Critiques spectateurs de Dante_1984

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Baby Blood

Baby Blood

Une jeune femme sans histoire se retrouve enceinte d’un enfant à l’appétit vorace. Elle est persuadée qu’il lui parle et qu’il l’oblige à commettre des crimes pour assouvir sa soif de sang. Considéré par certains comme un petit bijou du gore français – ce qui est assez rare, il faut le reconnaître – mais pour la plupart comme une sombre fumisterie, Baby blood continue de diviser les foules et ce, presque vingt années après sa sortie. Dans un scénario mélangeant diverses influences allant du plus mémorable au plus burlesque, Baby blood ne parvient à aucun moment à trouver sa propre identité. De Rosemary’s baby à Brain dead, pour ne citer qu’eux, le mariage se veut improbable. Force est de constater que cette alchimie ne parvient à prendre consistance. Tantôt inquiétant, tantôt farfelu, l’histoire se retrouve, la plupart du temps entre deux courants d’influences du cinéma d’horreur qui se révèlent aux antipodes, du moins lorsqu’on n’est pas capable de faire des choix judicieux. Il s’en dégage du film un esprit amateuriste où la bonne humeur des uns ne fait nullement notre bonheur. Certes, Baby blood est généreux sur l’horreur pure. L’hémoglobine coule à flots, les scènes de meurtres sont prises sur le vif, mais cela paraît bien insuffisant afin de contenter le spectateur. On pourra saluer la tentative, qui restera néanmoins vaine, afin d’offrir un film d’horreur avec cette signature tellement française qui caractérise notre paysage cinématographique. Le résultat final est loin de ce que l’on pouvait espéré. En conclusion, Baby blood ne marquera pas les mémoires. Trop inégal, trop inconstant sur la durée, le film d’Alain Robak manque réellement de cachet pour qu’il fasse partie des incontournables du genre en France. Entre humour noir décalé qui ne fonctionne pas et un parti pris esthétique très, voire trop, particulier mènent Baby blood dans la catégorie des objets indéfinissables. Adulé ou détesté, une chose est certaine, Baby blood ne vous laissera pas indifférent. Et la sortie récente de sa suite n’arrangera certainement pas les choses.

5.5625

Publié le 25 Octobre 2010

Into the sun

Into the sun

Travis, un ancien agent de la CIA qui a repris du service, enquête sur les agissements de yakusa accusé d’avoir assassiné le gouverneur de Tokyo. Pour cette nouvelle production, Steven Seagal se rend au pays du soleil levant, berceau de son enfance, pour une sombre histoire mêlant mafia locale, terrorisme et affaire de la CIA. Un cocktail de prime abord séduisant, mais qui, au final, retombera aussi vite qu’un soufflet raté. Pourtant, il y avait moult idées à exploiter dans ce récit. Pourquoi pas incorporé des éléments plus ou moins véridiques de la vie de l’acteur avant qu’il ne devienne célèbre ou s’appesantir plus à même sur les coutumes très solennels du pays.

Au lieu de cela, on nous dessert un bête film d’action qui peine à trouver un rythme constant. Mis à part deux ou trois séquences de combats rapidement expédié et mal filmé, vous n’aurez droit qu’à une succession de parlotes sans intérêts. Voilà qui s’avère pour le moins décevant. Pis, l’immersion au cœur de Tokyo est entaché par de stupides erreurs de débutants, tant sur le point de vue de la mise en scène où le cinéaste lance pêle-mêle plusieurs endroits sans se soucier de la cohérence pour l’histoire, tant au niveau de la linguistique. C’est un problème pour le moins saugrenue étant donné que je n’ai pas le souvenir de l’avoir rencontré ailleurs. Je m’explique.

Nous sommes au Japon donc nous parlons le… Japonais ! (Bien, je vois que vous suivez). En partant de ce principe, nous avons droit à deux possibilités : soit on opte pour l’immersion la plus totale en choisissant de conserver la langue et en sous-titrant le film, soit on peut incorporer au départ quelques phrases de japonais et on bascule ensuite vers le français. Cela aurait été également possible, bien que ça ne soit pas le choix le plus judicieux. Or, le réalisateur choisit une toute autre solution. Il choisit de mélanger les dialogues dans les deux langues. Nous avons donc droit à des lignes en japonais. Puis, sans aucune préoccupation pour la cohésion de l’ensemble, les yakusa se mettent à parler français. Steven parle français et les japonais lui répondent en japonais comme s’il comprenait la langue et Steven enchaîne sur du japonais. C’est assez incroyable et grotesque puisque ça se révèle véritablement exaspérant pour le spectateur.

Bref, tout cela nous amène à la conclusion qu’Into the sun est un mauvais film. Plat, sans surprise, idiot de par ses approches primaires des coutumes japonaises, voilà un film qui aurait mieux de rester dans l’imagination peu fertile des scénaristes malgré un final au sabre assez jouissif, il est vrai.

