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Predator - Critique

C'est simple, c'est direct et ultra-efficace. En un mot : culte.

Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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La jungle au cinéma : quand la nature devient un cauchemar Invisibilité Extra-Terrestre

Après la disparition d'une équipe de marines dans une jungle amazonienne, une équipe de secours est envoyée sur place pour tenter de récupérer les membres du bataillon de marines, ainsi que d'éminents politiciens. Mais lorsque l'équipe du major Dutch (Arnold Schwarzenegger) arrive sur les lieux du crash de l'hélicoptère, l'unité spéciale découvre des cadavres atrocement mutilés. Une force invisible va alors s'attaquer à l'unité et les décimer un par un...

La carrière de John Mc Tiernan débute en 1986 avec la sortie de son premier film, Nomads. Pas une franche réussite mais un début prometteur. Lorsqu'il lâche en 1987 son Predator, le succès est tout de suite au rendez-vous.

Il faut dire que le film de Mc Tiernan est sacrément efficace. Le réalisateur ne fait pas dans la dentelle et ne lésine pas sur les séquences fortes (voir le débarquement de l'unité dans le petit village des résistants). Mc Tiernan ne s'est pas trompé en casant Arnold Schwarzenegger dans le rôle du major Dutch. Arnold avait déjà à son actif des rôles solides : Conan Le Barbare (John Milius/1982), The Terminator (James Cameron/1984), Commando (Mark L. Lester/1985). Dans Predator, il est parfaitement dans son élement et incarne à la perfection le militaire droit, honnête, luttant dans un premier temps pour sauver ses pairs avant de lutter pour sa propre survie face à un redoutable adversaire...

L'un des grands atouts du métrage réside dans la créature qu'il nous présente. Si, dans un premier temps, ses apparitions se font discrètes, au fur et à mesure que l'intrigue progresse, sa présence à l'écran prend de l'ampleur. Le spectateur s'intéresse alors de plus en plus aux origines de cette créature. C'est alors que le spectateur attend la "révélation finale", à savoir d'où vient ce monstre et quelles sont les raisons qui le poussent à tuer ? Je n'en dirai pas davantage car si vous n'avez pas vu le film, je ne voudrais pas vous gâcher tout le plaisir.

Evoquons à présent quelques instants les effets spéciaux du film. Si l'on s'attarde au casting du film au niveau des "Special Effects", on retrouve quelques "grands" de la profession : Howard Berger et Robert Kurtzman de chez KNB Effects Group (Le jour des morts-vivants, Evil Dead II, Une Nuit en Enfer entre autres), Screaming Mad George (Society, Re-Animator II, Faust) un fidèle du réalisateur Brian Yuzna... C'est à ces personnes que l'on doit la créature du film, avec son look un peu "rasta", ses armes "high-tech" et sa combinaison originale. On retrouve également Joel Hynek au poste de superviseur des effets spéciaux visuels. A noter que ce dernier à travailler sur Predator II, Judge Dredd, L'Effaceur, Le 13ième Guerrier ou encore Rollerball et xXx. Des effets spéciaux globalement soignés et de bonne facture.

Mais le film ne se résume pas à un jeu du chat et de la souris entre des marines et une créature féroce. On peut également voir le film comme une réflexion sur l'homme. A ce titre, un passage assez significatif est celui de la préparation au combat de Dutch, après sa première confrontation (et défaite) contre le prédateur. Le major Dutch se retrouve sans armes face à un enemi qui n'est pas en reste de ce côté-là. Dutch va devoir retrouver un certain côté primitif (celui de l'homme) et se servir de ce que la nature veut bien lui mettre à disposition pour vaincre le démon tapit dans la forêt, et se fabriquer un nouvel arsenal pour venir à bout de la créature. Une créature qui, finalement, se séparera de ses armes pour un combat "mano à mano" de toute beauté...

Un autre aspect intéressant du film se situe au niveau de la réalisation, et plus particulièrement des plans de la jungle. John Mc Tiernan filme cet environnement naturel comme aucun autre avant lui. La forêt devient un personnage à part entière dans le film dans le sens où elle intervient de manière implicite. En effet, elle "couvre" la créature. Cette dernière utilise la forêt comme terrain de chasse mais aussi comme cachette. John Mc Tiernan est aussi à l'aise dans les séquences d'exposition que dans les pures séquences d'action. Le réalisateur joue également beaucoup dans la première partie du film avec la "thermo-vision" du prédateur de manière très efficace.
Sans oublier la partition du compositeur Alan Silvestri. La musique est tout simplement sublime et colle parfaitement à l'action et au décor du film. Alan Silvestri, à qui l'on doit également la musique et le thème reconnaissable entre mille de la trilogie des Retour vers le futur de Robert Zemeckis...

Au final, nous avons là un excellent film d'action/SF qui a acquis un statut de film culte pour certains. Sans nul doute l'un des meilleurs films de Schwarzie et de Mc Tiernan. Un must !

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