Ticks
Un groupe d'adolescents à problèmes se retrouve perdu au beau milieu d'une forêt, tout proche de plantations de marijuana. Une fuite dans l'atelier d'un cultivateur de cette drogue provoque la mutation d'une tique. Celle-ci va se développer et se reproduire rapidement et infester la forêt. Ces grosses tiques voraces et avides de sang frais ne tardent pas à s'attaquer au groupe de jeunes...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le scénariste Brent V. Friedman (Syngenor, Hellraiser : Hellbound, Necronomicon) n'a pas cherché à faire dans l'originalité avec ce Ticks. Le script, basé sur une idée de Doug Beswick (qui s'est chargé des SFX du film), emprunte beaucoup au slasher et plus particulièrement à la série des Vendredi 13 avec ce groupe d'ados, encadré par deux moniteurs, qui se retrouve dans une petite maison faites de planches de bois dans une forêt apparement bien tranquille (la pancarte de bienvenue rappelle d'ailleurs fortement celle du fameux Camp Crystal Lake cher à Jason). Mais dans Ticks, la menace ne vient pas d'un attardé mental adepte du démastiquage d'ados mais d'une tripotée de tiques voraces de belles tailles grâce aux bienfaits de la marijuana!
Après Hellraiser 2 : Les Ecorchés et Amityville 1992, le touche-à-tout Tony Randel fait une nouvelle incursion plutôt réussie dans la série B d'horreur. Epaulé par Brian Yuzna (Le retour des morts-vivants 3, Faust, Le Dentiste), il réalise avec Ticks un film de monstre pas vraiment novateur mais qui a le mérite de ne pas lésiner sur les effets gore, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. C'est donc à grand renfort de maquillages que Ticks tire son épingle du jeu, sans quoi il ne serait qu'une série B anodine et sans grand intérêt tant le scénario est convenu. Doug Beswick, qui a travaillé sur La Guerre des Etoiles (1977), Le Loup-Garou de Londres (1981), Les Griffes du Cauchemar et L'Enfant du Cauchemar (1987 et 1989, les opus 3 et 5 de la série des Freddy) a rempli son contrat avec des maquillages gore à souhait et des tiques assez bien animées. Il avait eu le temps de se faire la main sur les séquences en "stop-motion" de Terminator, d'Evil Dead 2 et de Beetlejuice.
Pour un direct-to-video, Ticks n'a pas à palir devant des productions plus importantes du genre. On passe un moment très agréable en compagnie de ces tiques mutantes dont les nombreuses attaques donnent lieu à des séquences bien sanglantes. Avec son petit casting sympathique (on retrouve le jeune Seth Green, vu dans La Main qui tue et Scooby-doo 2 entre autres, ainsi qu'Alfonso Ribeiro, le Carlton de la série Le Prince de Bel Air) et ses faux airs de slasher, Ticks ne semble même pas prédisposé à figurer dans les rayons des direct-to-video.
Enfin, pour la petite anecdote, on signalera que le scénariste ne s'est pas encombré de détails concernant le véritable mode de vie des tiques. Par exemple, dans le film, on voit des tiques grimper à des arbres alors que dans la nature, une tique ne grimpe pas à plus d'un mètre du sol...