4

Publié le 23 Octobre 2010

Today You Die : Double riposte

Today You Die : Double riposte

Un voleur repenti se voit offrir un emploi où il doit conduire un convoi rempli d’argent. Malheureusement pour lui, il est victime d’un coup monté et finit en prison. Avec l’aide d’un détenu, il compte s’évader et faire payer au commanditaire leur machination. Ce nouveau DTV signé Don Fauntleroy semble être un film qui compile ce qu’à pu faire ces dernières années Steven Seagal. Le bon, comme le moins bon. On passera l’histoire qui demeure sensiblement la même que dans ses autres productions, pour se concentrer sur ce qui définit Today you die. On commence par la variété des situations : course-poursuite dans un fourgon blindé, une petite incursion dans un milieu carcéral (ce qui n’est pas sans rappeler Mission Alcatraz) et une petite virée en ville à la recherche des responsables de son sort. Ainsi, tout défile assez rapidement. Le cinéaste instaure d’emblée un rythme effréné qui ne ralentira nullement en chemin. Combat, fusillades, course-poursuite, tout y passe et ce, sans laisser de temps mort. C’est nerveux, bien mené et, en tout cas, agréable à suivre. On retrouve également une petite inspiration du côté de Hors limite en allouant à Steven un comparse très gangsta. La caractérisation de son personnage n’est pas sans rappeler également les excès de colères incontrôlées d’Orin Boyd. En conclusion, Today you die est une série B d’action modeste, très classique, mais suffisamment efficace pour tenir en haleine le spectateur. A condition d’apprécier l’acteur, ne pas être trop exigeant sur une histoire à la complexité inexistante et d’aimer se détendre les neurones le temps d’une heure et demie, vous aurez droit à un moment de détente appréciable. A consommer chaud et sans modération.

6

Publié le 23 Octobre 2010

Le Secret des Sept Volcans

Le Secret des Sept Volcans

Après la mort accidentelle de leur mère, deux jumeaux partent chez leur tante et oncle. Là-bas, il croise le chemin d’un étrange individu. Rapidement, il va les informer de sa véritable nature et de l’imminence d’un cataclysme censé réveiller des géants d’un autre monde : les gargantuas. Jonathan King s’attèle au registre de la fantasy après l’inénarrable Black sheep. L’adaptation d’un roman de Maurice Gee avait déjà fait l’objet d’une adaptation, mais pour le petit écran sous forme de série télévisée dans les années 1980. Cette nouvelle mouture apporte donc son lot d’effets spéciaux à défaut de composer avec un scénario véritablement original. Une histoire qui n’innovera pas dans le genre, mais parvient, par une alchimie étrange et alambiquée, à faire référence à l’œuvre de Lovecraft (les monstres tentaculaires et les dieux endormis assimilés ici aux gargantuas, sorte de titans) tout en étant avant tout un récit candide destiné au plus jeune. De ce fait et compte tenu de sa faible durée, le cinéaste ne perd pas de temps en vaine parole. Les jumeaux sont littéralement plongés dans le vif du sujet afin d’éviter des temps morts malencontreux ou des passages inutiles. Cela fonctionne plutôt bien étant donné que l’on ne s’ennuie pas et que les séquences s’enchaînent rapidement. En revanche, là où l’on apprécie ce bouillonnement de bonnes intentions, certaines images de synthèses paraissent mal fignolées. La première scène où les sbires prennent feu subrepticement en est le parfait exemple. Toutefois, leur maquillage sous forme humain s’avère réussit. Tout comme chaque film qui nous provient de ce merveilleux pays qu’est la Nouvelle-Zélande, les panoramas sont de toutes beautés. Ce site aux 7 volcans en plein milieu d’Oakland est d’une beauté sans nom. En conclusion, Le secret des 7 volcans est un film de fantasy destiné avant tout au plus jeune de par ses propos et une histoire sans surprise. Néanmoins, les amateurs de fantasy plus âgés trouveront en lieu un divertissement honorable où une prophétie apocalyptique, ainsi que les nombreux clins d’œil à Lovecraft, lui permettront d’être un DTV à conseiller. Un film familial qui aurait gagné à être davantage plus étonnant, mais que l’on appréciera très certainement.

