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Skull - Critique

Une suite d'un meilleur niveau que son prédécesseur, mais qui ne parvient toujours pas à la cheville des cadors du genre.

Publié le 23 Février 2014 par Geoffrey
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Si l'on ôtait les effets gores très réussis et le look ultra-classe du tueur, à mi-chemin entre Hitman et Skeletor, Laid to Rest premier du nom n'était finalement qu'un slasher très banal, en outre desservi par une réalisation parfois bancale. Il semblerait que Robert Hall en ait eu pleinement conscience puisqu'à l'occasion de cette suite, il a décidé de revoir sa copie et de proposer à son public une histoire bien plus ambitieuse.

Le titre annonce la couleur : ChromeSkull : Laid to Rest 2. Cette fois, l'accent sera mis sur le tueur et sur l'organisation qui se cache dans son ombre. Une idée qui n'est pas sans rappeler le point de vue adopté par Hostel : Chapitre 2 et qui va permettre à Robert Hall d'étoffer la mythologie autour de son tueur high-tech.


Coucou les petits nenfants. Devinez qui est de retour ?

La vision du premier Laid to Rest n'est pas indispensable pour suivre sa séquelle, d'autant plus qu'un rapide flash-back vient nous remettre en mémoire les éléments à savoir, mais elle n'en demeure pas moins fortement conseillée pour pouvoir en profiter pleinement. Il faut que dire que l'histoire commence pile là où se terminait le volet précédent : la prostituée est parvenue à s'échapper et ChromeSkull gît presque mort, le visage rongé par un produit chimique, sur le sol de la supérette. C'est à ce moment que surgissent les membres d'une organisation secrète, lesquels vont tout faire pour le maintenir en vie.

À l'image d'Hostel 2 (encore lui), l'arc narratif commencé dans le premier opus est rapidement clôturé pour permettre au scénario de passer à autre chose. Cette autre chose, ce sont les coulisses de l'organisation que dirige Chromeskull. Si Laid To Rest ne racontait strictement rien, sa suite essaye donc d'apporter quelques éléments de réponse sur les agissements du tueur. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas déflorer le suspense, mais sachez tout de même que le voile ne sera pas levé sur toutes les zones d'ombre et que de nombreuses interrogations resteront en suspens en attendant l'inévitable Laid to Rest 3.


Il paraît que ce couteau, il l'a eu à l'oeil...

Artisan chevronné en matière de maquillages sanglants, Robert Hall n'a malheureusement pas le même talent une caméra à la main. Si ses effets sanguinolents old school font toujours autant sensation (mort aux CGI !), sa réalisation peine parfois à restituer l'ambiance poisseuse et la tension nécessaires à l'histoire, comme on avait déjà pu le remarquer dans le premier Laid to Rest.

Dans ChromeSkull : Laid to Rest 2, ce défaut est particulièrement flagrant lors du climax final. Alors que les morts s'enchaînent, que les héros sont pris au piège et que la montre tourne, le tensiomètre reste désespérément à zéro. C'est d'autant plus dommage que le scénario mettait en scène (attention, micro-spoiler) une confrontation entre deux ChromeSkull. Las ! Le combat tourne court et laisse la désagréable sensation d'avoir manqué une belle occasion de secouer un peu le monde formaté des slasher-movies.


Craquera ? Craquera pas ?

Tourné dans une poignée de décors, ChromeSkull : Laid To Rest 2 ne parvient pas malheureusement toujours à garder son rythme de croisière et connaît quelques creux. La faute en revient à un script ambitieux, mais pas toujours bien développé. Par exemple, toute la partie du film qui dépeint l'enquête de la police se suit avec un ennui poli.
À contrario, les aventures de ChromeSkull et de ses subordonnés, incarnés par Brian Austin Green et Danielle Harris retiennent toute l'attention, surtout que le premier incarne avec justesse un personnage étonnant. On est loin de Beverly Hills.
Danielle, quant à elle, n'a qu'un rôle très mineur, mais celui-ci pourrait bien s'étoffer par la suite. Si suite il y a, bien entendu...


Le bondage, c'est pas pour les chochottes !

Sous le masque de ChromeSkull, on retrouve le très bon Nick Principe qui avait déjà donné vie au tueur dans le premier opus. Un choix logique tant le charisme suinte de ce personnage pourtant muet, et Dieu sait que ce n'est pas toujours le cas. Il suffit de revoir les différentes incarnations de Jason Voorhees pour s'en convaincre.

Le film se conclut sur une image surprenante et laissant augurer d'un troisième volet qui, pour le coup, s'annonce foutrement excitant. Espérons que Robert Hall ne tarde pas trop à le mettre en chantier.

P.S. : Ne ratez surtout pas la séquence post-générique !

Portrait de Geoffrey

A propos de l'auteur : Geoffrey

Comme d'autres (notamment Max et Dante_1984), je venais régulièrement sur Horreur.net en tant que lecteur, et après avoir envoyé quelques critiques à Laurent, le webmaster, j'ai pu intégrer le staff début 2006. Depuis, mes fonctions ont peu à peu pris de l'ampleur.

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