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Labyrinthe - Critique

Le mix improbable entre la pop de David Bowie, les marionnettes de Jim Henson et l'heroic fantasy se révèle sans surprise assez indigeste. Mieux vaut se tourner vers Dark Crystal, le vrai chef-d'œuvre d'Henson...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Le moins que l'on puisse dire avec Labyrinth c'est qu'on est loin de Dark Crystal, pourtant réalisé par le même Jim Henson (le papa des Muppets pour ceux qui l'ignoreraient encore)... Il faut dire qu'avec George Lucas en producteur (on se souvient de son "mémorable" Howard the Duck), David Bowie en sorcier-drag queen propulsé Roi des Goblins (!) au jeu d'acteur assez approximatif et un scénario beaucoup trop mince, la partie n'était pas gagnée d'avance. Et c'est vraiment dommage car on ne peut pas dire qu'il n'y avait pas de véritable potentiel. Même si le postulat de base et les personnages sont tous sauf originaux (la fillette incomprise qui se réfugie dans un monde imaginaire, les parents à l'ouest...), l'ensemble aurait pu être léger mais appréciable. Encore aurait-il fallut mettre un peu plus d'enjeux dans l'intrigue et ne pas tout miser sur le nom d'Henson et de Bowie sur l'affiche du film...

Labyrinth se résume tout simplement en une ligne : une jeune fille, Sarah (Jennifer Connelly) invoque sans le savoir le Roi des Gnomes pour qu'il emporte loin d'elle son petit frère un brin trop braillard à son goût. Mais comme elle l'aime bien quand même son petit frangin, elle décide de le retrouver. Sarah doit pour cela traverser le labyrinthe de Jareth (David Bowie), impayable Roi des Goblins avant que ce dernier ne transforme le petit frère en Gnome... Mais elle ne sera pas seule dans son périple et fera la connaissance d'êtres extraordinaires...

Sans les effets-spéciaux d'Henson et son équipe ainsi que leurs marionnettes, Labyrinth serait bien fade. En effet, à défaut de pouvoir s'intéresser aux personnages de l'intrigue, on est contraint de s'attarder sur ce qui les entoure. Les décors sont superbes et auraient mérité une mise en scène plus inspirée pour les rendre encore plus impressionnants et les mettre en valeur. Les yeux étant "rassasiés", passons à un autre sens mis à profit avec n'importe quel film : l'ouïe. Alors là, je préfère vous prévenir à l'avance, si vous ne supportez pas la musique de David Bowie ou sa voix ou le bonhomme tout simplement, il est inutile de vous lancer dans la vision du film. En effet, l'artiste (que l'auteur de ces lignes apprécie de temps à autres) pousse la chansonnette à plusieurs reprises dans le film. Le "hic" c'est que les chansons ne figurent pas parmi les meilleures de son auteur. Alors, David Bowie, sa coupe blonde en pétard, son maquillage de drag queen et son costume noir ringard qui chante de la pop entourée de pleins de petites marionnettes hideuses... Cela ressemble à tout ce que l'on veut sauf à de l'heroic fantasy !

Bref, Labyrinth est un film assez décevant qui ne plaira même pas aux enfants (à moins qu'ils ne soient fans de David Bowie !). On ressort de la vision du film avec une impression un peu désagréable d'avoir perdu son temps. Malgré de grands noms au générique du film, la somme de tous ces talents n'aura pas abouti à quelque chose de vraiment concret ni de véritablement construit.

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Labyrinthe
Réalisateur:
Durée:
101 min.
6.76923
Moyenne : 6.8 (13 votes)

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