7.4

Publié le 22 Octobre 2010

Jack Brooks : Tueur de Monstres

Jack Brooks : Tueur de Monstres

Un plombier colérique doit faire face à un monstre séculaire, ressuscité par mégarde par son professeur de biologie. Un pitch simple, court et concis. En cette simple phrase, tout est dit ou presque sur Jack Brooks. En effet, si vous espérez trouver de l’originalité et un traitement sérieux, inutile de vous attarder sur Jack Brooks. Sincèrement, ce serait passer à côté d’un DTV d’une très bonne qualité. Car, là où l’innovation est absente, on retrouve à sa place une histoire jubilatoire de chaque instant. Un parti pris pour le grand guignolesque complètement assumé qui rappellera certaines productions de série B, voire Z d’antan. C’est drôle, sans jamais sombrer dans un humour lourdingue ou propre au teen-movie. Bien sûr, la caricature est de mise. Un héros tourmenté par son passé qui ne contrôle pas ses pulsions de colère, un professeur de chimie possédé (formidable Robert Englund, comme d’habitude), sans oublier toute la pléthore de seconds rôles singés par des acteurs convaincants. Malheureusement et cela sera sans doute le principal reproche que l’on pourra faire au film de Jon Knautz, il faut une heure pour que l’action démarre. Tout est une question de mise en place du récit et des personnages, en particulier Jack Brooks. D’un côté, on peut donc se retrouver frustrer de ne pas voir à l’écran une pléthore de monstres. D’un point de vue différent, on sent que le cinéaste veut justifier ce qui a poussé notre héros à chasser les monstres, car ils existent ! Rien de bien révolutionnaire, mais pareille exposition du passé d’un personnage ne peut vouloir dire qu’une chose : une suite. Voilà qui permettrait de s’atteler comme il se doit aux affrontements avec les monstres et de prendre la pleine mesure du potentiel qu’offre Jack Brooks. En conclusion, Jack Brooks pourrait en décevoir certain de par sa première heure où les monstres se font attendre. Toutefois, la galerie de personnages permet de contenir notre frustration pour les vingt dernières minutes complètement folles. Maintenant que l’on connaît les rudiments et les troubles psychologiques pour devenir chasseur de monstres car, apparemment, cela devient une drogue, on attend avec impatience d’autres aventures de notre ami plombier.

6.72727

Publié le 21 Octobre 2010

Un Aller pour l'enfer

Un Aller pour l'enfer

La fille de Jake Hopper, un ex-agent de la CIA, est kidnappée par un groupe de rebelles thaïlandais. Il se rend sur place afin de délivrer sa fille et sa meilleure amie de ses ravisseurs sans scrupules. Après deux navets signés Michael Oblowitz, Steven Seagal décide de prendre le large pour son prochain film. Un petit voyage en Thaïlande, voilà qui devrait être bénéfique pour l’acteur, du moins dans l’idée. En effet, si le changement de cadre (magnifique Thaïlande !) permet d’apporter un plus indéniable pour l’histoire, le fond demeure toujours le même. Steven contre le monde entier. Depuis le temps, on devrait savoir qu’on n’embête pas Steven Seagal impunément ! Alors quand on enlève sa fille, il ne faut pas s’attendre à quelques compliments de sa part ! Rien de bien neuf sous le soleil de Thaïlande donc, mais un film nettement au-dessus de ses deux précédentes productions. Bien que les ralentis soient présents à l’écran, ils ne polluent nullement l’action et, pour la plupart du temps, permettent d’appréhender un coup (par exemple les sabres qui tournoient à une vitesse où l’on ne discerne pas grand chose) ou une situation en particulier. Malgré quelques procédés désuets comme des effets de mise en scène plutôt discutables (le reflet d’un ami que l’on voit dans l’eau) ou des passages sujets à caution, l’ensemble demeure assez divertissant et homogène pour passer un agréable moment. Les chorégraphies des combats se veulent recherchées et fluides. On ne criera pas au génie, mais l’on ressent le savoir-faire des pays asiatiques en la matière. Ajoutons à cela une touche de mysticisme (très ancré dans les coutumes et le quotidien de la population locale, voir la trilogie Art of the devil pour plus de précisions) qui aurait gagné à être développé, mais qui s’incorpore parfaitement dans l’histoire. Bref, Un aller pour l’enfer contentera les amateurs de l’acteur à défaut d’innover. Des combats nerveux, ainsi que le cadre, confèrent au film des atouts indéniables pour se révéler sympathique. Rien d’inoubliable, mais divertissant.

6

Publié le 21 Octobre 2010

Battle Planet

Battle Planet

Jordan, soldat émérite de l’Alliance, se voit confier la mission de retrouver un traître sur une planète inconnue. Sur place, il perd le contact avec le QG et est confronté à la faune locale. Petite production de science-fiction de la chaîne Sy-fy, Battle planet débute par la mise en place d’un univers connu. On expose les différents intervenants dans une guerre intergalactique, les alliés, les ennemis et les enjeux qui découlent de la victoire des uns et la défaite des autres. Le procédé n’a rien de novateur et dans le cas du présent n’apporte pas nullement une réelle consistance à l’intrigue. En effet, Greg Aronowitz ne dispose pas son intrigue dans le conflit qu’il s’est appliqué à nous décrire, mais dans une guerre intestine aux objectifs obscurs. De ce fait, toute cette mythologie foisonnante, bien que peu originale, n’apporte strictement rien dans la compréhension des évènements à suivre.

