Voir la fiche complète du film : Piranha 2 : Les Tueurs Volants (James Cameron, Ovidio G. Assonitis - 1982)

Piranha 2 : Les Tueurs Volants - Critique

Et dire que c'est James Cameron qui a réalisé ce film... On a encore du mal à le croire...
Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
Voir la fiche de Piranha 2 : Les Tueurs Volants
4
Un couple de plongeurs décide de passer un petit moment sous l'eau dans l'épave d'un bateau. Les plongeurs plongent (!) et se retrouvent quelques mètres plus bas dans l'épave en question. La femme est assez entreprenante et y va de son petit strip-tease aquatique (intégral, sioûplaît!). Mais les deux tourtereaux sont soudainement attaqués par un banc de poissons féroces qui s'empressent de les dévorer...

Inutile de dévoiler le reste du scénario car – premier point négatif d'une longue série – il ne présente presque aucun intérêt. Des poissons volants avides de chair humaine qui sont le fruit d'expérimentations scientifiques... Moi, le scénario m'a bien fait sourire. Enfin bref, passons sur ce scénario qui essaye tant bien que mal de ménager quelques moments de suspenses en vain et qui nous proposent une gallerie de personnages aux caractères transparents.

A présent, regardez sur la droite de votre écran et relevez le nom du réalisateur. Non, vous ne rêvez pas, il s'agit bel et bien du réalisateur de films aussi cultes que Terminator, AlienS et Abyss, James Cameron en personne. Mais sur cette suite de la très bonne série B de Joe Dante (Gremlins, Explorers, Hurlements entre autres), Cameron ne fait pas cavalier seul derrière la caméra. Il est assisté par un certain Ovidio G. Assonitis, un obscur producteur/réalisateur qui réalisa notamment un film de la série des "Emmanuelle" : Forever Emmanuelle (1975).

Côté casting, mis à part Lance Henriksen (Terminator, AlienS, Near Dark, Pumpkinhead entre autres et la défunte série de Chris "X-Files" Carter, Millenium), aucun acteurs réellement connu n'est à signaler. Sinon, pour la gente masculine, un léger soupçon d'érotisme (vraiment léger alors) agrémente de temps à autres le film. Mais bon, pas de quoi se relever la nuit non plus...

Dans la fiche technique du film, un nom a quand même attiré mon attention, celui du maquilleur Giannetto De Rossi. Ce dernier fut un fidèle de Lucio Fulci et collabora à certains films du maître tels que : L'Enfer des Zombies (1979), L'Au-delà (1981) et La Maison près du Cimetière (1981) et qui a travaillé récemment sur l'excellent Haute Tension (2003) du français Alexandre Aja. Sur le film de Cameron, Giannetto De Rossi n'a pas fait vraiment d'étincelles mais simplement un boulot correct. Il est sans doute l'un des seuls à mériter son salaire sur le film d'ailleurs. Au menu donc, quelques effets sanglants et gores qui, malheureusement, ne parviennent pas à tirer le film vers le haut...

Et que dire des fameux "tueurs volants" du titre ? Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ne sont absolument pas convaincants. Je suis bien conscient que le film date de 1981 et que l'animation de poissons n'est pas des plus simples. Mais lorsque l'on revoit le film de Spielberg, Les Dents de La Mer, on est en droit de se poser quand même quelques questions. Les piranhas (dotés d'ailes leur permettant de voler dans tous les sens, osé ça!) se déplacent en banc et n'hésitent pas à se planquer dans le corps de leurs victimes (voir la scène de la morgue dans le film où un piranha s'échappe de la gorge d'un pauvre plongeur dévoré pour se jetter sur la femme de ménage). Les bestioles en plastiques prêtent plus à sourire qu'autre chose et malgré leurs attaques (assez bien réparties dans le film), ne parviennent à aucun moment à effrayer le spectateur qui se sera sans doute déjà endormi depuis belle lurette...

Le film présente toutefois quelques trop rares séquences sous-marines assez bien emballées par un réalisateur qui fera cependant cent fois mieux sur son futur Abyss...

Moi qui suis pourtant un afficionado des séries B fauchés mais sympathiques, je n'ai pas vraiment été à la fête avec le film de Cameron. Alors le mieux est encore que vous vous tourniez vers le premier film réalisé par Joe Dante ou, mieux encore, vers Les Dents de La Mer de Steven Spielberg.

Autres critiques

Stake Land

Stake Land

A l'époque de ma critique de Mulberry Street , j'avais déjà loué la capacité du réalisateur Jim Mickle à tirer le maximum des maigres moyens mis à sa disposition et force est de constater qu'avec Stake Land , il a encore augmenté son niveau d'un cran, en gommant les imperfections de son précédent essai. Ce faisant, il réalise le sans-faute, propulsant son road-movie vampirique au rang de film à...
Take Shelter

Take Shelter

Curtis est un homme qui a tout pour être heureux : un travail stable, une femme aimante et une fillette adorable, sans compter son chien Red et un magnifique pavillon pour accueillir ce petit monde. Pourtant, Curtis est victime d'hallucinations et de cauchemars à répétition depuis quelque temps. Ils en deviennent tellement obsédants qu'il est persuadé qu'une tempête va dévaster sa...
Annihilation

Annihilation

S’il n’est jamais évident d’adapter un livre à l’écran, certaines histoires relèvent de la gageure pour opérer la transition. Cela tient à leur complexité sous-jacente, à des procédés narratifs alambiqués ou tout simplement à une ambiance indéfinissable. Cela explique sans doute pourquoi, l’œuvre de Lovecraft a rarement marqué les mémoires dans le septième art. D...
The Dinosaur Project

The Dinosaur Project

Qui a dit que le film de dinosaures était mort ? Les deux suites à Jurassic Park en deçà — pourtant très appréciées de votre humble serviteur — des attentes ? Ou la tentative de reboot/sequel Jurassic World , véritable déminage au box-office, mais flingué par-ci par-là par la critique ? Non, impossible, inconcevable. Rien n’atteindra la candeur de ces êtres surdimensionnés, pas...
Le redoutable homme des neiges

Le redoutable homme des neiges

Pour le cinéma de genre, les années1950 sont marquées par de nombreuses productions de science-fiction. Entre les préoccupations scientifiques d’une vie extraterrestre et une parabole avec l’envahisseur communiste en période de guerre froide, les métrages de ce style se sont multipliés. Cela a notamment laissé le champ libre aux initiatives horrifiques qui, quelque peu en retrait...
Piranha 2 : Les Tueurs Volants
Sortie France:
Durée:
84 min
4.15789
Moyenne : 4.2 (19 votes)

Theme from 'Piranha II' & Profondo Sinfonico: Main Titles (Stelvio Cipriani - 1981)

Devinez le film par sa tagline :

There's good reason to be afraid of the dark.
Score actuel : 0
1 pt par bonne réponse, sinon -1 !