Voir la fiche complète du film : Star Trek: Générations (David Carson - 1994)

Star Trek: Générations - Critique

Un épisode de transition un peu douloureux qui laissera sur le carreau les non-intiés... ainsi que pas mal de fans.
Publié le 1 Janvier 2008 par Geoffrey
Voir la fiche de Star Trek: Générations
7
Voyage dans le Temps Extra-Terrestre Robot

L'équipage légendaire de la série originelle se faisant plus que vieillissant et bedonnant (Kirk et Scotty en tête), il était temps pour ce septième film de donner un nouveau souffle à la saga Star Trek en introduisant enfin l'équipage de la bien nommée série Next Generation. Mais pour que la transition se fasse en douceur, quoi de mieux que de faire se rencontrer les deux capitaines pourtant séparés par 80 années dans la chronologie Star Trek? L'idée n'était pas mauvaise en soi et aurait pu donner quelque chose d'épique mais le traitement qui en est fait dans ce Star Trek Generations ne peut que laisser sceptiques même les fans les plus endurcis...


Qu'est-ce que je fais dans cette galère moi?

Les officiers de Starfleet à la retraite James T. Kirk, Montgomery Scott et Pavel Chekov sont invités à l'inauguration du nouveau vaisseau : l’Enterprise NCC-1701-B. Lors de la parade le navire reçoit un appel de détresse de deux vaisseaux transportant des réfugiés El-Aurian dont la planète vient d'étre ravagée par les Borgs pris au piège dans le Nexus, un ruban énergétique mystérieux. L'opération de sauvetage tourne mal et, si l'Enterprise B est sauvée, le capitaine Kirk est porté disparu...

Près de quatre-vingts ans plus tard, les membres de l'équipage de l’Enterprise NCC-1701-D sauvent un physicien nommé Tolian Soran de la destruction de sa base stellaire. Ce dernier, rescapé de la mission qui coûta la vie à James Kirk, est bien décidé à tout faire pour retourner dans le Nexus. Mais son plan passe par la destruction d'une étoile, ce qui couterait la vie à quelques 250 millions d'habitants...


OVNI en approche. Ca va faire mal...

Le film commence plutôt bien avec une séquence de sauvetage assez réussie qui coutera la vie à James T. Kirk. Enfin, on se doute qu'il n'est pas réellement mort mais le premier quart d'heure est réussi et donne le tempo de ce qui va suivre. Du moins c'est ce qu'on espére car la suite de Generations va s'ingénier à nous présenter un refus du spectaculaire assez étonnant. Mis à part la destruction de l'Enterprise suivit du crash de la soucoupe (la meilleure scène du film), rien ou presque ne viendra sortir le spectateur de sa torpeur.

La rencontre programmée de Picard et Kirk était pourtant propice à une aventure épique mais le scénario choisit de faire la part belle aux réflexions sur la vie et l'humanité, symbolisés d'une part par les deux capitaines et d'autre part par l'androïde Data. Ceci est loin d'être inintéressant sur le fond mais le blabla finit par lasser le spectateur qui ne souhaite qu'une chose: que des scènes d'action pointent enfin le bout de leur nez.


Ne t'inquiète pas mon petit Malcolm, après tu pourras encore jouer dans Ken le survivant et les Visiteurs en Amérique...

Las! Le combat spatial annoncé entre un oiseau de proie Klingon et l'Enterprise qui s'annonçait prometteur (les Klingons ont un gros avantage tactique) tourne court et est expédié en une minute 30 montre en main. Dommage, d'autant plus que les adversaires sont les célèbres (et d'habitude plus coriaces) soeurs klingonnes Lursa et B'Etor.
Dommge donc, tout comme la fameuse rencontre entre les deux capitaines qui se fera finalement... dans une cuisine! Kirk se prépare tranquillement une omelette pendant que Picard essaye de le convaincre de l'aider.