Ainsi, on ressent que l’univers créé ait été bridé et ce, dès le départ. La courte durée du film 72 minutes (hors générique) n’arrange pas cet aspect sous-développé qui s’en dégage. Ainsi, on se retrouve avec moult personnages abordés et un cadre somme toute réussit en dépit du budget limité qui, ne parvienne pas à trouver une réelle profondeur. La planète multiplie les paysages en tout genre (montagne, forêt, désert…) afin que le périple de nos deux protagonistes soit varié. Cela fonctionne plutôt bien malgré la prévisibilité du scénario. Du côté des rares points originaux, plus sympathiques que véritablement novateur, on pourra citer cette combinaison dotée d’une intelligence artificielle hors-pair. Les altercations entre celle-ci et Jordan aboutissent à des situations davantage rocambolesques plutôt qu’utiles à l’intrigue, du moins pendant une majeure partie du temps. Ce qui nous amène à un autre reproche : les dialogues. Risible, pataud et sans saveur, ils égrènent maladroitement le récit. On ressent un manque d’imagination flagrant afin de combler les vides plutôt que de faire avancer l’histoire comme il se doit.

En conclusion Battle planet est typiquement le genre de production où l’on ressent des idées mais qui, au final, ne parvient pas à les exploiter convenablement. Faute de budget et de temps, on se retrouve avec un téléfilm basique, parfois beau et distrayant, mais surtout ennuyeux et convenu dans le fond. Rien de bien transcendant à se mettre sous la dent, malgré quelques qualités évidentes (le cadre, la combinaison…) qui sont beaucoup trop rares pour contrebalancer le poids avec ses défauts.

4.5

Publié le 20 Octobre 2010

Ultime Vengeance

Ultime Vengeance

Un archéologue se retrouve aux prises avec les triades chinoises lorsque celle-ci décide de se servir d’anciennes reliques de la dynastie Han pour le trafic de drogues. Lorsque sa femme meurt, il décide de partir dans une vendetta contre l’organisation criminelle. Ce cher Michael Oblowitz récidive pour notre plus grand désespoir dans une nouvelle production catastrophique. Après le sombre souvenir de L’affaire Van Haken, le réalisateur retrouve Steven Seagal pour un nouveau film d’action aux relents de navets de luxe. La question restant au demeurant : Où est passé le budget du film ? Difficile de croire que l’on est en présence d’un film ayant bénéficié de 20 millions de dollars. Toujours est-il que le réalisateur se complait dans une réalisation prétentieuse et pédante à plus d’un titre. Tout comme son précédent film, il use de ralentis sur pratiquement chaque plan. L’overdose est inéluctable. Au lieu de conférer au film, une véritable tension, on se retrouve avec un fil rouge ténu qui n’évite pas de multiples incohérences et un traitement linéaire passablement désuet. C’est bien simple, on a l’impression que Steven Seagal évolue dans les niveaux d’un jeu vidéo. La difficulté croissant à nouveau grand méchant à tuer. De ce fait, Ultime vengeance se découpe en séquences de bastonnades plus ou moins réalistes (la scène de l’homme-singe est absolument consternante de débilité), l’affrontement contre un responsable des triades et… une nouvelle expédition contre un autre responsable et ce, jusqu’à la fin du film. Un déroulement paresseux de la part des scénaristes – au nombre de trois !? – qui nous accable au plus haut point. On rajoute à cela des lignes de dialogues ineptes, une philosophie orientale édulcorée par l’improbable situation dans lequel s’empêtre ce professeur d’archéologie. Bref, Ultime vengeance se révèle d’une sombre bêtise. D’une mise en scène insupportable à la succession de scènes qui se suivent et se ressemblent, le film de Michael Oblowitz restera comme un véritable affront au bon goût. Même Steven Seagal n’est pas crédible dans ce rôle d’archéologue, adepte des arts martiaux.

5

Publié le 20 Octobre 2010

Long Weekend

Long Weekend

Remake du film éponyme de Colin Eggleston, Long weekend nous entraîne à nouveau dans les contrées inhospitalières de la nature, là où l’homme se sent humble face à ce qui l’entoure, là où l’homme prend conscience qu’il n’est pas le maître incontesté qu’il pensait être. Les illusions volent en éclats sans ménagement. La plupart du temps, le remake est synonyme de productions purement mercantiles. Des objectifs pécuniers qui n’ont pour but que de vous alléger le portefeuille de quelques billets (ou pièces) sans le moindre scrupule en remettant au « goût du jour » un classique du genre ou un film culte. Dans la majorité des cas, il s’agit de déception ou de film honnête, mais sans réelle prétention d’apporter un élément supplémentaire susceptible de porter un nouveau regard sur l’œuvre originelle. Dans le cas de Long weekend, l’initiative est un peu plus louable étant donné que le film de Colin Eggleston est passé plutôt inaperçu, surtout en France. Une relecture du film m’a donc permis de m’intéresser au film original avant de voir le-dit remake. Malgré certaines errances dans son déroulement, j’en suis ressorti avec une impression positive concernant le message écologique que fait véhiculer l’histoire.

