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Halloween : Resurrection - Critique

Publié le 1 Janvier 2008
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Halloween Voyeurisme Internet

Trois ans après son affrontement avec Michael Myers (décapité!!), Laurie Strode qui souffre de troubles mentaux semble comme attendre un événement. Et si cet événement n'était autre que le retour de son frère. La lutte tourne au désavantage de Laurie. Fin du prologue. Retour à Haddonfield, petite ville traumatisée par le souvenir de Michael Myers, ce qui n'empêche pas l'organisation d'un "reality show" retransmis sur le net dans la demeure délabrée ou a pris naissance les racines du mal (c'était en 1963.... il y a si longtemps).

Récapitulatif des épisodes précédents: Halloween, de John Carpenter (1978), donne naissance à une icone de l'horreur et pose les bases du slasher- movie. Film terrifiant. Rick Rosenthal surenchérit dans le gore avec Halloween 2 (1981) où l'action se passe dans un hôpital. On constate déjà l'utilisation des caméras pour à la fois mieux servir l'action et mieux tromper le spectateur. Bien que correct, il semble que ce soit la fin de Michael Myers puisque celui-ci disparaît dans les flammes en même temps que le docteur Loomis. Après l'intermède Halloween 3: Le sang du sorcier (1982) de Tommy Lee Wallace, où le croquemitaine Myers est mis de côté au profit d'une critique de la marchandisation de la fête d'Halloween, retour au bon vieux slasher avec Halloween 4 (1988), Halloween 5 (1989) et Halloween 6 (1995) ou Michael Myers pourchasse sa nièce. Inutile de s'apesantir sur cette période de la saga, la moins intéressante, atteignant plus souvent la médiocrité que les sommets du frisson. C'est ce que ce sont dit les producteurs en surfant sur la vague post- scream, qui coup de génie font revenir Jamie lee Curtis, prête à affronter ses peurs. Se cachant sous une fausse identité dans un collège de californie, elle doit affronter ses peurs les plus profondes dans le très shakespearien Halloween, 20 ans après (1998). La fin semble annoncer l'arrêt de la série. ERREUR. Succès aidant, une suite est mise en chantier.

Pour ce come back réussi, on retrouve derrière la caméra Rick Rosenthal, qui fait entrer de plein pied la mythologie " Halloween" dans le XXI ème siècle.La transition se fait en douceur via un prologue d'une quinzaine de minutes, qui fait le lien avec l'épisode précédent. Puis, changement d'attitude avec la transposition de l'action à Haddonfield. Dans cette seconde partie, le réalisateur opte pour une mise en scène plus agressive et qui plonge directement au coeur de l'action (grâce aux nombreuses caméras dont sont dotés chaque participants de ce "Loft Story" sanglant). Avec l' alternance des prises de vues, le spectateur est noyé sous le flot d'images dont certaines sont floues. Plutôt que d'opter pour une mise en scène soignée mais qui aurait pû être ennuyeuse, on a droit à des meurtres jouissifs (waouh!!!) et bien sentis. Plus d'une heure non- stop ou le suspense est omniprésent (mention spéciale pour celle qui voit une participante tenter d'échapper à la mort et est guidée par sa messagerie électronique). Sans oublier, la présence d'un faux Michael Myers, d'élements nous en apprenant un peu plus sur le passé du boogeyman et des références qui vont faire plaisir aux plus vieux d'entre nous (Le voyeur de Powell, Massacre à la tronconneuse, "Fulci" ). Ambiance glauquissime à souhait avec une pointe d'humour, histoire de ne pas déprimer (comme la scène de kung Fu). Et, que dire de Myers, si ce n'est la démarche digne d'un prédateur (tel un requin!) que lui confère Brad Loree, aidé par un masque terrifiant surtout dans les scènes de pénombres.

Plus révolutionnaire qu'il n'y paraît, Halloween 8 marque vite les limites du genre. En cause: des personnages stéréotypés (toujours aguicheuse les blondes, dites donc), idem pour les situations (les scénaristes s'en sortent néanmoins par une pirouette: croyant avoir affaire à une farce, les jeunes participants baissent la garde, rendant logique leur comportement), et une fin banale. Toujours répondant à l'appel, le magistral thème de Carpenter est réorchestré dans des sonorités moins harmonieuses (un choix déconcertant, car frisant parfois la cacophonie). Autre élément génant, c'est qu'il n'est aucunement fait mention du fils de Laurie Strode (Josh Hartnett). Coutumier des amnésies, les "Halloween"ont souvent, il est vrai, zappés des éléments d'épisodes antérieurs. Personnellement, je ne trouve pas génant que Myers ne pourchasse plus un membre de sa famille, mais retourne chez lui, car comme la plupart des "monstres", il puise ses racines dans un endroit précis, et c'est là ou tout à commencé ( astucieux clin d'oeil fait au premier meurtre de sa soeur Judith).

Reste plus qu'à attendre sagement un "Halloween 9" qui a du travail pour être à la hauteur de ses deux prédécesseurs.

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