Synopsis
Un, deux, trois, quatre, cinq, six… meurtres pèsent sur les épaules d'Eugène Weidmann.
Entouré de complices, il séquestre ses victimes dans la villa "La Voulzie" à la Celle Saint-Cloud.
Et l’escroc sanguinaire aux multiples pseudonymes semble les exécuter pour si peu d'argent !
Alors que l'Europe se prépare à entrer en guerre, le 10 Mars 1939 débute pour vingt jours au tribunal de Versailles, le procès retentissant de ce ressortissant allemand accusé de ces meurtres crapuleux...
Anecdotes
"L'Affaire Weidmann" est un téléfilm français en noir et blanc de 82 mn, réalisé par Jean Prat, et diffusé le 22 Octobre 1957 dans le cadre de la série "En Votre Âme et Conscience".
Laurent Terzieff, acteur d’origine russe, y incarne le criminel Eugen Weidmann.
Il est alors âgé de 22 ans et encore peu connu du public. Il fait du théâtre depuis ses 17 ans, mais c'est sa première apparition sur un écran de télé ou de cinéma.
Marcel Carné le remarquera dans cette excellente interprétation qu’il fait d’une voix rocailleuse que l’on imagine facilement être celle d’un sujet de langue maternelle allemande.
Ce sera le début de la carrière de Laurent Terzieff qui interprétera l’année suivante au cinéma le rôle d’Alain dans le film "Les Tricheurs" (1958) et restera une grande vedette de théâtre, de cinéma et de théâtre pour la télévision jusqu’à son décès le 2 Juillet 2010 à l'hôpital de la Salpêtrière de Paris, à la suite de complications pulmonaires, après avoir été souffrant pendant plusieurs semaines.
Avant de mourir, il a tourné, malade, dans le film "Largo Winch 2" (2011).
Eugène Weidmann, en allemand Eugen Weidmann, né le 5 Février 1908 à Francfort-sur-le-Main, est un tueur en série allemand ayant sévi dans les années 1930 en France.
Surnommé le « tueur au regard de velours » (ou aussi « Le monstre de La Voulzie »), il est le dernier condamné à mort exécuté en place publique en France. Il compte 6 victimes à son actif.
Il est guillotiné le 17 Juin 1939, place Louis Barthou (actuellement place André Mignot), où Landru avait été exécuté 17 ans plus tôt, devant l'entrée de la prison de Versailles.
Le bourreau est Jules-Henri Desfourneaux qui avait succédé à Anatole Deibler.
L'exécution se déroule dans des circonstances très particulières: Une erreur dans le montage de la guillotine, peut-être consécutive à un désaccord entre Desfourneaux et le procureur de Versailles au sujet de l'heure - légale ou solaire - de l'exécution, cause un retard de quarante-cinq minutes.
Le soleil est déjà bien haut dans le ciel quand Weidmann paraît aux yeux de tous, ce qui permet à des journalistes de prendre la plus importante série de photographies d'une exécution capitale. Celle-ci est également filmée.
De plus, la foule qui assiste au « spectacle » parvient à déborder le service d'ordre, et l'histoire raconte que certaines femmes hystériques se précipitent au pied de la guillotine pour tremper leur mouchoir dans le sang du supplicié, ce qui est censé leur apporter la fertilité. Cette version est toutefois contredite, les journaux ayant tendance à exagérer les faits.
Le célèbre acteur britannique Christopher Lee qui, alors âgé de 17 ans, assista à l'événement, donne ce détail dans son autobiographie. Il décrira cette expérience, traumatisante pour lui, de voir un homme se faire décapiter, ainsi:
« In that instant the knife fell, and I thought I would die myself. » (A cet instant le couperet est tombé, et j’ai pensé que je mourrais moi-même.)
Weidmann est enterré dans une tombe anonyme du cimetière des Gonards à Versailles, une amie de cœur connue en prison lui évitant la fosse commune en obtenant du procureur une sépulture sans nom.
Le gouvernement s'émeut de ces désordres et, le 24 Juin, le président du Conseil Édouard Daladier promulgue un décret-loi abolissant les exécutions capitales publiques.
Après cette exécution spectacle, les condamnés à mort furent guillotinés dans l'enceinte des prisons à l'abri des regards de la foule. La mesure fut effective dès l'exécution suivante, celle de Jean Dehaene, le 19 Juillet à Saint-Brieuc où le condamné fut exécuté dans la cour de la maison d'arrêt. Ce changement avait l'inconvénient d'aller à l'encontre du but d'intimidation et de dissuasion de la peine, lequel est contesté par les spécialistes de la pénologie.
C'est ainsi qu'Eugène Weidmann reste dans l'histoire de la justice française comme le dernier guillotiné en public.
"En Votre Âme et Conscience" était une émission de télévision judiciaire française de Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Claude Barma.
Elle comporte 60 programmes diffusés du 25 Novembre 1955 au 13 Décembre 1969 sur RTF Télévision puis sur la première chaîne de l'ORTF, présentés par Pierre Dumayet.
"Messieurs, la Cour" ! Chaque épisode reconstitue le procès d'une grande affaire criminelle jugée entre 1810 et 1939.
Pierre Dumayet expose une grande affaire judiciaire passée et jugée, puis propose à la défense de venir à nouveau plaider, laissant aux téléspectateurs le rôle de jurés afin qu'ils rejugent cette affaire en leur âme et conscience.
La salle d'audience dans laquelle sont filmées les reconstitutions des procès est un décor, réalisé dans le studio 12 du Centre René-Barthélémy des Buttes Chaumont. À l'époque, la loi interdisait de filmer dans un palais de justice. Le ministre de l'information avait rejeté la demande d'autorisation des auteurs de l'émission.
Dans "L'Affaire Weidmann" Pierre Dumayet expose celle-ci au public puis propose à la défense de venir à nouveau plaider, laissant aux téléspectateurs le rôle de jurés afin qu’ils rejugent cette affaire en leur âme et conscience.
Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Claude Barma portent ainsi sur le petit écran, une sorte de remake du procès d’Eugen Weidmann à Versailles, joué comme une pièce de théâtre en plusieurs actes avec de vrais acteurs.
Pierre Desgraupes, qui présente l’émission, explique qu’il a volontairement choisi de ne pas représenter dans ce téléfilm les grands avocats du barreau qui y ont participé, mais seulement Weidmann dont le nom véritable est donné, et ses coéquipiers Roger Million, Jean Blanc et Colette Tricot dont il a changé les noms par respect pour leurs descendants.
Mais on peut sourire devant les pseudonymes qu’il leur a choisis:
Ainsi dans ce téléfilm Roger Million s’appelle Milliard, Jean Blanc devient Jean Noir et Colette Tricot (qui de son vrai prénom s’appelait Renée mais se faisait appeler Colette) se nomme Colette Gilet…
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