30 ans après, Jamie Blanks (Urban legend, Mortelle Saint-Valentin…) reprend le flambeau. Point positif : Jim Caviezel est présent en tête d’affiche. Comme à son habitude, il ne déçoit nullement en s’accaparant le rôle principal, personnage antipathique au possible de par son inconscience et son irresponsabilité. Néanmoins, là où l’on est beaucoup plus tolérant avec un film original, cela passe beaucoup moins avec son remake. En principe, ce dernier est sensé gommé les erreurs de son prédécesseur, du moins en théorie. Or, Jamie Blanks réitère, mis à part quelques gadgets technologiques qui n’existait pas à l’époque (Portable, GPS…), exactement le même film. Dans ce cas, quel intérêt de revoir la même histoire ? Voilà en quoi réside toute la question et par conséquent les problèmes inhérents aux remakes. Les inconditionnels du premier film le fustigeront sans vergogne, tandis que d’autres (les plus tolérants, dont je pense faire parti) y trouveront leur compte via un périple haletant au cœur d’un environnement hostile.

Par ce biais, ce que j’ai pu évoquer dans mon avis précédent concernant la version de 1978 vaut également pour la version 2008. Peut-être est-ce une manière de mettre en avant l’inertie de la situation ou pis, sa dégradation. Alors que des voix s’élevèrent voilà déjà 30 ans, on constate avec affliction que la majeure partie de l’humanité demeure insensible au cri d’agonie de la nature. Du moment que notre petit monde tourne autour de nous, tout va pour le mieux. Un égocentrisme exacerbé au vu d’un état des lieux très préoccupants. On ne se mettra à agir que lorsqu’il sera trop tard. Tant pis pour nous, puisque nous l’aurons compris à nos dépens que le mal infligé à la nature, nous nous l’infligeons à nous-même. Un constat dépeint avec amertume, mais non moins réaliste de l’état actuel de notre point de vue général.

Bref, la version 2008 de Long weekend n’apporte pas grand chose de nouveau par rapport au film de Colin Eggleston. On trouve toujours un certain plaisir malsain à savourer les errements existentiels de ces deux êtres tourmentés. La nature revêt des apparats cruels et pernicieux pour nous faire prendre conscience de sa réelle existence, sans doute le seul moyen pour nos yeux matérialistes et cartésiens de nous éclairer. Un film à l’identique qui, même s’il n’est pas foncièrement mauvais, aurait gagné à instaurer davantage cet angoisse omnipotente si cher à la version de 1978 tout en sachant se démarquer par le biais d’un nouveau traitement. Il en ressort un remake convenable, mais limité qui trouvera certainement son public si tant est que vous soyez intéressé par la question environnementale et les promenades champêtres au cœur de la nature, ami randonneur bonsoir !

6.8

Publié le 19 Octobre 2010

Hors de portée

Hors de portée

Un ancien agent de la CIA correspond avec une jeune orpheline en Pologne. Lorsqu’il apprend qu’elle est tombée sous le joug d’un trafic d’humains destiné à la prostitution, il se rend au pays et est bien décidé à retrouver la fille en même temps que de mettre fin aux agissements de leur commanditaire. Après avoir enchaîné sur trois productions qui font partie de ces plus mauvais films (L’affaire Van Haken, Ultime vengeance et l’effroyable Clementine), Steven Seagal revient avec ce film d’action teinté d’une enquête policière en Europe de l’Est. Peu avare en parole, l’acteur laisse, en temps normal, agir son inéluctable talent pour gommer les sourires suffisants des petits malfrats qui jonchent les rues de tout pays et tout horizon. Dans le cas de Hors de portée, quelques affrontements sont bel et bien au rendez-vous bien que l’essentiel de l’histoire soit accès sur l’étroite relation entre William Lansing et la jeune Irena. Une correspondance singulière qui engendre une connivence entre les deux personnages qui l’est tout autant. Malheureusement, il est à déplorer de ne pouvoir constater le même élan de bons sentiments sur le scénario en lui-même et, à fortiori, sur ce message destiné à dénoncer le trafic humain en Europe de l’Est. Au lieu de revêtir un réel fond à son histoire, le film ne se contente simplement que de se faire succéder des séquences plus ou moins intéressantes amenant à l’inévitable confrontation finale qui brille par sa brièveté autant que par son inutile contemplation de la situation. A noter également que la bande son du film se révèle quasiment absente durant toute sa durée. Aucune ambiance de fond, ni de musique venant agrémenter ce voyage touristique pour le moins risqué en Pologne. Même s’il n’atteint pas le niveau de médiocrité des films suscités, Hors de portée est de ce genre de film que l’on oublie facilement ou qui ne fera pas parler de lui outre mesure. Une série B d’action au propos intéressant, mais trop peu développé pour permettre de prétendre à interpeller le spectateur sur un véritable problème de société.

