de talents, à savoir Marjoe Gortner et la sublime Caroline Munroe (James Bond girl reconnue de L’espion qui m’aimait) dont la plastique avantageuse soutient à merveille son personnage de Stella Star.

Le scénario aligne les bonnes idées et relève d’un astucieux mélange entre mythologie et science-fiction, avec de nombreuses références à Sinbad ou encore Jason et les argonautes et, entre autre, une planète dédiée aux Amazones, gardée par un robot géant ou encore un astre habité par des hommes préhistoriques. A ce propos, Luigi Cozzi en profite pour rendre un vibrant hommage aux films de Ray Harryhausen dont il n’hésite pas a réutilisé la bonne veille méthode du stop motion (animation image par image) pour recréer certain effets spéciaux (dont la création de deux serviteurs du mal : Colère et Maléfique). Le résultat est, certes, un brin amateur avec des personnages assez mal articulés mais qui s’intègrent parfaitement bien à l’univers du film. On n’y retrouve également les fameuses épées laser, qui serviront principalement d’armes de combats. Les héros les dégainent toujours avec tact et docilité, pour un combat acharné et toujours patriotique, où se distingue de façon claire le gentil et le méchant.

Globalement, les effets spéciaux, pour une petite production comme celle-ci, font parfaitement illusion. Les décors et les costumes sont un brin kitsch mais sont un parfait hommage aux films de science-fiction des années 50, qui confirme que Starcrash n’est nullement un remake fauché de Star Wars mais une œuvre qui a pu être réalisé en adéquation avec ce succès. D’ailleurs, c’est à Planète Interdite (1950), que l’on doit la présence du robot Elle, aux aptitudes physiques curieusement humaines, qui est un concentré de robotique et de valeurs chères à l’homme. Les vaisseaux spatiaux ont un charme désuet très appréciable, défilant avec élégance devant des étoiles multicolores qui ne sont pas sans rappeler les films de Geoges Méliès par leur simplicité. La batailles finale, elle, vaut son pesant de bravoure où s’oppose toutes les forces cosmiques pour défendre son camp. Les explosions fusent, les combats font rage et l’on reste émerveillé devant ce joyau d’innocence que le réalisateur ne revendique pas, prouvant qu’il a mis en scène ici le film qu’il aurait voulu voir durant son enfance.

De ce métrage se dégage un aspect naïf et légèrement rétro parfaitement assumé, où la coalition entre plusieurs genre (SF, mythologie, conte) se concrétise avec succès tout au long de cette heure et demie de pur enchantement, qui pèche par deux ou trois invraisemblances (on retiendra notamment le coup des trois minutes d’arrêt de temps pour quitter une planète sur le point d’exploser).

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Réalisateur:
Durée:
94 min.
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