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Livre de Sang - Critique

Une adaptation de Clive Barker réussie mais difficile à « attraper ». Mais un très bon film avant tout !

Publié le 1 Août 2010 par Punisher84
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Adaptations de romans ou de nouvelles

« La chair et le sang »

La mort et la souffrance sont les sujets les plus répandus à travers le cinéma d’horreur. Certains s’en sont fait des jouets pécuniers mais rare sont ceux qui en ont fait leur spécialité au-delà de l’appât du gain. Et qui mieux pour illustrer cet exemple que Clive Barker ? Son premier film Hellraiser est un monument et je n’ai pas de peine à croire que le film soit fidèle à l’œuvre d’origine. Le temps béni du grand Barker commençait à s'éloigner et mis à part un sous-estimé The Plague Town, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Puis Midnight Meat Train et Dread ont déboulé de nulle part et ont remis en lumière le travail de Barker. En attendant The Thief of Always et Tortured Souls: Animae Damnatae voici que nous vient Book of Blood.


Clive Barker tout craché !

Une sortie direct-to-vidéo qui n’est en rien un handicap. Bien au contraire ! D’autant plus qu’il s’agit de John Harrison aux commandes. Mais si ! Le réalisateur de Tales from the Darkside: The Movie ! Le metteur en scène n’est donc pas un novice. Mais la question essentielle est de savoir si le monsieur a réussi à mettre en boîte une histoire aussi sérieuse que celle de Book of Blood. Tirée des œuvres littéraires que sont The Book of Blood et Jerusalem Street, le pari n’en était que plus difficile. Car il ne s’agit pas que d’un simple film de maison hantée. A ce titre, les scénaristes Darin Silverman et John Harrison ont fait de l’excellent travail. Le scénario n’est pas toujours facile à appréhender car l’univers dépeint est très spéciale et typique de son auteur. J’avoue n’avoir pas tout saisi à l’histoire mais le long-métrage fait partie des films qu’il faut voir au moins deux fois pour vraiment assimiler un minimum.


Comment Jonas Armstrong en est-il arrivé là ?

Un scénario pareil, c’est bien. Mais encore faut-il le mettre en valeur. Une telle histoire regorgeant d’autant de possibilités ne pouvait pas être traitée de manière bancale ou déjà vu. Clive Barker étant producteur du film, je ne doute pas une seule seconde que ce dernier à fortement conseillé John Harrison. Pouvait-il en être autrement vu le grand nombre de ratages filmiques au nom de ce grand homme de lettres ? Le choix de l’atmosphère et des comédiens talentueux a été choisi.

Une réalisation très sombre ne laissant apercevoir que le stricte minimum. Je m’étais demandé pourquoi une telle noirceur mais la suite à sympathiquement répondu à mes questions. Dommage que toutes n’ont pas eu leurs réponses. Comme cité si-dessus, me faudra t'il voir une deuxième fois le film ? Voilà le seul reproche que je puisse faire. Comme des vautours assoiffés de sang, certaines critiques se sauraient facilement acharnées devant tant de mystères insondables. Ce serait injustement passer à côté d’une mise en scène qui frise le grandiose à plusieurs reprises. La fontaine de sang et la scène d’amour en sont les meilleures exemples.


Une efficacité dont le Torture Porn ferait bien de s’inspirer

Une autre inspiration essentielle trop souvent bâclée est le casting. Un choix important pouvant décider à lui seul de la vie ou de la mort d’un film. A quelques exceptions près, j’ai rarement vu des films réussis avec des belles têtes comme nous voyons souvent en ce moment sur nos écrans avec tout ces remakes. Si la directrice de casting s’appelle Kate Plantin, je ne peux continuer sans féliciter son travail. Dans ce genre de production, il vaut mieux taper dans le méconnu voir dans le néant pour réussir un casting. A part Jonas Armstrong qui est le Robin des Bois télévisé actuel, je ne vois pas d’autres noms. Les comédiens sont vraiments bons et ce n’était pas gagné. Sensuelle et d’une beauté certaine, Sophie Ward est magnifique.
Cette nouvelle adaptation d’un livre de Clive Barker est à ranger aux cotés d’Hellraiser – Le pacte et d’Hellraiser II – Les écorchés. C’est-à-dire un film difficile à prendre en mains mais réussi à tout point de vue.

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