Fou à Tuer - Critique
Le charismatique Klaus Kinski dans un rôle qui semblait taillé sur mesure pour lui. Malheureusement sous-exploité par un réalisateur et un scénario faiblard. Dommage...
Le Docteur Karl Gunther (Klaus Kinski) est le propriétaire d'un petit immeuble dont il loue les appartements à de jolies jeunes femmes. Mais le Docteur est un voyeur qui utilise le système de conduits d'aération pour épier les locataires. Victime de pulsions meurtrières, il s'attaque à ceux et celles qui tenteraient de découvrir ses origines nazies....

Klaus Kinski est un sacré acteur mais, comme beaucoup, il n'a pas que des chefs-d'oeuvre dans sa filmographie. La preuve avec ce Fou à tuer, réalisé par Mr. Puppet Master en personne, David Schmoeller, auteur également de Tourist Trap (1979) et Catacombs (1988). L'idée de départ du film, en soi, n'est pas mauvaise. De même que le choix de Klaus Kinski pour camper ce fils de Nazi perpétuant "l'oeuvre" de son père est judicieux. Mais le tâcheron derrière la caméra a malheureusement un cruel manque d'imagination et de sens de la mise en scène (sans parler des éclairages, de la direction artistique et du scénario). Schmoeller utilise les grosses ficelles des films d'horreur pour arracher un frisson à son spectateur et ce, dès la scène d'intro du film : une jeune femme déambule dans un appartement sombre, trouve une jeune femme enfermée dans une cage (pas très causante puisque son "propriétaire" lui a coupé la langue). La porte se referme derrière elle, la musique monte, elle entend un bruit étrange, se rapproche de la porte, de la poignée... suspense, suspense... hop! Une fenêtre ouverte : c'était un coup de vent ! Ouf... Et non, en fait elle se fait embrocher par une lame dissimulée dans le plafond. Malin le Kinski...

Avec Fou à Tuer, c'est un peu l'encéphalogramme plat. Le rythme est plutôt lent, les mouvements de caméra parfois approximatifs, la musique (pourtant signée Pino Donaggio) est très vite redondante... Bref, on s'ennuie assez ferme dans ce film où le spectateur a toujours une longueur d'avance sur les personnages et l'intrigue. Malgré les talents engagés, comme le compositeur Pino Donaggio (Pulsions, Hurlements, Blow Out, Trauma...) ou le directeur photo Sergio Salvati (L'Enfer des Zombies, La Maison près du cimetière, Le Masque de Cire...), le film de Schmoeller tient difficilement la route. On aurait aimé que ça saigne quand même plus (pas trace de gore, juste une langue arrachée, des yeux et un doigt trempant dans du formol...). Certaines idées - comme l'appartement truffé de pièges sadiques (la chaise avec la flèche de métal jaillissant du siège) - auraient pu être davantage exploité. Schmoeller préfère s'attarder sur le personnage de Kinski et ses origines liées au traumatisme du nazisme. Rien de bien neuf (même dans les années 80) qui ne retienne hélas l'attention du spectateur qui attend avec de moins en moins de patience que le sang coule un peu à flot... En vain.
Difficile de s'attarder davantage devant ce film d'horreur assez ennuyeux et qui, malgré la présence de Kinski et du créateur des Puppet Master, ne mérite pas vraiment le détour.
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