5

Publié le 19 Octobre 2010

Long Weekend

Long Weekend

Un couple au bord de la rupture décide de partir en week-end sur la côte. Une fois sur place, les tensions s’exacerbent en même temps que la nature semble pour le moins inhospitalière à leur encontre. Sortie à la fin des années 1970, Long week-end est un métrage qui s’attèle principalement à dénoncer les actions humaines sur l’environnement. Un message écologique qui touche directement à la fibre sensible du spectateur. En effet, on y voit l’imposante présence de ces deux intrus qui n’ont pas conscience des dégâts qu’il cause autour d’eux, probablement plus occupé à se crêper le chignon. En partant de ce principe, on peut déceler toute sorte de gestes inconsidérés de la part des protagonistes. Lancé de mégots dans une zone forestière, pollution du sol par des ordures, coup de feu totalement gratuit, on écrase même un œuf d’aigle contre un arbre pour le plaisir !

Tout y passe et ce, avec une certaine véhémence à l’encontre de nos deux campeurs du dimanche. Deux êtres égoïstes, perdus qui ne parviennent pas à s’adapter à leur environnement. Ils partent du principe que c’est l’environnement qui doit s’adapter à eux et non l’inverse. Tout semblait bien engagé dans le film de Colin Eggleston, mais malheureusement, il réside un problème de taille. A force de se concentrer à mettre en exergue notre négligence, le réalisateur en oublie de faire avancer son histoire. Malgré cette présence omnipotente, la végétation, l’horizon infini de l’océan et la faune locale qui entretiennent une menace permanente, il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand chose durant la majeure partie du film. Un rythme volontairement lent qui pourra en désarçonner plus d’un.

Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, mais une fois dedans, on se repait des situations de plus en plus inquiétantes et inextricables dans lesquelles évoluent ces deux personnages antipathiques. En cela, Long week-end se démarque de la masse en ne se focalisant pas sur la menace d’une espèce en particulier. C’est l’environnement dans son ensemble qui est concerné. De ce fait, cela permet de ne pas diaboliser une espèce en particulier (au hasard, le requin ou le crocodile) pour en faire un monstre de foire stupide et impitoyable. On nous fait bien ressentir que le seul intrus à marginaliser ici, c’est l’homme et personne d’autre. L’homme est la véritable menace et non l’inverse.

En conclusion, Long week-end est un survival qui s’assume parfaitement. Malgré le manque d’intensité général, le cinéaste parvient à instaurer un climat d’oppression quasi-permanent. On s’applique à dénoncer les exactions de l’homme tout en prenant un réel plaisir à le torturer, autant physiquement que psychologiquement, dans un environnement qui n’est pas le sien, ce qui est amplement mérité. Foncièrement anticonformiste (surtout pour l’époque) sur le ton engagé qu’il prend, Long week-end est une œuvre passé totalement inaperçu en son temps. Espérons que la sortie récente de son remake lui permette de ressurgir de l’oubli.

5.33333

Publié le 16 Octobre 2010

Sous haute protection

Sous haute protection

Blessé par son propre coéquipier, Roland est contraint de quitter les forces de police. Un vieil ami ne tarde pas à le contacter afin de lui proposer d’assurer la protection de sa fille, qui est victime de tentatives d’enlèvements. Après Dangerous man, Steven Seagal et Keoni Waxman enchaîne sur un nouveau DTV. Si quelques idées ne manquaient pas à ce dernier, il fallait bien reconnaître que l’ensemble n’avait rien d’attrayant au vu de sa piètre réalisation et de son histoire peu engageante. Les craintes concernant The keeper sont donc fondées à juste titre. Toutefois, on se rend vite compte que ce nouveau film n’est pas du même acabit que son prédécesseur. Etonnamment, le rythme est beaucoup mieux géré et le scénario mieux traité, même si l’on ne criera pas au génie. Sans oublier Steven Seagal qui alterne les scènes de corps à corps et de fusillades avec vigueur. Sa fonction de garde du corps lui permet de porter les coups avant de poser les questions. Enfin, s’il en a ! Serait-ce plutôt Dangerous man qui aurait été l’accident de parcours ? Etant donné la qualité somme toute honorable de ce nouvel opus, on pourrait en douter. Le prix du sang était une très bonne surprise, on attendait donc certainement plus du film qui allait suivre, ce qui expliquerait peut-être la déception de Dangerous man. Bien qu’il s’agisse toujours de petites productions d’action au budget moindre et à l’ambition très mesuré, The keeper semble être sur cette lancée et se révèle être un cran au-dessus de la norme. N’oublions pas également l’excellente participation de l’acteur dans Machete qui, à n’en pas douter, se révèle l’un des ses meilleurs rôles de ces dernières années. En conclusion, The keeper est un divertissement très convenable. De l’action, quelques cassages de membres et surtout, un fil rouge qui permet au spectateur de ne pas s’ennuyer et de savourer ce film comme l’on déguste un paquet de chips. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux en matière de gastronomie, mais c’est un plaisir que l’on s’octroie de temps à autre. Plaisant et révélateur d’un petit regain de popularité pour Steven Seagal. En espérant que ce ne soit pas le seul fait de l’attachement que je porte à l’acteur en dépit des navets qu’il a pu commettre ces derniers temps.

