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Arrow - Critique

Une série sympathique, mais qui n'offre aucun sursaut.
Publié le 27 Septembre 2013 par AqME
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Adaptation de bande dessinée
Il était un temps où les super-héros, avant l'avènement du cinéma, était prolifique sur nos petits écrans de télévision. J'outrepasserai les éternels sagas de Batman en collant moulant ou encore les sympathiques Flash Gordon de la belle époque, mais il faut croire que les super-héros n'ont jamais disparu de nos écrans cathodiques. Enfin, surtout chez DC Comics, qui a su implanter rapidement ses personnages mythiques dans la culture populaire. Superman a aussi eu un traitement de faveur avec Loïs et Clarke puis plus récemment Smallville. Aujourd'hui, c'est un nouveau super-héros qui nous intéresse et sûrement pas le plus connu de tous, car il s'agit du Green Arrow. Sorte de Robin des Bois moderne, il vole aux riches et aux malfrats pour empêcher la gangrène de se propager dans sa ville. Alors que réserve cette série, qui a fait un carton aux States et dont les critiques sont plutôt unanimes quant à sa qualité ? Et bien autant le dire de suite, c'est assez moyen en fait. Vous voulez savoir pourquoi ? Il suffit de lire la suite, qui narre nos pérégrinations au sein de Starling City.


Je vais te planter mon couteau dans l'½il à défaut d'avoir trouvé ton cul !

L'histoire est assez bateau et concerne beaucoup de super-héros. C'est d'ailleurs le plus gros défaut de cette série, à mes yeux, puisqu'elle reprend tous les poncifs du genre, ne proposant finalement pas grand-chose de neuf. Par contre, le plus gros intérêt, c'est de proposer une narration qui semble très longue, des débuts du super-héros, de la formation de son équipe, jusqu'à l'apparition de grands méchants. Ainsi, on va voir les erreurs qu'il va commettre mais aussi ses coups d'éclat et ses réflexions sur ses actes. Pour la petite histoire, on rencontre donc Oliver Queen, qui a vécu 5 ans sur une île dans la mer du nord de Chine suite au naufrage du yacht de son père. Avant de mourir, ce dernier lui donne un carnet avec des noms à l'intérieur, lui demandant de réparer ses erreurs et ses péchés envers la ville de Starling City.

Durant toute la première saison, on va voir sa vie sur l'île et ses débuts en tant que justicier. Si l'intention est louable, cela sent quand même la série à rallonge, histoire de gagner plein de sous. On va donc suivre les errances de ce nouveau justicier et on voit que les scénaristes ne se sont pas trop cassés la tête. En effet, tout cela emprunte à Batman, avec un jeune homme qui recherche celui qui lui a sauvé la vie pour lui rendre service en retour, ou encore l'amoureuse déchue qui devient méchante (vous ne voyez pas le rapport entre Robin et Catwoman ?). On trouvera aussi un triangle amoureux entre le justicier, son meilleur ami et son ex, chose qui rappelle étrangement Spiderman et la dualité entre MJ, Peter Parker et Harry Osborne. Du coup, quand on part avec ces références dans la tête, difficile de trouver quoique ce soit d'original à la série. D'ailleurs, on retrouvera le schéma qui a fait le succès de Smallville, avec des amourettes à deux balles et des méchants peu charismatiques.


Mais la série n'a pas que des défauts. En effet, les passages sur l'île sont beaucoup plus adultes et font moins dans le délit adolescent. Même s'ils cassent le rythme de la saga, c'est bien dans ces passages que l'on trouve un poil d'originalité, entre des personnages mystérieux, un apprentissage à la survie et à la bagarre et des mercenaires voulant ruiner l'économie chinoise. On peut aussi citer, mais juste citer, on ne va pas spoiler la série, la fin, qui réserve son lot de bonnes surprises, rendant la saga plus adulte et annonçant très clairement une seconde saison. On peut même dire que cet ultime épisode sauve la saison qui s'est annoncée très classique et parfois un peu chiante. Par contre, on pestera contre des méchants peu charismatiques, à l'instar du grand méchant qui n'est pas très agréable et bien souvent, ce sont les méchants qui font le super-héros. Du coup, aucun ne retiendra notre attention, et cela sera un petit coup pour le Green Arrow. Même le chef des mercenaires sur l'île parait bien pâle et seul le méchant avec un masque bicolore semble susceptible de créer un engouement, mais malheureusement, ce ne sera pas le cas.

Au niveau du casting, on retrouve tout ce qui m'énerve profondément dans les productions actuelles. Ils sont tous beaux, ils sont tous musclés, elles ont toutes de jolis petits culs et même les vieux continuent à être jeunes. C'est très énervant et cela ne représente pas du tout la majorité de la population. D'autant plus qu'hormis la barbe de deux jours du héros, les imberbes sont de mises ! Stephen Amell, déjà vu dans Les Experts ou encore Private Practice, tient son premier grand rôle et il le joue assez bien. On s'attache assez vite à son personnage sans qu'il soit désagréable. Le seul gros problème, c'est qu'il n'est pas ultra charismatique et ne laisse pas une trace indélébile. Katie Cassidy joue son jeune ex/ future petite amie et c'est vrai qu'elle possède des atouts de charme, mais bon dieu qu'elle est cruche et énervante dans cette série ! Au moins, dans Les Griffes de la Nuit le remake, elle fermait vite sa gueule ! Son père, l'inspecteur de police dans la série et incarné par Paul Blackthorne est très mauvais et on ne croit pas une seule seconde à son rôle ! Par contre, il y a de bonnes nouvelles comme la présence de David Ramsay dans le rôle de l'acolyte du justicier, qui est une sorte de calmant et de mentor et il le joue à merveille. Mais mon gros coup de c½ur provient de l'actrice Emily Bett Rickards, un atout charme indéniable, drôle et profondément touchante dans son rôle de pirate informatique. Néanmoins, John Barrowman, incarnant le grand méchant de la saison n'est pas très charismatique lui aussi.


Les gays en auront pour leurs mirettes !

Au final, Arrow se révèle une série comme une autre qui ne réveillera que les jeunes adolescents et adolescentes qui n'ont pas connu les super-héros d'antan et pour qui le scénario révèlera quelques surprises. Pour les autres, il s'agit d'une série sympathique mais qui n'aura aucun sursaut, sauf sur la dernière scène du dernier épisode. Bref, une série qui, je trouve, ne mérite pas tout le tapage qu'il y a autour, surtout qu'elle n'est pas du tout, mais pas du tout irrévérencieuse et dénonciatrice… à l'instar d'autres séries beaucoup mieux comme Sons of Anarchy ou Breaking Bad !

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Arrow
Réalisateur:
Durée:
45 min par épisode
7.66667
Moyenne : 7.7 (3 votes)

CW - Arrow - Trailer

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The ultimate disaster... The world is covered in ice
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