X-Men
Créés par Stan Lee, à la tête du groupe d’édition Marvel Comics, les X-Men débarquent en septembre 1963. Contrairement à des personnages comme Batman ou Spider-Man, les X-Men sont des mutants nés avec des pouvoirs bien spécifiques. En 1995, le réalisateur James Cameron s’intéresse alors au projet d’adaptation des exploits des X-Men mais lâche vite le morceau. Plusieurs scénaristes essaieront de pondre un script potable : Ed Solomon (Men In Black), John Logan (Gladiator), Christopher Mc Quarrie (Usual Suspects)… En vain. C’est finalement Tom De Santo, qui prétend être un fan absolu du comics, qui est retenu. Ce dernier souhaite alors confier la réalisation à son ami, Bryan Singer (Usual Suspects, Un Elève Doué). Et même si celui-ci est « inculte » en matière de comics, il sera l’homme de la situation pour les producteurs…
Si l’on est un « vrai » fan du comics, le film est relativement décevant. En effet, exit les costumes flashy et les combats homériques entre mutants. Tous sont vêtus d’une combinaison de cuir noir (pour les mutants du professeur Charles Xavier) et ne s’affrontent finalement que très peu. Mais le problème majeur du film réside dans le traitement des personnages. Et là, comme on dit, « il y a à boire et à manger ». Il est évident que certains ont bénéficié d’un traitement de faveur (Wolverine et Malicia, Le Professeur X et Magento) et d’autres ont été relégués au second plan (Cyclope, Jean Grey, Tornade, Le Crapaud, Dents de Sabre, Mystique). On distingue alors deux « types » de spectateur : celui qui s’en balance pas mal des origines de tel ou tel personnage et celui qui aime connaître leur genèse. Etant donné que je me situe dans la seconde catégorie, X-Men a été pour moi un spectacle un peu frustrant. A l’instar du Spider-Man de Sam Raimi, on aurait aimé en savoir un peu plus sur les origines des mutants (les bons comme les méchants). Mais il faut également prendre en compte le fait que Singer n’a pas un mais dix personnages à présenter. Il était donc impossible de tout faire tenir dans un film de moins de deux heures. C’est dommage car au vu du traitement (intéressant) de personnages comme Wolverine (fascinant Hugh Jackman, que l’on retrouvera dans Van Helsing) ou Malicia (Anna Paquin, parfaite), on se dit que Singer aurait pu en faire autant avec le reste des mutants…
Heureusement, le film est visuellement assez réussi. Les décors impressionnent (voir l’antre de Magneto) et les effets spéciaux sont de très bonne facture, de même que la réalisation, le montage et la musique. L’intrigue et les dialogues sont intéressants et font du film un spectacle plaisant. A ce titre, la séquence d’ouverture (l’enfance de Magneto) est vraiment soignée et offre une entrée en matière originale. Et même si Singer s’intéresse plus à la dimension politique des X-Men qu’aux scènes d’action, on ne peut que saluer sa démarche honnête de vouloir faire un film « tous publics » ayant un minimum de fond.
Au final, X-Men apparaît comme un adaptation plutôt réussie mais qui manque un peu de pèche dans les scènes d’action. Fort du succès du film, les producteurs ont mis en chantier un second volet : X-Men 2, avec toujours Bryan Singer aux commandes…
Un film de Bryan Singer
Avec : Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen, Famke Janssen