7.66667

Publié le 16 Octobre 2010

Machete

Machete

Machete, ancien agent gouvernemental mexicain, est devenu un mercenaire errant dans les rues. Jusqu’au jour où il rencontre un homme lui proposant de tuer un sénateur américain raciste et corrompu. Il accepte, mais les enjeux sont loin d’être clair. Rapidement, Machete est victime d’une machination qui l’obligera à fuir, mais il est bien décidé à découvrir le fin mot de cette histoire. Tout le monde se souvient de la fameuse bande-annonce avant Planète Terreur de ce fameux Machete. Film qui, à l’époque, n’existait pas encore. C’était sans compter le passionné Robert Rodriguez qui a décidé, pour notre plus grand bonheur, d’octroyer un long-métrage à Machete. Pourtant, il ne s’agissait pas de la première apparition de Machete. Souvenez-vous de Spy kids. Machete était déjà là ! Il n’attendait que nous ! Il est également bon de savoir que Danny Trejo (cousin de Robert Rodriguez) l’a littéralement harcelé pour que le projet aboutisse ! Il est temps de parler du film en lui-même.

Dans la même veine que les films Grindhouse, Machete donne le ton dès les premières secondes sur la teneur de ce film hors-norme : une violence presque surprenante, du démembrement très académique et des bimbos légèrement vêtues. Le côté cinéma d’exploitation sur fond d’un réel problème politique concernant l’immigration aux Etats-Unis est parfaitement assumé. On se délecte de répliques surannées ou de propos aussi explicite que « Dieu te pardonne, mais je vais t’envoyer le voir » ou « Machete n’écrit pas de texto, il apporte des preuves ». Un pur régal pour ce qui sera, à n’en pas douter, le film à ne manquer sous aucun prétexte en cette fin d’année. Bien que Machete demeure grave en toute circonstance, le film, lui, ne se prend jamais au sérieux (mis à part le côté engagé sur la question de l’immigration).

La suite des festivités n’en est que plus jouissive face à ce déluge de sang et de clichés outranciers. Les interprètes, autant les bons que les méchants, sont absolument fabuleux dans leur composition. Un casting hors pair pour un film qui ne l’est pas moins. La savoureuse Michelle Rodriguez en « She », Don Johnson en milicien raciste, mais surtout Steven Seagal dans le rôle du very bad guy étonne par l’auto-dérision qu’il procure à son personnage. Cela faisait plus de huit ans que l’on ne l’avait pas vu sur grand écran après le très discutable Mission Alcatraz. Pour son grand retour, il occupe la place du méchant de service. Chose unique puisqu’il n’a jamais joué un rôle tel que celui-ci. On se dit que, peut-être l’aurait-il fait plus tôt, il n’aurait pas connu une carrière de DTV médiocre où il tenait le premier rôle. Le voir dans le rôle de Torrez, baron de la drogue, prouve qu’il peut offrir une prestation décomplexée et, pour l’occasion, caricaturale en incarnant un personnage secondaire de très bon aloi.

En conclusion, Machete réussit amplement son pari. Il s’agit d’un formidable hommage à tout un pan du cinéma underground. Attendu particulièrement par les fans, nanti d’une excellente réputation outre-Atlantique, nul doute que Machete fera moult remous dans l’hexagone. Un film d’action violent qui ne fait pas dans la finesse et qui se veut un pur régal pour nos yeux et nos oreilles. L’humour ne manque jamais sa cible, les situations se suivent et ne se ressemblent pas. C’est bien simple, on se délecte de chaque instant, que cela soit pour le faciès buriné de Danny Trejo ou les séquences hautement improbables dans lesquels il s’empêtre. On regretterait presque que le film se termine aussi vite. Mais ne vous en faites pas ! Machete reviendra ! Et ce n’est pas moi qui le dis. Comprendront ceux qui auront vu le film :)

9

Publié le 15 Octobre 2010

Altitude

Altitude

A la suite d’une avarie sévère sur leur avion, un groupe de jeunes amis se retrouve piégés dans un orage. Rapidement, ils se rendent compte que la tempête est loin d’être leur seul souci. Premier long-métrage de Kaare Andrews, Altitude est typiquement le genre de productions dont on n’attend pas grand chose et qui, au final, se révèle une excellente surprise à savourer pleinement. Malgré le sempiternel début où la bande de copains se retrouvent, l’histoire décolle rapidement vers des auspices plus cléments.