Honnêtement, et même si le fond de la métaphore est intéressant, on s'attendait à autre chose. Tout comme pour la mort de Kirk, laquelle est rapidement expédiée en fin de métrage de la manière la plus anti-spectaculaire qui soit. Pour mettre fin à la vie aussi trépidante du bouillonnant capitaine de Starfleet, on aurait préféré une fin plus héroïque, à l'image de celle de Spock dans La Colère de Khan, mais il n'en sera rien. Kirk n'était finalement qu'un mortel comme les autres et Star Trek Generations nous montre bien que même les héros peuvent mourir sans artifice.


Pas vraiment comme ça qu'on imaginait la rencontre des 2 capitaines...

La réalisation de David Carson est au diapason du scénario, contemplative et un peu endormie. Le suspense n'est que rarement présent mais heureusement les quelques séquences spectaculaires sont correctement emballées. Rien de particulier à signaler à ce niveau.
Tout comme les acteurs qui sont, comme à leur habitude, très bons dans des rôles qu'ils connaissent par coeur. Signalons tout de même la performance de Malcolm MacDowell qui cabotine joyeusement mais tout en restant très crédible dans la peau du grand méchant de l'histoire. Dommage par contre que l'équipage de l'Enterprise, excepté Data, soit contraint de jouer les figurants et ne possède pas plus de quelques minutes à l'écran.

Bref, un film dans le plus pur esprit Star Trek mais dont le scénario aurait sans doute mieux convenu à un double-épisode plutôt qu'à un film sur grand écran.
Geoffrey Claustriaux

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

Autres critiques

Zombie Honeymoon

Zombie Honeymoon

Il faut bien reconnaître une chose concernant les films traitant des mort-vivants, c’est que beaucoup se ressemblent. Du coup, pour s’extraire de la masse et briller quelque peu afin d’attirer l’attention du spectateur blasé, il convient de ruser. 28 jours plus tard et ses infectés, L’armée des morts et ses zombies ultra-rapides, Shaun of the dead et son humour décapant ou encore Zombie Anonymous...
La Tour du Diable

La Tour du Diable

Une équipe d'historiens entreprend une expédition sur une île réputée maudite, suite à la découverte d'une épée antique qui pourrait cacher le tombeau d'une civilisation oubliée de tous. Mais l'île de Snape Island vient d'être le théâtre d'un terrible massacre. Le début des années 70 marque un tournant important dans le cinéma d'épouvante, avec l'apparition du gore aux Etats-Unis et du...
Episode 50

Episode 50

Des films de fantômes, il y en a une palanquée, des films inspectés sous toutes les coutures, de la comédie avec Poltergay , au drame avec Ghost , en passant bien évidemment par la case horreur avec Poltergeist ou la série des Paranormal Activity . Actuellement, la mode est au documenteur. Cela consiste à faire des films ressemblant davantage à des documentaires, des reportages, tout en y...
Dead Snow

Dead Snow

Un groupe d'étudiants en médecine se retrouve dans un petit chalet perdu dans les montagnes afin d'y passer des vacances insouciantes. Non loin de là, d'étranges disparitions s'accumulent. Depuis quelques années, le cinéma scandinave s'exporte plutôt bien, et en particulier le Septième Art norvégien. Après le troublant thriller Next Door et le slasher Cold Prey , voici donc un nouvel exemple de...
Audrey Rose

Audrey Rose

On a tendance à l’oublier, mais Anthony Hopkins a eu une carrière avant le Silence des Agneaux , et pas des moindres puisqu’il a tout de même tourné avec des pointures comme David Lynch ( Elephant Man ), Richard Attenborough ( Magic ) ou encore l’homme derrière le film qui nous occupe aujourd’hui, le grand Robert Wise. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Robert Wise c...

Dernières Actus

Découvrez les dernières sorties en salles et en DVD/Blu-ray, accompagnées de critiques pour vous guider dans vos choix. Restez informés des films en tournage, des annonces exclusives et des projets à venir. Ne manquez pas nos reportages sur les festivals, comme le BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival), où l'horreur et le fantastique sont à l'honneur.