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Hellboy - Critique

Guillermo Del Toro rejoint Sam Raimi au rayon des réalisateurs ayant su approcher un comic-book avec sensibilité et émotion. Un très bon film d'aventures fantastique...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Adaptation de bande dessinée Diable et Démon

Durant la seconde guerre mondiale, un adepte des sciences occultes oeuvrant pour les nazis et répondant au doux nom de Raspoutine, tente de réveiller Ogdru Jahad, les sept démons du chaos et ce, afin d’apporter la victoire aux nazis. Mais c’est sans compter sur l’intervention d’une escouade de militaires américains parmi lesquels se trouve le jeune professeur Broom, spécialiste du paranormal. Ils parviennent in extremis à mettre un terme à l’expérience de Raspoutine. Dans les décombres, il découvre une étrange petite créature d’un rouge vif. Il s’agit d’un démon qui a réussit à passer à travers le passage ouvert quelques instants plus tôt par Raspoutine. Ce soir-là, un nom lui sera donné : Hellboy...

Des années plus tard, Hellboy a grandi et Broom à vieilli. Ce dernier est à la tête du BRDP, une agence spécialisée dans les phénomènes paranormaux. Aux côtés d’Hellboy, une autre créature mystérieuse du nom d’Abe Sapiens se tient prête à combattre les monstres qui surgissent des ténèbres…

Hellboy est à la base un comic-book créé en 1994 par le désormais célèbre Mike Mignola. Le comic-book, au graphisme très sombre et jouant beaucoup sur les effets d’ombre et de lumière, est passé entre les mains d’un réalisateur chevronné en la personne de Guillermo Del Toro. Si le résultat est un peu différent de ce que nous avions imaginé, Del Toro a cependant livré une adaptation plutôt bien emballée…

Première constatation, Hellboy entretient de nombreux rapports avec les trois précédents films de Del Toro, à savoir Mimic, L'Echine du diable et Blade 2. Au premier, il emprunte les scènes dans les égouts et le métro avec une impression de moiteur presque palpable. Au second, il emprunte le thème de l’absence du père (Hellboy ne sait rien de ses origines et a été élevé par le professeur Broom). Mais c’est finalement à Blade 2 qu’Hellboy fait le plus référence. C’est simple : en termes de réalisation, de montage, de rythme et d’effets-spéciaux, les deux films se valent et semblent avoir été fait dans le même moule (bon, c’est un peu normal, c’est le même réalisateur me direz-vous). Une parenté évidente qui fait d'Hellboy un divertissement visuel de haute tenue.

Hellboy propose une très belle galerie de personnages. Il y a bien sûr Hellboy, incarné avec brio par Ron Perlman (déjà au générique de Blade 2), maquillé par le toujours aussi talentueux Rick Baker et largement filmé sous tous les angles par la caméra de Del Toro. Mais il y a aussi Abe Sapiens, surprenante créature amphibie aux origines troubles dont le maquillage est remarquable. On regrettera juste le peu d'importance accordé au personnage par le scénario. Du côté, des "bad guys", il est assez étonnant de constater que Raspoutine (Karel Roden, avocat à la solde des vampires dans Blade 2) n’est finalement pas aussi charismatique et présent à l'écran que son principal sbire, le terrifiant Kroenen, dont le visage est dissimulé sous un masque à gaz. Un personnage que Del Toro n'hésite pas à filmer et à cadrer de la même manière que Wesley Snipes sur Blade 2.

Del Toro est conscient également qu’il doit livrer avant tout un blockbuster et, par conséquent, respecter des quotas en termes d’action. Si la scène d’ouverture n’est pas particulièrement "explosive", en revanche, le combat engagé entre Hellboy et le Sammael après une demi-heure de métrage prend des proportions titanesques. Après cette première salve, le film se cale tout doucement dans un rythme de croisière avant de reprendre du poil de la bête dans le dernier quart d'heure du film. Entre temps, le spectateur tente (tant bien que mal) de suivre les péripéties d'Hellboy et de s'y intéresser. Malheureusement, l'histoire n'est au final pas des plus captivantes et l'on a bien du mal par moment à cerner les intentions de Raspoutine (une suite permettrais sans doute d'éclaircir un peu ces zones d'ombre). Bien sûr, il est évident que Del Toro s'est avant tout attaché à nous dépeindre des personnages, et en particulier Hellboy et les sentiments de celui-ci (la relation amoureuse avec le personnage de Liz Sherman est récurrente dans le film jusqu'à la dernière minute du film, tout comme la présence moins anodine qu'il n'y paraît du personnage de John Myers en rival d'Hellboy). Un parti-pris qui démontre toute l'attention dont à fait preuve Del Toro à l'égard de son Hellboy...

Hellboy reste cependant un très agréable film fantastique, aux décors, costumes et effets-spéciaux soignés qui porte indéniablement la marque de son réalisateur. Gageons que la suite sera un peu plus "furieuse"...

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