Voir la fiche complète du film : Bates Motel (Tucker Gates, Ed Bianchi - 2013)

Bates Motel : Saison 1 - Critique

Suite à la mort de son époux, Norma Bates, accompagnée de son fils, emménage dans une nouvelle ville, bien décidée à oublier ce drame. Au final, Bates Motel devrait trouver son public, en permettant même aux non-initiés de découvrir l'univers de Norman.

Publié le 8 Octobre 2014 par GORE MANIAC
Voir la fiche de Bates Motel
7

Suite à la mort troublante de son époux, Norma Bates, accompagnée de son fils Norman, emménage dans une nouvelle ville, bien décidée à oublier ce drame. Rachetant un motel délabré, elle comprend rapidement qu'elle n'est pas la bienvenue en ville.

Haut monument cinématographique, la franchise des Psychose passe sur le petit écran à l'occasion d'une évocation de la jeunesse de Norman, et de sa relation si particulière entretenue avec sa mère. A tort ou à raison ?

Survolés dans le quatrième volet de la saga (durant les flash-backs d'un Norman vieillissant), ces sentiments troubles et conflictuels deviennent la pierre angulaire de cette série, composée pour le moment de deux courtes saisons de dix épisodes chacune (une troisième est en préparation).

Pour le fin connaisseur de la célèbre saga, la jeunesse de notre cher Norman devrait se situer dans les années 40, si l'on suppose qu'il avait la trentaine dans le film culte d'Alfred Hitchcock. Première surprise, après une scène d'introduction faisant illusion durant le premier épisode (la vieille voiture, le visuel respecté du motel et de la grande demeure située juste derrière), l'arrivée des futures camarades de classe de Norman (avec cabriolet flambant neuf et téléphones portables) sonne comme un crime de lèse-majesté difficilement pardonnable ! On se demande alors si ce pauvre Norman ne va pas se présenter comme délégué de classe ou rentrer complètement stone d'une rave party !


Heureusement, cette liberté prise avec les personnages imaginés par l'écrivain Robert Bloch sera la plus flagrante, et la plus discutable. Sans doute imposée par une logique économique évidente, cette transposition de l'univers de Norman au XXIe siècle permet également de creuser encore davantage l'isolement de ce dernier, perdu au coeur de collégiens pensant surtout à faire la fête. L'important était de conserver l'aura trouble de Norman, son inadaptabilité chronique, tout en tentant de mettre ses névroses au goût du jour, afin de dépoussiérer le mythe.

Bien évidemment, la tâche la plus relevée consistait à dessiner une nouvelle silhouette à Norman. Révélé par deux films destinés à un jeune public (Arthur et les Minimoys, Charlie et la Chocolaterie), Freddie Highmore ne semblait pas, à première vue, capable d'endosser le costume du funeste psychopathe. Pourtant, force est de constater qu'il incarne à merveille ce Norman adolescent, encore pétri de bonnes intentions et de peurs enfantines, couvé par sa mère, attachant, mais déjà victime de ses fameuses "absences". Au fil des épisodes, on en apprend davantage sur les origines du mal qui le ronge.

Face à lui, l'autre personnage central de la série est celui de Norma Bates. Enigmatique, parfois fragile, souvent forte et imprévisible, elle attise autant les haines et la jalousie que la pitié et l'indulgence. Vera Farmiga reste à n'en point douter l'atout phare du Bates Motel. Véritable révélation d'un excellent casting, elle hantera longtemps les esprits des fans ultimes de la saga, qui espéraient tant voir un jour un décryptage digne de ce nom de la mère de l'un des plus charismatiques tueurs du Septième Art. Vera Farmiga offre de multiples facettes à une femme marquée par les épreuves, passant d'un rôle de bourreau à celui de victime avec une belle virtuosité, tour à tour désirable, manipulatrice et folle à lier.


La présence d'un demi-frère octroyé à Norman participe à une profusion d'intrigues secondaires qui ont le mérite d'opposer la famille Bates à de savoureux personnages secondaires, pimentant la série avec un certain succès, au sein d'une ville baignant dans le péché.

Au final, Bates Motel devrait trouver son public, en permettant même aux non-initiés de découvrir l'univers de Norman, à condition de mettre de côté, pour les fanatiques de la franchise, les quelques libertés scénaristiques prises initialement par les créateurs de la série.

Portrait de GORE MANIAC

A propos de l'auteur : GORE MANIAC

J'essaie de partager ma passion pour un cinéma méconnu, mais qui mérite incontestablement qu'on s'y arrête !

Autres critiques

Vampire academy

Vampire academy

Lorsque l’on adapte un best-seller dans lequel il est question d’adolescents et de vampires, on aurait peut-être, à tort ou à raison, vite fait de le ranger aux côtés de Twilight ou Vampire diaries . Le succès de la franchise n’ayant rien à envier à Harry Potter , la littérature a développé tout un pan d’histoires que les amateurs (et amatrices) dévorent avec passion. À ce jour, Vampire academy...
Amityville

Amityville

Si les remakes ont toujours fait partie du modèle hollywoodien, les années 2000 ont connu un recyclage effréné de productions emblématiques. Après le succès mérité du Massacre à la tronçonneuse de Marcus Nispel, le cinéma de genre a particulièrement été impacté. Bien que sa notoriété soit restée dans les mémoires pour les affaires DeFeo et Lutz, le cas Amityville a été progressivement dénaturé au...
Amityville 3D : Le démon

Amityville 3D : Le démon

Alors que les années 1980 sont particulièrement plébiscitées pour mettre des figures emblématiques du slasher sur le devant de la scène, la saga Amityville se poursuit d’une manière plus ou moins régulière. Cela vaut autant pour la sortie des films respectifs que pour leur constance qualitative. Bien qu’il soit toujours possible d’émettre des réserves sur la véracité des faits,...
Mountain Fever

Mountain Fever

Au même titre que les invasions aliens sont prisées des productions de science-fiction, la crainte d’une pandémie mondiale fait les choux gras des films catastrophe. Qu’il s’agisse d’une maladie fulgurante ou d’un virus transformant la population en «zombie», le sujet permet d’extrapoler le devenir de la société et, plus intimement, le comportement...
Zombie Honeymoon

Zombie Honeymoon

Il faut bien reconnaître une chose concernant les films traitant des mort-vivants, c’est que beaucoup se ressemblent. Du coup, pour s’extraire de la masse et briller quelque peu afin d’attirer l’attention du spectateur blasé, il convient de ruser. 28 jours plus tard et ses infectés, L’armée des morts et ses zombies ultra-rapides, Shaun of the dead et son humour décapant ou encore Zombie Anonymous...
Bates Motel
Réalisateur:
Durée:
50 x 45 min
7.33333
Moyenne : 7.3 (6 votes)
Top 10

Les meilleurs films
de maisons hantées

À découvrir

Devinez le film par sa tagline :

All she wanted was a happy family... and a pink bow saw
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !