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Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal - Critique

Près de vingt ans après sa dernière aventure, le plus célèbre aventurier du Septième Art sort de sa retraite. Malgré un certain plaisir, quasi enfantin, à retrouver l'un de nos héros préférés du grand écran, force est de constater que les légendes d'Hollywood vieillissent également.

Publié le 24 Mars 2011 par GORE MANIAC
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Extra-Terrestre

Le sémillant professeur Indiana Jones (Harrison Ford) est contacté par un jeune homme qui souhaite partir à la recherche d'un vieil ami d'Indy, disparu dans de troublantes circonstances en Amérique du Sud.

Près de vingt ans après sa dernière aventure (Indiana Jones et la Dernière Croisade), le plus célèbre aventurier du Septième Art sort donc de sa retraite.

Mais, entre le plaisir de retrouver ce personnage légendaire et le risque de gâcher le cachet de la trilogie initiale, beaucoup de fans étaient partagés.
Qu'en est il donc finalement de cette quatrième mouture ?

Tout d'abord, revenons en à l'origine du mythe, né en 1980 entre les mains du père de Star Wars, George Lucas. Avec l'aide d'un autre compère de cette saga phare de la science-fiction, Lawrence Kasdan, il élabore un aventurier rétro, dans la veine des Allan Quatermain, fleurant bon les serials d'antan.

 


Le génial Steven Spielberg aux manettes ajoute son savoir-faire à ce héros bourru et talentueux, campé avec brio par un Harrison Ford qui trouve enfin un rôle sur mesure qui manquait jusqu'ici à sa carrière.
En ajoutant décors et paysages exotiques, courses poursuites débridées et une bonne dose de second degré, Spielberg et Lucas offrent LE film d'aventures par excellence, que seules ses deux suites pourront presque égaler, permettant au personnade d'Indy d'entrer définitivement dans la légende du cinéma.

Le troisième épisode, réalisé neuf ans après l'original, semblait pouvoir clôturer à merveille cette saga culte. De temps à autre, quelques rumeurs venaient faire état d'un projet de quatrième opus, mais personne ne semblait trop y croire.
Pourtant, 19 ans après, Indy reprend du service à la surprise générale.

Faisant équipe avec son paternel précédemment, Indiana continue en famille, renouant avec son premier amour (Karen Allen) et se découvrant un fils en la personne d'un rebelle, pastiche du Fonzie de la série Happy Days et de James Dean.
Censé insuffler une nouvelle jeunesse à la série, le jeune garçon hérite malheureusement d'un héritage trop lourd pour ses frêles épaules. Révélé par le film Transformers, Shia LaBeouf ne supporte pas la comparaison avec Sean Connery, le majestueux paternel d'Indy dans le troisième volet. Dès lors, même si le tandem père-fils est sympathique, on reste un peu sur sa faim à ce sujet. De son côté, Indiana a pris quelques rides.
Conservant néanmoins son charme et son charisme, le Professeur Jones semble désormais plus à son aise derrière un bureau que dans des catacombes.

Le scénario a le mérite de jeter un regard nostalgique et ironique assez salvateur sur le mythe Jones. Là où le bât blesse, c'est qu'on peine à reconnaître Indy dans quelques situations précises.
Par exemple, durant la poursuite avec son fils en moto, il est surtout spectateur des exploits de Junior. Son univers se perd aussi un peu durant les deux scènes les plus importantes d'un métrage : le prologue et l'épilogue.
Durant l'ouverture, Jones se retrouve dans une ville test pour des essais nucléaires. Indy, avec son style, tranche avec les décorations fifties de la ville, et cette séquence sonne creux, malgré l'ingéniosité de la fuite du héros. Cette scène, ressemblant davantage à un épisode des X-Files, avec sa thématique Roswell, va se retrouver dans une conclusion frisant le ridicule, avec ces Rencontres du Troisième Type peu inspirées et maladroites dans le monde d'Indy.

 


Le happy end qui suit est quelque peu aseptisé et pourrait engendre un autre épisode qu'il vaudrait mieux éviter.

En effet, malgré un certain plaisir, quasi enfantin, à retrouver l'un de nos héros préférés du grand écran, force est de constater que les légendes d'Hollywood vieillissent également.
Sans être mauvais (ce film rivalise au moins avec les Benjamin Gates et les suites de La Momie, et dispose de quelques jolies scènes, notamment dans le cimetière), cet épisode n'était franchement pas nécessaire, et ne plaira pas à la grande majorité des fans de la saga.

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A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

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Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Réalisateur:
Sortie France:
Durée:
122 min
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