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The Dark Knight: Le Chevalier Noir - Critique

Christopher Nolan place la barre de plus en plus haute. Le film brille de par sa mise en scène plus maîtrisée par rapport au précédent film et son casting remarquable. Mention spéciale à Heath Ledger qui campe un Joker brillant de folie et à Aaron Eckhart pour son interprétation impeccable d'Harvey Dent/Double-Face. On en redemande...

Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Films avec des clowns maléfiques Adaptation de bande dessinée

La presse semble unanime pour proclamer haut et fort que la très attendue suite au non moins très bon Batman Begins de Christopher Nolan est une franche réussite. Certains critiques n'hésitent pas à employer le terme de chef-d'oeuvre. Sans aller jusque là, The Dark Knight se révèle en effet un très bon film qui n'a aucun mal à se hisser au niveau de son prédecesseur. Et puisque Nolan a pris son temps dans Batman Begins pour nous présenter la naissance de l'homme chauve-souris, bien loin des néons fluos des films de Schumacher, il rentre dans le vif du sujet d'entrée de jeu dans cette suite et ne mets que quelques minutes à peine pour nous dévoiler le visage machiavélique d'une des grandes réussites du film : le fameux Joker, incarné avec brio par un Heath Ledger qui n'aura pas eu le temps de connaître la carrière qu'il aurait du avoir...

Gotham City. Batman (Christian Bale) est toujours à l'affût des faits et gestes de la mafia dirigé par Salvatore Maroni (cette vieille trogne d'Eric Roberts!). Mais la montée du talentueux procureur Harvey Dent (Aaron Eckhart, vu dans Paycheck notament) représente une menace supplémentaire pour la mafia. Cette dernière est bientôt contactée par un étrange individu au visage maquillé tel un clown qui se fait appeler le "Joker" (Heath Ledger). Celui-ci leur propose ses services afin d'éliminer Batman...

L'intrigue de The Dark Knight se révèle beaucoup plus complexe et malgré la présence de deux méchants (le Joker et Double-Face), les frères Nolan parviennent à gérer des situations et des personnages aussi nombreux que complexes. Un second visionnage du film ne sera quand même pas du luxe pour en cerner tous les rouages. Visuellement, le film de Nolan se révèle parfois un peu déroutant. Certains choix au niveau des décors nuisent quelque peu au film (la scène du parking avec la courte apparition de l'Epouvantail) et l'on a du mal parfois à trouver une véritable identité à Gotham City. Difficile d'égaler, dans un autre registre, la Gotham City de la série animée de Bruce Timm.

Côté personnages, on retrouve avec plaisir Morgan Freeman, Michael Caine et Gary Oldman, dans les rôles respectifs de Fox, le majordome Alfred et le commissaire Gordon. D'excellents comédiens qui voient leurs personnages prendre plus de consistance. On apprécie. Tout comme, on apprécie le Joker version Nolan/Ledger. L'acteur, réellement investit dans son rôle, efface le cabotinage de Jack Nicholson haut la main. Folie, démence, intelligence... Le comédien Heath Ledger mêle ces sentiments sur un visage meurtri, reflet d'un passé douloureux dont le Joker garde jalousement le secret et brouille les pistes avec les versions différentes de l'origine de sa cicatrice qu'il livre à certains personnages du film... Un Joker qui "rigole" (au sens propre du terme) un peu moins que prévue mais qui possède un charisme certain et qui colle parfaitement à l'univers très "naturel" que Nolan a instauré depuis Batman Begins. On ne peut pas en dire autant du précédent Epouvantail...

Et Batman dans tout ça ? Notre homme chauve-souris est un peu en retrait et l'on retient plus aisément les apparitions du Joker ou d'Harvey Dent que les interventions de notre héros aux oreilles pointues qui, malgré un nouveau costume , reste tiraillé entre sa vie nocturne et celle qu'il mène au grand jour. En effet, face à la montée du procureur Harvey Dent, Wayne/Batman se demande s'il ne devrait pas raccrocher et laisser les malfrats à Dent... Mais l'intervention du Joker ne laisse plus de place au choix pour Batman.

The Dark Knight nous entraîne durant plus de deux heures dans un Gotham City qui n'est plus la cible de malfrats, mais celle du pouvoir, qui reste un élément-clé chez les principaux protagonistes de l'histoire. Un pouvoir obscur, à l'image du final du film qui laisse augurer d'un prochain Batman sans doute encore plus sombre (peut-on aller encore plus loin?) mais tout aussi passionnant espèrons-le.

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