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Battlefield Earth : Terre champ de bataille - Critique

Un scénario de SF classique mais bourré de trous béants et mis en images par l'une des pires réalisations jamais vue...
Publié le 1 Janvier 2008 par Geoffrey
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Adaptations de romans ou de nouvelles Extra-Terrestre
Adapté d'un roman de L. Ron Hubbard, grand gourou des scientologues, Battlefield Earth nous raconte comment les humains se sont libérés du joug de terribles envahisseurs extra-terrestres: les Psyklos. Le scénario, bien que très classique, aurait pu donner quelque chose de potable mais c'était sans compter sur Roger Christian qui signe avec ce film l'une des pires réalisations jamais vue au cinéma.


Notre sympathique (hum!) héros...

L'histoire donc nous narre les péripéties de Jonnie, un jeune homme qui va s'ériger en meneur d'hommes et en sauveur de l'humanité, rien de moins. Le scénario, bien que comportant des lacunes béantes, était propice à un sympathique film de SF à grand spectacle. Une BD sur grand écran en quelque sorte, comme avait pu l'être Independance Day qui ne brillait pas non plus par l'intelligence de son scénario mais qui était tout de même fort divertissant.

Malheureusement, là où Roland Emmerich parvenait à rythmer son film et à nous embarquer dans l'histoire, Roger Christian échoue lamentablement. Sa réalisation est proprement affreuse. TOUS les plans de Battlefield Earth sont penchés dans un sens où dans l'autre, sans exception ou presque! En résulte tout simplement un film qui donne le mal de mer et que l'on a plus envie de regarder. Que la caméra choisisse des cadrages originaux dans les scènes d'action, pourquoi pas, mais dans des scènes aussi banales que les dialogues, c'est tout bonnement hideux.

Mais ce n'est pas tout! Roger Christian venait apparemment de découvrir la fonction "ralenti" sur son banc de montage et a décidé de nous en mettre partout tout le temps. Un exemple édifiant: au début du film, le héros traverse une vitre. Cette scène nous sera montrée sous cinq ou six angles différents et complètement au ralenti. Inutile de préciser que c'est du ridicule le plus épais!


Une scène d'action...penchée

Le scénario quant à lui, se laisse suivre agréablement mais dès que l'on gratte un peu, ça devient un vrai n'importe quoi. Il se passe beaucoup de choses mais on ne nous en donne jamais l'explication et c'est un peu frustrant. Par exemple, Pourquoi Travolta donne-t-il au héros tout ce qu'il a besoin de savoir pour gagner? Au début, contre qui le héros veut-il aller se battre puisqu'ils ne sont même pas sûrs que les Psyklos existent? Comment le héros a-t-il eu les cartes des USA? On en passe et des meilleurs.

Et comme si tout celà ne suffisait pas, les choix esthétiques du film doivent compter parmi les plus moches du septième art. A l'instar du costume de Halle berry dans le Catwoman de Pitof, comment quelqu'un a-t-il pu croire que l'allure des Psyklos serait crédible et impressionnante à l'écran? Car ces fameux envahisseurs, ils ressemblent à ça:


Remarquez la proémincence de leur entrejambe...

Même avec toute la bonne volonté du monde, chacune de leur apparition provoque soit la consternation, soit un bon gros fou rire. Et les acteurs qui les incarnent ne sont pas en reste. Forrest Whitaker doit sans doute se rendre compte du fiasco dans lequel il joue car il interprète son personnage avec la vivacité d'une endive. A contrario, John Travolta a l'air de beaucoup s'amuser et en profite pour en rajouter des tonnes dans le registre de la grimace. Sa prestation vaut assurément le coup d'œil.
Le héros personnifié par Barry Pepper est lui tellement antipathique qu'on n'a même pas envie qu'il réussisse sa mission, c'est dire.


S'il n'y avait qu'un plan pour résumer la laideur du film, ce serait celui-ci....

Enfin bref, pour résumer, nous avons donc ici un magnifique navet de SF qui fait mal aux yeux et à la tête à cause de sa réalisation penchée et de sa laideur esthétique. A éviter de toute urgence, sauf pour vous marrer un bon coup.
Geoffrey Claustriaux

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A propos de l'auteur : Geoffrey

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