L’intégralité du récit se déroule dans les airs, à bord de ce petit aéroplane de location. En ce cas, on aurait pu craindre un rapide essoufflement dans un espace si réduit. Il n’en est rien du tout puisque le réalisateur s’amuse à instaurer moult sujets de désaccords entre les différents passagers. Ainsi, la tension monte d’un cran. Le danger d’une avarie est présent dans tous les esprits et les inquiètent au plus haut point. Soudain, une ombre fugace éclaire les nuages. Simple hallucination dû à l’altitude ? On pourrait en douter vu la teneur des évènements. Alors que la situation semble inextricable, les désaccords se métamorphosent en une âpre lutte de survie.

La réalisation s’applique à disposer les angles de caméras de façon fluide et coordonnée de manière à impliquer directement le spectateur. On a l’impression d’être le sixième passager de ce vol maudit où les éléments mêmes semblent se liguer contre eux. Mais alors que le désespoir gagne les passagers, l’innommable surgit des ténèbres alentours. La chose, tentaculaire, titanesque, cruelle, est là, parmi eux, parmi nous. Une créature tellement terrifiante qu’elle ne peut être montrée ou décrite dans son entièreté. Vous l’aurez compris, le monstre qui hante les nuages orageux est une formidable référence à l’univers lovecraftien et en particulier à Cthulhu. Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn !

Tout comme la créature de Lovecraft, la bête ne se dévoile que par le biais de subreptices plans afin de laisser planer le doute et la terreur de ce qui se terre en ces lieux. Un procédé efficace qui permet à l’imagination de s’envoler vers les affres terrifiantes de la peur et de l’innommable. Enfin, je terminerais sur un bémol de taille : le final. Si l’on pourrait discuter ou non de la réelle nécessité de montrer la bête dans son entièreté – nous avons forgé son apparence dans notre esprit, ce qui me semble bien plus terrifiant que tout ce que l’on pourrait voir – le final mi-figue mi-raisin n’était pas de circonstances. Sans dévoiler de quoi il en retourne, je soulignerai simplement que le choix du réalisateur – bien qu’ingénieux jusqu’à un certain point – laisse une incohérence plus qu’évidente à nos yeux. Il aurait été préférable d’assumer l’idée de départ plutôt que nous infliger un paradoxe temporel autrement plus convenu que ne l’est le reste du film.

En conclusion, Altitude surprend de par son ingéniosité à varier les situations, ainsi qu’à manipuler les images que l’on voit. Habile et tendu, voilà un huis-clos prenant à plus d’un titre et doté d’un budget suffisamment confortable pour nous offrir des effets spéciaux saisissant. On regrettera simplement l’introduction très conventionnelle, ainsi qu’un dénouement en complète contradiction avec l’excellente impression qui s’en dégage.

6.05882

Publié le 14 Octobre 2010

Black Dawn : dernier recours

Black Dawn : dernier recours

Après un catastrophique premier volet, l’agent Jonathan Cold revient pour une nouvelle mission. Cette fois-ci, il aura fort à faire avec des terroristes bien décider à faire exploser leur petite bombe nucléaire au centre d’une grande mégalopole américaine. Tout le monde – du moins, les personnes l’ayant vu – garde un sombre souvenir de L’affaire Van Haken véritable étron du cinéma d’action et affront à un public amateur du style de Steven Seagal. Pour cette suite, exit Michael Oblowitz et sa folie maniérée pour des ralentis à outrance et à des angles de caméras plus vomitifs qu’efficaces. A la place du piètre cinéaste, Alexander Gruszynski se met aux commandes de cette suite. Davantage cantonné à la direction photographique de films (Tremors, Richard au pays des livres magiques, The craft et Risque maximum pour les plus connus), il s’agit de ses premiers pas dans la réalisation. D’emblée, on peut souffler sur une réalisation sobre et sans fioritures. La rupture avec le travail de son prédécesseur est frappante. Certes, ce n’est pas du grand art, mais au moins le réalisateur se concentre davantage sur l’action en elle-même plutôt que sur d’exaspérants effets de mise en scène prétentieux et désuets. Le récit, bien que classique sur le fond, se révèle également moins confus. On décèlera quelques imperfections ça et là, mais globalement on est bien au-dessus du scénario alambiqué et « je-m’en-foutiste » de L’affaire Van Haken. Ajoutons à cela une brochette de second couteau potable et l’on obtient ce qu’aurait dû être la première aventure de Jonathan Cold : une série B d’action rythmée, nerveuse et surtout, distrayante. Bref, Black dawn parvient sans le moindre mal à tirer un trait sur le catastrophique film de Michael Oblowitz. Davantage académique sur la forme, moins poussif dans son déroulement, voilà un DTV somme toute honorable qui ravira les amateurs de Steven Seagal.

6

Publié le 14 Octobre 2010

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